Pour une bonne tenue du Festival mondial des arts nègres, les états-majors de la police, de la gendarmerie et des sapeurs-pompiers sont sur le qui-vive. Pour un maillage complet des villes choisies, des sites touristiques et d'hébergement, à Dakar et dans les régions de gros moyens humains ont été déployés : près de 2000 policiers, plus de 1000 gendarmes et environ 500 sapeurs-pompiers sont réquisitionnés. En plus des moyens matériels.
DISPOSITIF DE SÉCURITÉ DU FESTIVAL MONDIAL DES ARTS NÈGRES : Sur le qui-vive, la police, la gendarmerie et les sapeurs-pompiers déploient les grands moyens
Dans un souci d'assurer un déroulement sans anicroche du Festival mondial des arts nègres, les états-majors de la police, de la gendarmerie et des sapeurs-pompiers ont mis les bouchées doubles. A la suite des opérations combinées Police-Gendarmerie, de la semaine dernière, sanctionnées par l'arrestation d'une centaine d’individus, il est actuellement question du maillage des villes choisies, des sites devant abriter des manifestations, des zones touristiques et des structures d'hébergement.
La police mobilise environ 2 000 hommes pour le maillage de Dakar
Pape Mafal Fall, Directeur de la sécurité publique (Dsp) estime à près de 1 500 hommes, les forces déployées par la police pour assurer la sécurité à Dakar. Des sites, comme le stade Léopold S. Senghor qui abrite la cérémonie d'ouverture, reçoivent environ 400 hommes, renforcés par des éléments en civil qui vont infiltrer la foule. Au niveau de la Place de l'Obélisque qui va également accueillir des ténors de la musique, une centaine de policiers y seront déployés, alors que pour les sites secondaires, la sécurité sera assurée par des détachements de police, renforcés, en fonction de l'importance du programme du jour.
Idem pour les sites touristiques tels Soumbédioune, le marché Kermel, la place de l'indépendance, l’embarcadère... Les structures d'hébergement auront, à l'en croire, droit au minimum à 4 éléments de police et ce nombre pourrait accroître en fonction de la dimension du site et du nombre d'hôtes hébergés. À cela s’ajoute la présence des commissariats d’arrondissements qui vont sécuriser leur secteur de compétence. À ces commissariats s'ajouteront des renforts de la Brigade d'intervention polyvalente, de la Division des affaires criminelles (Dic), du groupement mobile d'intervention, (Gmi), de la brigade de la circulation, et ceux de la sûreté urbaine (Su). Pour mener à bien leur mission, le Dsp a révélé l'acquisition de moyens logistiques tels des pick-up, des véhicules de transport d'urgence et d'autres pour Vip.
La gendarmerie réquisitionne plus de 1 000 éléments
Du côté de la gendarmerie, la cellule de communication souligne que le maillage se fait par secteur. «Il y a la sécurité de la périphérie du stade Léopold S. Senghor, le village du Fman et celui des résidences des hôtes sises au Almadies, les centres d'exposition de Ngor Diarama, du monument de la renaissance... Au total ce sont 800 hommes qui ont été réquisitionnés. Ils seront appuyés par des forces en attente. Sur les acquisitions de nouveaux moyens, l'on souligne que l'entame des opérations se fera avec les moyens habituels, appelés à être renforcés. À l’instar de la police, les différentes brigades de gendarmerie vont assurer la sécurité de leur secteur de compétence et ce dispositif sera appuyé par des éléments du Groupement d'intervention de la gendarmerie nationale (Gign), de la légion de la gendarmerie d'intervention (Lgi). Au-delà, les gendarmes ont aussi mis en place un détachement affecté aux missions d'escorte de délégations.
Les sapeurs-pompiers déploient près de 500 soldats du feu
Les sapeurs-pompiers également de la fête ont, de l'avis du colonel Sengane, mobilisé environ 200 pompiers plus 25 véhicules, pour la couverture des manifestations à Dakar, qu'ils ont divisées en six secteurs. Secteur 1 : les sites du Méridien Président, Ngor Diarama, village du Fesman – Almadies, celui de Ngor. Secteur 2 : le Cices, le stade Léopold S. Senghor, l’aéroport... Secteur 3 : l'île de Gorée. Secteur 4 : Biscuiterie, Place du souvenir, Musée Théodore Melon, Place de l'Obélisque, Douta Seck et Monument de la renaissance. Quant au secteur 5, il est réservé au détachement d'une centaine de pompiers, pour les besoins d'escorte de délégations.
Dispositif au niveau des régions
Pour la couverture des régions devant abriter des manifestations, la hiérarchie de la police a indiqué qu'elle va compter avec les éléments locaux, qui seront appuyés par des éléments du Gmi dans les zones qui en disposent, ainsi que des éléments de la dernière promotion d'auxiliaires de police. Cependant, note le Dsp, seul Saint-Louis va connaître un renfort de 100 hommes supplémentaires. Du côté de la Gendarmerie, l'on s'intéressera plus à la périphérie des villes, où des instructions fermes, pour étouffer tout projet de délinquance, ont été données. Les pandores vont aussi compter avec le renfort d'escadrons renouvelés, qui se chargeront de l'escorte des délégations entre les différentes villes.
