En réalité, il s’agit de dépenses extra-budgétaires, c’est-à-dire qui n’ont été budgétisées nulle part et qui ont été contractées en dehors des règles régissant les marchés publics. Le plus souvent, il s’agit d’agences et d’établissements publics comme les hôpitaux et les universités qui, parce qu’ils bénéficient d’une autonomie assez large, contractent des marchés comme bon leur semble avant de demander au Trésor public de payer. Ces marchés extra-budgétaires, il y en a eu pour 109 milliards de francs. C’est cette affaire qui avait coûté son poste au ministre du Budget car, alors que la consigne officielle était au gel des dépenses, voilà que celles-ci dérapaient ! Et en matière de budget, c’est une lapalissade, mais c’est le ministre du Budget qui était responsable et non pas son patron en charge des Finances. Ce qu’a compris le président de la République qui a choisi de limoger M. Sarr. D’autant que les bailleurs de fonds étaient furax contre lui estimant qu’il leur avait caché des choses.
Toute la question est maintenant de savoir comment le gouvernement compte-t-il s’y prendre pour payer ces 109 milliards contractés en toute irrégularité. Le Témoin est en mesure de révéler qu’en accord avec les bailleurs de fonds, il a été décidé d’auditer ces marchés pour déterminer dans quelle mesure les travaux auraient été effectivement réalisés, ou les fournitures alléguées livrées, leur valeur réelle etc. Après quoi, des moyens seront recherchés pour effectuer les paiements.
Les fournisseurs auraient tort de se réjouir trop tôt cependant puisqu’ils pourraient être sanctionnés au même titre que les entreprises qui ont engagé ces dépenses. Rappelant un précédent survenu du temps des socialistes où les entreprises contractantes, du moins les fournisseurs, n’avaient été payées qu’à hauteur de 50 % du montant de leurs factures (avec l’argent provenant de la vente de la Sonatel), des responsables du ministère des Finances confient qu’une jurisprudence similaire pourrait s’appliquer. Ainsi, sur 109 milliards de francs, l’Etat n’aurait à débloquer que 55 milliards de francs environ. Et les fournisseurs devraient s’estimer heureux de s’en tirer à si bon compte et de ne pas se retrouver à la barre du tribunal…
Mamadou Omar Ndiaye
Toute la question est maintenant de savoir comment le gouvernement compte-t-il s’y prendre pour payer ces 109 milliards contractés en toute irrégularité. Le Témoin est en mesure de révéler qu’en accord avec les bailleurs de fonds, il a été décidé d’auditer ces marchés pour déterminer dans quelle mesure les travaux auraient été effectivement réalisés, ou les fournitures alléguées livrées, leur valeur réelle etc. Après quoi, des moyens seront recherchés pour effectuer les paiements.
Les fournisseurs auraient tort de se réjouir trop tôt cependant puisqu’ils pourraient être sanctionnés au même titre que les entreprises qui ont engagé ces dépenses. Rappelant un précédent survenu du temps des socialistes où les entreprises contractantes, du moins les fournisseurs, n’avaient été payées qu’à hauteur de 50 % du montant de leurs factures (avec l’argent provenant de la vente de la Sonatel), des responsables du ministère des Finances confient qu’une jurisprudence similaire pourrait s’appliquer. Ainsi, sur 109 milliards de francs, l’Etat n’aurait à débloquer que 55 milliards de francs environ. Et les fournisseurs devraient s’estimer heureux de s’en tirer à si bon compte et de ne pas se retrouver à la barre du tribunal…
Mamadou Omar Ndiaye