Course au pouvoir : Quand les pratiques mystiques guident les politiciens

Entre autre, la mort de El Hadji Malick Pouye, celle d’un mendiant qui a été égorgé à Ourossogui le visage tourné vers l’Est. Beaucoup de violences, le nombre de victime dans ces manifestations est allé crescendo durant la période électoral. Coïncidence ou pure mystique ? Chacun y va, en tout cas, de sa théorie.

L’autre fait marquant a été les manifestations à la place de l’obélisque. Regroupement qui ont fini par être interdits et qui ont valu au force de l’ordre plusieurs interventions pour disperser les manifestants. Interventions au cours de laquelle l’étudiant Mamadou Diop a été fauché à mort au moment où le candidat Moustapha Niasse dit avoir échappé à une balle. Le leader de Benno Siggil Sénégal s’en est sorti indemne. Balle à blanc ou pratique mystique qui immunise contre une quelconque blessure d’arme. Toujours est-il que le Sénégal a flirté dangereusement avec l’instabilité.

Les sacrifices, une réalité politique ; la combinaison de pratique mystique avec la politique doit être une évidence, selon Yankhoba Coulibaly un marabout guérisseur. Le féticheur a tacitement reconnu la pratique chez les leaders politiques. Chacun y va de sa dose. Toutefois, Yankhoba avertit que ce ne sont pas tous des sacrifices nocifs. « Il y a bien des politiques qui font de mauvais sacrifices mais il y’en a d’autre qui en font de bon », confie-t-il. Le marabout est catégorique. Il pense que « certains leaders battront des mains et des pieds, ils tenteront l’impossible pour conquérir le pouvoir ».