Aminata Tall et Awa Diop respectivement Secrétaire générale nationale du Mouvement des Femmes libérales et Présidente du même mouvement ont blanchi sous les harnais. Elles ont été de tous les combats auprès du leader du Sopi depuis plus d’un quart de siècle maintenant. Elles n’entendent point être enterrées sans les chrysanthèmes, comme des malpropres par « une génération qui n’a pas encore fait ses preuves nulle part ».
Les « putschistes » du mercredi 15 octobre dernier de la grande salle des banquets du palais de la République l’ont appris à leurs dépens. Elles ont toutes les deux, chacune dans son registre personnel servi au chef de l’Etat et de leur parti et à ses « complices », une partition de maître.
La première nommée qui visiblement, s’est octroyée un retard dû à son rang pour une arrivée telle une grande « Royale », s’est inscrite dans le sillage de sa sœur Awa Diop. Deux discours de « haute facture » confient des témoins émus. Awa Diop, la « tigresse » de Rufisque qui, selon des sources concordantes a appris la rencontre sur le tard s’est pointée sans y être même officiellement invitée. En bonne politicienne, elle avait couvert ses arrières et avait pris le soin d’ameuter sa garde.
Prenant la parole quand le président de la République maître d’œuvre la lui donna, Awa Diop lui souligna sa disponibilité à passer la main non sans rappeler ses faits d’armes depuis plus d’un quart de siècle maintenant. « J’ai soixante ans aujourd’hui. Je ne suis plus à même de sillonner le pays et de tenir meeting partout. Je suis donc tout à fait disposer à passer la main, mais à des gens connus dans le parti et qui y ont fait leur preuve ».
La déclaration était sans équivoque et le maître de cérémonie de la décrypter sans difficulté d’autant plus facilement que si la ministre de l’Emploi « concrétiste » affirmée, Innocence Ntap a invité le « frère » Secrétaire général national du Pds à prendre en compte la réalité de la génération du concret, le peu d’enthousiasme de la salle face à la sollicitation lui a assurément douché les ardeurs. Au point que reprenant la parole après le plaidoyer de son ministre, Me Wade en bon « politicien » a déclaré qu’il ne connaissait pas la Génération du concret au sein de son parti, même si « la génération est une réalité, elle n’est pas encore une réalité au Pds », dit-il en substance coupant la poire en deux.
Aminata Tall prenant à son tour la parole a dit sa disponibilité à céder son fauteuil si tel est le désir du chef, mais qu’elle n’entend nullement faire place à des novices qui n’ont rien prouvé ni dans le parti, ni dans le pays. Elle manifestait également sa disponibilité à poursuivre le compagnonnage avec le frère Secrétaire général national. Ces deux sorties des fortes têtes du mouvement des femmes libérales ont semblé enrailler le projet de dévolution du pouvoir qui avait été bien ficelé au départ avec la mise sur pied d’une commission de réflexion « sur la nécessaire restructuration et rajeunissement du mouvement des femmes » que devait piloter la ministre de l’Action sociale, Awa Ndiaye l’autre « concrétiste » femme.
Pour rappel, Aminata Tall occupe depuis 1996 les fonctions de secrétaire générale du Mouvement national des femmes du Parti démocratique sénégalais (Pds). Seule femme libérale à avoir participé aux différents gouvernements de majorité présidentielle, Mme le maire de la commune de Diourbel est une véritable icône du Pds. N’est-ce pas Me Abdoulaye Wade himself qui l’a surnommée « l’âme du Pds ». Le projet connaît ainsi quelques hoquets qui risquent de lui être fatal. Si au niveau des jeunes libéraux le passage de témoin entre génération du concret et celle de la relève générationnelle se fit sans grands accrocs, le reste des structures du parti à l’instar du mouvement des femmes paraît développer plus de résistance qu’attendue face à l’Opa. Macky Sall développe une étonnante et intelligente résistance
A l’ouverture de la première séance de la session désormais unique de l’Assemblée nationale, on devait passer au renouvellement du bureau de la « seconde » chambre du Parlement ainsi que le préconise son règlement intérieur. La majorité libérale qui a eu au forceps sa loi « Sada Ndiaye » a dû se contenter de l’existant faute de pouvoir faire autrement. Sa loi encore inopérationnelle, la majorité libérale qui veut la mort de son président qui « n’entre plus dans les schémas » de dévolution du pouvoir, la seule préoccupation « politique » du moment, s’est résolue à l’existant. Pendant ce temps, l’ancien n° 2, qui s’est emmuré dans un silence assourdissant déroule. Il visite la classe maraboutique, affine sa posture de victime, fait remarquer sa position d’homme d’Etat. Ses partisans montrent également quelques intelligences politiques auxquelles les adversaires éprouvent quelques difficultés à se mettre au diapason. On apprend que la député non inscrite de Tekki, l’avocate Ndèye Fatou Touré s’apprêterait à déposer un recours au niveau du Conseil constitutionnel contre la loi Sada Ndiaye qui bloquerait d’avantage le projet libéral de « vassalisation de l’institution parlementaire », ainsi que le souligne non sans pertinence Moustapha Diakhaté le leader de TAXAWU SOPI, dans l’édition en ligne de Nettali.net du week-end.
