L’Etat ne devra plus un sou vaillant à ses fournisseurs au plus tard en fin janvier prochain. Le président de la République, Me Abdoulaye Wade en a donné hier, lundi 17 novembre l’assurance. Il a signifié à l’assistance de la huitième édition du Conseil présidentiel de l’investissement (Cpi) dont il présidait à l’ouverture au « Méridien président », que le gouvernement allait s’acquitter du paiement de la dette intérieure au plus tard le 31 janvier 2009, soulignant au passage que « toutes les dispositions pour payer » ont été prises à ce niveau. « Je voudrais véritablement vous rassurer, rassurer tous les entrepreneurs, le secteur privé sénégalais et leur dire que les dettes, en totalité, seront payées avant le 31 janvier 2009. Nous avons pris toutes les dispositions pour payer », a assuré le chef de l’Etat. Il a précisé que le montant de la dette intérieure était comprise entre 130 et 174 milliards de Fcfa.
Abdoulaye Diop, son ministre d’Etat, ministre de l’Economie et des finances avait lui déclaré, à l’occasion de l’examen du projet de budget de la loi de finances rectificative 2008 par l’Assemblée nationale, que cette dette intérieure était évaluée à 174 milliards de Fcfa. Le montant de la dette intérieure avoisine 300 milliards avait avancé quant à elle, la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes), de Mansour Kama. Engagements
Dans son adresse au Cpi, le Premier ministre, Cheikh Hadjibou Soumaré, s’est engagé auprès des investisseurs, à « apporter des réponses urgentes, appropriées et définitives » aux questions soulevées par les groupes de travail mis en place à cet effet. Il a souligné la nécessité d’accélérer la réforme foncière, une contrainte à l’investissement. Aussi, a-t-il relevé l’importance de la facilitation de l’accès au financement des Pme, par des produits alternatifs, la mise à disposition de l’information bancaire et un meilleur dispositif d’appui. Près de 90% des entreprises sénégalaises sont des Pme, celles-ci concentrent 30% des emplois, 25% du chiffre d’affaires et 20% de la valeur ajoutée nationale.
Le chef du gouvernement a fait remarquer la poursuite de la simplification des procédures administratives : contentieux économique et financier, et fiscalité. « Ces défis réclament beaucoup de concertation, d’ingéniosité et d’audace compte tenu de la complexité des sujets à l’étude », a-t-il indiqué. N’empêche, « relever ces défis est également une exigence forte », a-t-il ajouté, en précisant « que cette exigence répondait à la volonté de réaliser les conditions d’une compétitivité et d’une attractivité renforcées de l’économie sénégalaise. Des préalables indispensables à l’atteinte de nos objectifs en matière de croissance forte et durable ». « Nous devons nous y atteler avec d’autant plus de vigueur que la tourmente dans laquelle la crise financière a plongé les économies développées s’annonce comme une lame de fond pour tous les pays. La récession mondiale se précise et il n’est pas exagéré aujourd’hui de dire que le monde mène une bataille pour sa survie », a-t-il noté.
Ne s’arrêtant point à si bon chemin, le chef du gouvernement de souligner : « Les exigences du contexte international doivent jouer le rôle d’aiguillon et nous amener à nous concentrer sur les actions et mesures prioritaires qui pourront servir de catalyseurs pour accélérer la création d’un environnement sain et porteur, favorable à la création de richesses et d’opportunités d’épanouissement ».
Réserves expresses sur de nouvelles réformes fiscales
Abdoulaye Diop, ministre d’Etat, ministre de l’Economie et des Finances, a émis, hier, des « réserves expresses » sur les nouvelles réformes fiscales préconisées par des experts travaillant dans le cadre du Conseil présidentiel de l’investissement. Il a argué de leurs répercussions qu’il a estimées négatives sur la trésorerie de l’Etat. « Certaines mesures auront un impact négatif, des répercussions certaines sur la trésorerie de l’Etat », a indiqué l’argentier en chef du pays hier lundi, au cours du Cpi. Pour étayer, il a cité notamment la demande de la suppression du système de précompte de la Taxe sur la valeur ajoutée (Tva), l’acompte prévisionnel ou la modification souhaitée de la fiscalité locale.
