Hier, il a été question de demandes d'explications servies à des ministres de la République par le chef de l'Etat, Me Abdoulaye Wade. Ces ministres avaient engagé l'Etat du Sénégal pour 109 milliards de francs Cfa auprès du secteur privé. Le fait relève d'une anomalie constatée après évaluation des engagements financiers des administrations concernées à la suite d'une mission de l'Inspection générale des Finances, nous a confié, hier, dans la soirée, le ministre de l'Economie et des Finances, Abdoulaye Diop. Une telle mission est conforme aux devoirs de la partie sénégalaise dans le cadre global de ses engagements avec le Fonds monétaire international. « Lors de ses dernières missions à Dakar, le Fmi s'est accordé, avec l'Etat du Sénégal, à voir de plus près le problème de la dette de l'Etat vis-à-vis du secteur privé », a expliqué le ministre d'Etat. Selon M. Diop, ces accords sont de deux ordres : « Il y a d'abord les factures régulières engagées, mentionnées sur le budget et qui devaient être payées grâce à l'emprunt obligataire émis sur le marché sous-régional ; il y a ensuite le problème des dépenses faites par les administrations et qui n'étaient pas inscrites au budget et qui violaient les dispositions des lois organiques sur les finances publiques. »
Les deux parties (Fmi et Sénégal) se sont entendues à auditer les dépenses non inscrites au budget. Dans la matérialisation de cette volonté qui émane de la légalité, le ministère de l'Economie et des Finances avait envoyé en mission l'Inspection générale des Finances. L'objectif était de déterminer le montant exact de cette créance du secteur privé sur l'Etat. La mission a été menée, l'évaluation faite. Résultat des investigations et vérifications : « Nous avons constaté que les administrations avaient engagé l'Etat pour 109 milliards de francs Cfa sans autorisation du Parlement. » En clair, a souligné le ministre d'Etat, « les dépenses n'étaient pas inscrites au budget 2008 de l'Etat du Sénégal ».
L'information a été portée au président de la République. Me Abdoulaye Wade a décidé de situer les responsabilités sur ce qui est défini, par les dispositions règlementaires en vigueur, comme une « violation ». « Le président de la République a donné des demandes d'explications à tous les ministres dont dépendent les administrations qui étaient identifiées. Ces dernières, à leur tour, demanderont des explications à leurs administrations ; ce qui nous permettra de connaître l'origine de ces dépenses et les justificatifs. A la lumière de ces éléments de réponses apportés par les administrateurs de crédits, le président de la République statuera sur le sort réservé à tous ceux qui ont violé la règlementation », a encore expliqué M. Diop. Si les dépenses sont justifiées, le Sénégal procédera au paiement de ces créances sur le privé qui ne se chiffrent pas à « plus de 450 milliards de francs Cfa », chiffre avancé par certaines sources, a certifié le ministre de l'Economie et des Finances, traduisant la volonté de transparence du chef de l'Etat et de respect des engagements du Sénégal vis-à-vis de ses partenaires.
Source: Le Soleil
Les deux parties (Fmi et Sénégal) se sont entendues à auditer les dépenses non inscrites au budget. Dans la matérialisation de cette volonté qui émane de la légalité, le ministère de l'Economie et des Finances avait envoyé en mission l'Inspection générale des Finances. L'objectif était de déterminer le montant exact de cette créance du secteur privé sur l'Etat. La mission a été menée, l'évaluation faite. Résultat des investigations et vérifications : « Nous avons constaté que les administrations avaient engagé l'Etat pour 109 milliards de francs Cfa sans autorisation du Parlement. » En clair, a souligné le ministre d'Etat, « les dépenses n'étaient pas inscrites au budget 2008 de l'Etat du Sénégal ».
L'information a été portée au président de la République. Me Abdoulaye Wade a décidé de situer les responsabilités sur ce qui est défini, par les dispositions règlementaires en vigueur, comme une « violation ». « Le président de la République a donné des demandes d'explications à tous les ministres dont dépendent les administrations qui étaient identifiées. Ces dernières, à leur tour, demanderont des explications à leurs administrations ; ce qui nous permettra de connaître l'origine de ces dépenses et les justificatifs. A la lumière de ces éléments de réponses apportés par les administrateurs de crédits, le président de la République statuera sur le sort réservé à tous ceux qui ont violé la règlementation », a encore expliqué M. Diop. Si les dépenses sont justifiées, le Sénégal procédera au paiement de ces créances sur le privé qui ne se chiffrent pas à « plus de 450 milliards de francs Cfa », chiffre avancé par certaines sources, a certifié le ministre de l'Economie et des Finances, traduisant la volonté de transparence du chef de l'Etat et de respect des engagements du Sénégal vis-à-vis de ses partenaires.
Source: Le Soleil