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Au tout début de ma jeunesse et au moment de mon plein épanouissement, je fréquentais le lycée de Gagnoa. Mes parents ne voulaient pas qu’un homme nous approche mes sœurs et moi. Ils étaient tellement si sévères et rigoureux, qu’aucun homme n’osait approcher notre domicile. J’avais cinq frères et quatre sœurs moi, y compris. Papa enseignant de son état était flexible avec mes frères. Quant à mes sœurs, elles recevaient toujours des baffes lorsque papa les apercevait avec des jeunes du quartier. J’étais la benjamine et j’ai vécu cela avec terreur.
Très vite, j’ai compris que les hommes et moi, ne ferions pas bon mé- nage. J’avais seulement des filles comme amies. De l’école à la maison, je ne traînais qu’avec des filles. J’avais une amie du nom de Sandra. C’était une jeune fille d’une vingtaine d’années. J’étais un peu plus âgée qu’elle. Et tout comme moi Sandra était vierge. Je passais le clair de mon temps avec elle. Un jour pendant que nous étions en train de bosser comme tous les soirs d’ailleurs, Sandra avait un bouquin dans son sac qu’elle souhaitait me montrer.
Cependant, la présence de papa l’intimidait. Nous nous sommes donc retirées dans la chambre prétextant chercher mon cahier que j’avais oublié. En réalité, c’était un livre pornographique dans lequel figuraient des photos de femmes qui couchaient avec d’autres femmes. Cela a attiré notre attention. Et j’ai dit à Sandra, pourquoi ne pas essayer. C’est comme cela qu’a commencé mon penchant pour cette déviation sexuelle. Ainsi, ma copine Sandra et moi avions commencé nos attouchements.
Nous avons trouvé cela excitant et eu l’envie d’aller encore plus loin. C’est ainsi que Sandra et moi avions pris goût. On ne pouvait plus s’en passer. Elle me rendait toujours visite. Et à chacune de nos retrouvailles, il y avait au menu des caresses et des attouchements. Sandra avait des doigts de fées et j’adorais bien les recevoir au fond de moi. Je dirais même que c’est elle qui a pris ma virginité. L’amour du semblable que j’éprouvais envers Sandra était trop grand. En toute franchise, il ne faudrait pas qu’on se le cache.
Une femme capable de produire un ovule a bien évidemment envie de relations intimes avec le sexe opposé. Mais contrairement à moi, je n’avais jamais encore couché avec un homme. Et cela ne me gênais guère. Mes parents qui ne m’avaient jamais vue en compagnie d’un homme me citaient en exemple. Même des tontons de mon entourage qui avaient remarqué cet état de fait, me prenaient comme exemple pour leurs enfants.
Pendant ce temps, Je prenais mon pied avec Sandra chaque fois que j’en éprouvais l’envie. Je ressentais tellement de plaisir que l’envie d’aller avec un homme ne m’intéressait plus. Sandra et moi avons commencé à agrandir notre cercle d’amies. Dans notre groupe, il n’y avait que des filles. Certaines du lycée, d’autres qui faisaient leur petit commerce. On se rendait couramment visite.
Lorsque je recevais, dans la journée, trois différentes visites de mes camarades, mes parents s’exclamaient heureux et pouvaient dire à mes autres sœurs : ‘’vous voyez votre sœur, depuis elle a grandi on ne l’a jamais vu avec garçon. Seules ses études l’intéresse’’. Mais qu’en était-il de la réalité ? Tout autre !
A cette époque aussi, il faut dire que mes résultats scolaires étaient satisfaisants. Je recevais ainsi, de nombreux cadeaux de la part de mes parents. Personne ne pouvait donc s’en rendre compte. Avec le temps, Sandra est devenue beaucoup trop exigeante. Elle se plaignait que j’étais beaucoup trop rapprochée des autres filles du clan. Selon elle, ces filles me rendaient trop souvent visite.
Quoi qu’on dise, il faut reconnaitre que dans ce milieu, la jalousie et les actes de violence règnent en maîtres absolus. En fin de compte, Sandra et moi sommes séparées. Malgré tout, mes autres copines passaient toujours me voir. C’est ainsi que j’ai rencontré Flore. Toujours à l’insu de mes parents. J’avais 28 ans et en fin de cycle. J’étais toujours sans homme. Avec cette dernière, j’ai connu une autre façon de pratiquer cette sexualité en y rajoutant des objets tels que des godets Rabi, des vibromasseurs, des œufs vibrant pour ne citer que ceux là.
Après ma soutenance en 2003, j’ai obtenu un poste dans une entreprise et l’envie d’avoir un enfant a commencé à m’animer. J’ai donc abandonné mon homosexualité un bon moment mais comme le dit l’adage « chassez le naturel, il revient au galop ». Aujourd’hui mariée, j’ai quarante-quatre ans et je suis mère de deux enfants. Le premier est âgé de 12 ans et le dernier aura 5 ans en septembre.
Mais le hic, c’est que bien qu’étant mariée, Je ne me prive pas une seule seconde lorsque je rencontre une fille qui aimerait bien aller avec moi. J’adore surtout les jeunes filles mais je les trouve beaucoup trop exigeantes. Contrairement aux «assauts» de mon époux, franchement je me sens à l’aise lorsque je suis avec une fille. Là-bas au moins il y a la sensualité et la douceur. De plus, qui connaît mieux le corps de la femme si ce n’est la femme elle-même ?
Sincèrement, j’aimerais attirer l’attention de tous ces parents qui refusent de voir leurs filles avec des hommes. Ce n’est pas si méchant. Cependant, cela peut être source de motivation à des déviances sexuelles désormais plus récurrentes sous nos tropiques. Récemment, les statistiques démontraient que près de 35,7% de la population féminine ivoirienne est homosexuelle.
Agnès à Gagnoa
Afrik53.com