Si à propos du précompte Tva, M. Diop dit être disposé à faire des concessions sur son paiement, il a rejeté toute demande de sa levée. Une désapprobation qui s’expliquerait selon lui, par la nécessité « d’éviter toute évasion fiscale et la fraude fiscale ». « Je propose qu’on les réactualise et qu’on les rediscute », a-t-il concédé, s’adressant particulièrement aux demandeurs finaux, les chefs d’entreprises. « Je demande qu’on reconsidère ces propositions », a-t-il réitéré laissant, toutefois, entrouverte une porte.
Les « réformateurs » quant à eux, préconisent la mise en œuvre des mesures qui ont fait l’objet de consensus dans le domaine du financement des Pme et de la fiscalité favorable au développement du crédit-bail et du crédit risque, ont-ils assuré. Ce que le « trésorier général » du pays n’a pas voulu entendre de cette oreille. Il n’a pas suivi ces recommandations. Il en est de même sur le financement des Pme. Là également, le ministre a relevé que « la principale contrainte était la contradiction avec les règles prudentielles de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) ».
Le ministre Conseiller à la présidence de la République, Aminata Niane, directrice générale de l’Agence de promotion des investissements et des grands travaux (Apix), (une curiosité de l’alternance) a conseillé au ministre de l’Economie et des finances, la nomination au niveau de son cabinet d’un « conseiller spécial qui traite et évalue » les réponses de la Direction générale des impôts et domaines, dans le cadre de groupe de travail du Cpi.
« Le gouvernement ne ferme pas la porte, ce sont les difficultés actuelles… », tente de calmer le jeu le Premier ministre Cheikh Hadjibou Soumaré qui cherchait ainsi à rassurer le monde des affaires devant l’obstination du gardien des sous de l’Etat à ne pas céder à de nouvelles réformes fiscales. Le chef du gouvernement lui a demandé une évaluation des réformes souhaitées et une étude d’impact sur la trésorerie de l’Etat. Celles-ci, selon lui, « permettront au secteur privé de comprendre la position du ministère des Finances. Nous allons discuter entre nous pour essayer de voir ». Les positions du ministre sur la question n’avaient pour autant changé jusque tard hier.
Abdoulaye Diop, son ministre d’Etat, ministre de l’Economie et des finances avait lui déclaré, à l’occasion de l’examen du projet de budget de la loi de finances rectificative 2008 par l’Assemblée nationale, que cette dette intérieure était évaluée à 174 milliards de Fcfa. Le montant de la dette intérieure avoisine 300 milliards avait avancé quant à elle, la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes), de Mansour Kama. Engagements
Dans son adresse au Cpi, le Premier ministre, Cheikh Hadjibou Soumaré, s’est engagé auprès des investisseurs, à « apporter des réponses urgentes, appropriées et définitives » aux questions soulevées par les groupes de travail mis en place à cet effet. Il a souligné la nécessité d’accélérer la réforme foncière, une contrainte à l’investissement. Aussi, a-t-il relevé l’importance de la facilitation de l’accès au financement des Pme, par des produits alternatifs, la mise à disposition de l’information bancaire et un meilleur dispositif d’appui. Près de 90% des entreprises sénégalaises sont des Pme, celles-ci concentrent 30% des emplois, 25% du chiffre d’affaires et 20% de la valeur ajoutée nationale.
