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Coups et blessures volontaires: Le commerçant soûlard se fait tabasser à' coups de gourdins

Rédigé par leral.net le Vendredi 22 Juin 2012 à 11:50 | | 0 commentaire(s)|

Le sort de Oumar Sidibé sera fixé dans le courant du mois de juillet. Ce Malien, propriétaire d'un débit de boissons alcoolisées au village de Sambrambougou à Kédougou, est accusé de coups et blessures volontaires sur Thierno Oumar Baal.


Coups et blessures volontaires: Le commerçant soûlard se fait tabasser à' coups de gourdins
La prolifération des débits de boissons alcoolisées est devenue la cause d'agressions de plus en plus récurrentes à Sambrambougou dans la région de Kédougou. Le commerçant Thierno Oumar Ball en a vécu l'expérience. Il a été sévèrement bastonné par le propriétaire de la buvette où il se saoulait avec ses amis. Cependant, son procès contre Oumar Sidibé, qui a été arrêté et déféré à la maison d'arrêt et de correction de Kédougou, est renvoyé au mois de juillet courant.
Connu dans le commerce, un secteur qu'il maîtrise bien au niveau des différents sites d'orpaillage de la région de Kédougou, T'hierno Oumar Baal, âgé d'une trentaine d'années, oubliera difficilement la nuit du vendredi 15 au samedi 16 juin dernier. C'est aux environs de 21 heures que le boutiquier a fermé son magasin pour aller se défouler dans cette localité animée 24h/24h grâce aux multiples boîtes de nuit et aux danses folkloriques variées organisées par des griots chevronnés venus de partout. Pour bien commencer la soirée, Thierno Oumar, accompagné de ses amis Demba Dioum et Boubacar Sow, a fait un crochet à la buvette du Malien Oumar Sidibé.
À la barre, la victime souligne qu'après deux heures de consommation, il a donné 35 mille francs à Oumar Sidibé avant de prendre congé de ses amis. Toutefois, à quelques mètres de la buvette, il sera surpris par deux hommes armés de couteaux et de gourdins. À l'en croire, ses agresseurs l'ont bien tabassé avant de le dépouiller de ses deux bracelets, d'une bague et de ses 70 mille francs. Malgré son état d'ivresse, le commerçant a pu les identifier.
«J'ai reconnu le visage d'Oumar le vendeur de Bangui (boisson locale), c'est lui qui a autorisé ses camarades à me déshabiller et je ne savais même pas où j'étais tellement qu'ils m'ont frappé avec des gourdins. Voyez M. le président (tribunal), je ne peux même pas me tenir correctement debout parce que mes côtes me faisaient mal. Ils m'ont conduit ensuite chez Bourama Cissokho le chef du village où j’ai été ligoté alors que j'étais dans le coma. Il a fallu attendre plusieurs minutes pour me réveiller », déclare Thierno Oumar Baal qui précise qu'il n'a jamais eu besoin d'aller voler dans une buvette pour la simple et bonne raison qu'il est commerçant dans ce village depuis 14 ans. Baal, qui s'était rendu au district sanitaire de Saraya pour bénéficier des premiers soins, a porté plainte contre Oumar Sidibé. Ce dernier sera arrêté pour coups et blessures et déféré à la maison d'arrêt et de correction de Kédougou.
Entendu, l'accusé nie les faits. Oumar Sidibé dira que Baal a été attaqué par des individus mal intentionnés qui l'ont abandonné dans la rue. C'est en rentrant chez lui qu'il l'a trouvé. «Comme je le connaissais bien, je l'ai réveillé plusieurs fois mais rien et j'ai demandé à mon cousin Alpha Kondé de le conduire chez le chef du village. Mais, je jure que je ne l'ai pas touché», déclare-t-il. Tout le contraire de ce qu'il avait dit aux enquêteurs.
Étant donné que son beau-frère, le chef du village, n'a pas déféré à la convocation, le juge a renvoyé l'audience au mois de juillet prochain.