A cela s’ajoute le fait qu’en plus de refuser le poste de présidente de l’Assemblée nationale que lui a proposé Me Abdoulaye Wade, le député-maire de Diourbel, Aminata Tall a refusé de participer à la danse de scalp, tout comme sa sœur Awa Diop. Une position « politique » que n’a pas manqué de capitaliser les pro-Macky.
Par ailleurs, la vente des cartes pour le renouvellement à termes des instances du Pds a démarré dans la région de Dakar en attendant que le reste du pays prenne le pas au début du mois de novembre prochain pour qu’au « plus tard, au premier trimestre 2009, le parti puisse renouveler ses instances de base du secteur à la fédération régionale en passant par les fédérations communales, départementales, les sections et les sous sections », indiquent certains dirigeants sous le sceau de l’anonymat le plus strict comme s’il s’agissait là d’un secret défense de la plus haute importance. A Dakar au moins on a pu constater le démarrage des opérations de vente des cartes avec leurs lots de castagnes bien libérales en attendant les renouvellements si ceux-ci aient lieu. N’empêche, aucun dirigeant ne veut en parler publiquement. Tous se réfugient à l’exception notoire du « rebelle » Moustapha Diakhaté dans la discrétion la plus absolue.
N’empêche, ils s’étonnent de l’empressement à « faire la part belle aux membres de la génération du concret en tordant la main aux dispositions statutaires du parti ». Que n’attend-on simplement pas les renouvellements des instances à l’issue de la vente des cartes ? A-t-on peur de voir les tenants de la génération du concret laminés à la base ? Tout semble l’indiquer. Alors que le temps est la chose qui manque le plus, plusieurs grains de sable enraillent la machine de la dévolution du pouvoir au sein du Parti et de l’Etat du père au fils. Pendant ce temps, déclare Moustapha Diakhaté, « le Pds se dirige inexorable vers son implosion en raison des querelles de personnes, de la lutte des places et des ambitions d’accaparement unilatéral de l’héritage politique de Abdoulaye Wade.
Les intrigues et liquidations politiques ont supplanté la réflexion collective et le débat d’idées pour les seuls intérêts du Sénégal. Depuis trop longtemps, la flagornerie, l’hypocrisie sont la source de promotion au détriment du militantisme. De l’autre côté les militants sont réduits, au mieux, au rôle de supporter, au pire, à celui de spectateur ». Des résistances se font jour cependant comme pour atténuer les durs propos de Moustapha Diakhaté
source sud quotidien
Les « putschistes » du mercredi 15 octobre dernier de la grande salle des banquets du palais de la République l’ont appris à leurs dépens. Elles ont toutes les deux, chacune dans son registre personnel servi au chef de l’Etat et de leur parti et à ses « complices », une partition de maître.
La première nommée qui visiblement, s’est octroyée un retard dû à son rang pour une arrivée telle une grande « Royale », s’est inscrite dans le sillage de sa sœur Awa Diop. Deux discours de « haute facture » confient des témoins émus. Awa Diop, la « tigresse » de Rufisque qui, selon des sources concordantes a appris la rencontre sur le tard s’est pointée sans y être même officiellement invitée. En bonne politicienne, elle avait couvert ses arrières et avait pris le soin d’ameuter sa garde.
Prenant la parole quand le président de la République maître d’œuvre la lui donna, Awa Diop lui souligna sa disponibilité à passer la main non sans rappeler ses faits d’armes depuis plus d’un quart de siècle maintenant. « J’ai soixante ans aujourd’hui. Je ne suis plus à même de sillonner le pays et de tenir meeting partout. Je suis donc tout à fait disposer à passer la main, mais à des gens connus dans le parti et qui y ont fait leur preuve ».
La déclaration était sans équivoque et le maître de cérémonie de la décrypter sans difficulté d’autant plus facilement que si la ministre de l’Emploi « concrétiste » affirmée, Innocence Ntap a invité le « frère » Secrétaire général national du Pds à prendre en compte la réalité de la génération du concret, le peu d’enthousiasme de la salle face à la sollicitation lui a assurément douché les ardeurs. Au point que reprenant la parole après le plaidoyer de son ministre, Me Wade en bon « politicien » a déclaré qu’il ne connaissait pas la Génération du concret au sein de son parti, même si « la génération est une réalité, elle n’est pas encore une réalité au Pds », dit-il en substance coupant la poire en deux.
Aminata Tall prenant à son tour la parole a dit sa disponibilité à céder son fauteuil si tel est le désir du chef, mais qu’elle n’entend nullement faire place à des novices qui n’ont rien prouvé ni dans le parti, ni dans le pays. Elle manifestait également sa disponibilité à poursuivre le compagnonnage avec le frère Secrétaire général national. Ces deux sorties des fortes têtes du mouvement des femmes libérales ont semblé enrailler le projet de dévolution du pouvoir qui avait été bien ficelé au départ avec la mise sur pied d’une commission de réflexion « sur la nécessaire restructuration et rajeunissement du mouvement des femmes » que devait piloter la ministre de l’Action sociale, Awa Ndiaye l’autre « concrétiste » femme.