Le chef du gouvernement a fait remarquer la poursuite de la simplification des procédures administratives : contentieux économique et financier, et fiscalité. « Ces défis réclament beaucoup de concertation, d’ingéniosité et d’audace compte tenu de la complexité des sujets à l’étude », a-t-il indiqué. N’empêche, « relever ces défis est également une exigence forte », a-t-il ajouté, en précisant « que cette exigence répondait à la volonté de réaliser les conditions d’une compétitivité et d’une attractivité renforcées de l’économie sénégalaise. Des préalables indispensables à l’atteinte de nos objectifs en matière de croissance forte et durable ». « Nous devons nous y atteler avec d’autant plus de vigueur que la tourmente dans laquelle la crise financière a plongé les économies développées s’annonce comme une lame de fond pour tous les pays. La récession mondiale se précise et il n’est pas exagéré aujourd’hui de dire que le monde mène une bataille pour sa survie », a-t-il noté.
Ne s’arrêtant point à si bon chemin, le chef du gouvernement de souligner : « Les exigences du contexte international doivent jouer le rôle d’aiguillon et nous amener à nous concentrer sur les actions et mesures prioritaires qui pourront servir de catalyseurs pour accélérer la création d’un environnement sain et porteur, favorable à la création de richesses et d’opportunités d’épanouissement ».
Réserves expresses sur de nouvelles réformes fiscales
Abdoulaye Diop, ministre d’Etat, ministre de l’Economie et des Finances, a émis, hier, des « réserves expresses » sur les nouvelles réformes fiscales préconisées par des experts travaillant dans le cadre du Conseil présidentiel de l’investissement. Il a argué de leurs répercussions qu’il a estimées négatives sur la trésorerie de l’Etat. « Certaines mesures auront un impact négatif, des répercussions certaines sur la trésorerie de l’Etat », a indiqué l’argentier en chef du pays hier lundi, au cours du Cpi. Pour étayer, il a cité notamment la demande de la suppression du système de précompte de la Taxe sur la valeur ajoutée (Tva), l’acompte prévisionnel ou la modification souhaitée de la fiscalité locale.
Si à propos du précompte Tva, M. Diop dit être disposé à faire des concessions sur son paiement, il a rejeté toute demande de sa levée. Une désapprobation qui s’expliquerait selon lui, par la nécessité « d’éviter toute évasion fiscale et la fraude fiscale ». « Je propose qu’on les réactualise et qu’on les rediscute », a-t-il concédé, s’adressant particulièrement aux demandeurs finaux, les chefs d’entreprises. « Je demande qu’on reconsidère ces propositions », a-t-il réitéré laissant, toutefois, entrouverte une porte.
Les « réformateurs » quant à eux, préconisent la mise en œuvre des mesures qui ont fait l’objet de consensus dans le domaine du financement des Pme et de la fiscalité favorable au développement du crédit-bail et du crédit risque, ont-ils assuré. Ce que le « trésorier général » du pays n’a pas voulu entendre de cette oreille. Il n’a pas suivi ces recommandations. Il en est de même sur le financement des Pme. Là également, le ministre a relevé que « la principale contrainte était la contradiction avec les règles prudentielles de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) ».
Le ministre Conseiller à la présidence de la République, Aminata Niane, directrice générale de l’Agence de promotion des investissements et des grands travaux (Apix), (une curiosité de l’alternance) a conseillé au ministre de l’Economie et des finances, la nomination au niveau de son cabinet d’un « conseiller spécial qui traite et évalue » les réponses de la Direction générale des impôts et domaines, dans le cadre de groupe de travail du Cpi.
« Le gouvernement ne ferme pas la porte, ce sont les difficultés actuelles… », tente de calmer le jeu le Premier ministre Cheikh Hadjibou Soumaré qui cherchait ainsi à rassurer le monde des affaires devant l’obstination du gardien des sous de l’Etat à ne pas céder à de nouvelles réformes fiscales. Le chef du gouvernement lui a demandé une évaluation des réformes souhaitées et une étude d’impact sur la trésorerie de l’Etat. Celles-ci, selon lui, « permettront au secteur privé de comprendre la position du ministère des Finances. Nous allons discuter entre nous pour essayer de voir ». Les positions du ministre sur la question n’avaient pour autant changé jusque tard hier.