Pour rappel, Aminata Tall occupe depuis 1996 les fonctions de secrétaire générale du Mouvement national des femmes du Parti démocratique sénégalais (Pds). Seule femme libérale à avoir participé aux différents gouvernements de majorité présidentielle, Mme le maire de la commune de Diourbel est une véritable icône du Pds. N’est-ce pas Me Abdoulaye Wade himself qui l’a surnommée « l’âme du Pds ». Le projet connaît ainsi quelques hoquets qui risquent de lui être fatal. Si au niveau des jeunes libéraux le passage de témoin entre génération du concret et celle de la relève générationnelle se fit sans grands accrocs, le reste des structures du parti à l’instar du mouvement des femmes paraît développer plus de résistance qu’attendue face à l’Opa. Macky Sall développe une étonnante et intelligente résistance
A l’ouverture de la première séance de la session désormais unique de l’Assemblée nationale, on devait passer au renouvellement du bureau de la « seconde » chambre du Parlement ainsi que le préconise son règlement intérieur. La majorité libérale qui a eu au forceps sa loi « Sada Ndiaye » a dû se contenter de l’existant faute de pouvoir faire autrement. Sa loi encore inopérationnelle, la majorité libérale qui veut la mort de son président qui « n’entre plus dans les schémas » de dévolution du pouvoir, la seule préoccupation « politique » du moment, s’est résolue à l’existant. Pendant ce temps, l’ancien n° 2, qui s’est emmuré dans un silence assourdissant déroule. Il visite la classe maraboutique, affine sa posture de victime, fait remarquer sa position d’homme d’Etat. Ses partisans montrent également quelques intelligences politiques auxquelles les adversaires éprouvent quelques difficultés à se mettre au diapason. On apprend que la député non inscrite de Tekki, l’avocate Ndèye Fatou Touré s’apprêterait à déposer un recours au niveau du Conseil constitutionnel contre la loi Sada Ndiaye qui bloquerait d’avantage le projet libéral de « vassalisation de l’institution parlementaire », ainsi que le souligne non sans pertinence Moustapha Diakhaté le leader de TAXAWU SOPI, dans l’édition en ligne de Nettali.net du week-end.
A cela s’ajoute le fait qu’en plus de refuser le poste de présidente de l’Assemblée nationale que lui a proposé Me Abdoulaye Wade, le député-maire de Diourbel, Aminata Tall a refusé de participer à la danse de scalp, tout comme sa sœur Awa Diop. Une position « politique » que n’a pas manqué de capitaliser les pro-Macky.
Par ailleurs, la vente des cartes pour le renouvellement à termes des instances du Pds a démarré dans la région de Dakar en attendant que le reste du pays prenne le pas au début du mois de novembre prochain pour qu’au « plus tard, au premier trimestre 2009, le parti puisse renouveler ses instances de base du secteur à la fédération régionale en passant par les fédérations communales, départementales, les sections et les sous sections », indiquent certains dirigeants sous le sceau de l’anonymat le plus strict comme s’il s’agissait là d’un secret défense de la plus haute importance. A Dakar au moins on a pu constater le démarrage des opérations de vente des cartes avec leurs lots de castagnes bien libérales en attendant les renouvellements si ceux-ci aient lieu. N’empêche, aucun dirigeant ne veut en parler publiquement. Tous se réfugient à l’exception notoire du « rebelle » Moustapha Diakhaté dans la discrétion la plus absolue.
N’empêche, ils s’étonnent de l’empressement à « faire la part belle aux membres de la génération du concret en tordant la main aux dispositions statutaires du parti ». Que n’attend-on simplement pas les renouvellements des instances à l’issue de la vente des cartes ? A-t-on peur de voir les tenants de la génération du concret laminés à la base ? Tout semble l’indiquer. Alors que le temps est la chose qui manque le plus, plusieurs grains de sable enraillent la machine de la dévolution du pouvoir au sein du Parti et de l’Etat du père au fils. Pendant ce temps, déclare Moustapha Diakhaté, « le Pds se dirige inexorable vers son implosion en raison des querelles de personnes, de la lutte des places et des ambitions d’accaparement unilatéral de l’héritage politique de Abdoulaye Wade.
Les intrigues et liquidations politiques ont supplanté la réflexion collective et le débat d’idées pour les seuls intérêts du Sénégal. Depuis trop longtemps, la flagornerie, l’hypocrisie sont la source de promotion au détriment du militantisme. De l’autre côté les militants sont réduits, au mieux, au rôle de supporter, au pire, à celui de spectateur ». Des résistances se font jour cependant comme pour atténuer les durs propos de Moustapha Diakhaté
source sud quotidien