Quant aux sapeurs-pompiers, la couverture sera l'affaire des casernes locales, avec possibilité de requérir, au besoin, des éléments des casernes des villes voisines. Le Colonel Sengane souligne cependant que les opérations seront facilitées par des moyens radios, mobiles et fixes, traitées depuis le poste de commandement des opérations de la caserne Malick Sy.
La menace terroriste bien prise en compte : la Nadex de l’armée en alerte
Le branle-bas sécuritaire autour du festival mondial des arts nègres implique tous les volets. Même la menace terroriste n’est pas écartée. Les actes de sabotage et d’attentats sont redoutés et des dispositions prises. Du côté de la gendarmerie, le Colonel Diédhiou, commandant de la légion Ouest de la gendarmerie indique que la question de la menace terroriste est prise en compte par le dispositif. Entre autres, dit-il, il y a le Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (Gign), un corps d’élite qui a été réquisitionné pour cela. Leurs éléments, en civil, ont été lâchés au niveau des différents sites. Tous les scénarii possibles ont été pris en compte et, selon toujours notre interlocuteur, les entrées et sorties du pays sont présentement sous contrôle.
Des sources au sein de la hiérarchie policière soulignent également que pour parer à toute menace terroriste, la Division des investigations criminelles (Dic), la Direction de la protection des airs et des frontières (Dpaf), la Direction de la surveillance du territoire (Dst) qui a une division de contre-espionnage ont été mises en alerte. De façon opérationnelle, il y a une task-force qui a été mise en place pour la circonstance pour le volet sécuritaire du festival mondial des arts nègres. Selon nos interlocuteurs, des indications sont continuellement données, évaluées et exploitées et s’il y a un certain taux de menace terroriste, les éléments rendent compte et on réajuste les dispositions en conséquence.
Et pour montrer que cette question est au cœur du volet sécuritaire, l’armée qui n’est pas en première ligne est cependant parée pour intervenir, notamment lorsqu’il s’agit de menace terroriste. Et pour cela, la «naturalisation des explosifs» (Nadex) qui est un service spécialisé dans les menaces terroristes et alertes à la bombe (elle avait opéré lors de l’alerte contre le siège de la Bceao) est mise à contribution. D’ailleurs, son poste de commandement a été logé non loin du Monument de la renaissance. Des éléments du Nadex ont également été éparpillés au niveau des différents sites pour parer à toute éventualité. En attendant les services de renseignements militaires sont sur le qui-vive pour détecter tout fait précis qui nécessite une intervention. S’agissant de la sécurité des frontières, c’est le dispositif normal qui opère, selon notre source qui indique en outre que l’armée a pris des dispositions pour le volet sanitaire notamment la prise en charge et l’évacuation de blessés. L’armée de l’air a mis en alerte des avions, de même la marine est prête pour toute réquisition.
Abdoulaye DIÉDHIOU
source Le Populaire
DISPOSITIF DE SÉCURITÉ DU FESTIVAL MONDIAL DES ARTS NÈGRES : Sur le qui-vive, la police, la gendarmerie et les sapeurs-pompiers déploient les grands moyens
Dans un souci d'assurer un déroulement sans anicroche du Festival mondial des arts nègres, les états-majors de la police, de la gendarmerie et des sapeurs-pompiers ont mis les bouchées doubles. A la suite des opérations combinées Police-Gendarmerie, de la semaine dernière, sanctionnées par l'arrestation d'une centaine d’individus, il est actuellement question du maillage des villes choisies, des sites devant abriter des manifestations, des zones touristiques et des structures d'hébergement.
La police mobilise environ 2 000 hommes pour le maillage de Dakar
Pape Mafal Fall, Directeur de la sécurité publique (Dsp) estime à près de 1 500 hommes, les forces déployées par la police pour assurer la sécurité à Dakar. Des sites, comme le stade Léopold S. Senghor qui abrite la cérémonie d'ouverture, reçoivent environ 400 hommes, renforcés par des éléments en civil qui vont infiltrer la foule. Au niveau de la Place de l'Obélisque qui va également accueillir des ténors de la musique, une centaine de policiers y seront déployés, alors que pour les sites secondaires, la sécurité sera assurée par des détachements de police, renforcés, en fonction de l'importance du programme du jour.
Idem pour les sites touristiques tels Soumbédioune, le marché Kermel, la place de l'indépendance, l’embarcadère... Les structures d'hébergement auront, à l'en croire, droit au minimum à 4 éléments de police et ce nombre pourrait accroître en fonction de la dimension du site et du nombre d'hôtes hébergés. À cela s’ajoute la présence des commissariats d’arrondissements qui vont sécuriser leur secteur de compétence. À ces commissariats s'ajouteront des renforts de la Brigade d'intervention polyvalente, de la Division des affaires criminelles (Dic), du groupement mobile d'intervention, (Gmi), de la brigade de la circulation, et ceux de la sûreté urbaine (Su). Pour mener à bien leur mission, le Dsp a révélé l'acquisition de moyens logistiques tels des pick-up, des véhicules de transport d'urgence et d'autres pour Vip.
La gendarmerie réquisitionne plus de 1 000 éléments
Du côté de la gendarmerie, la cellule de communication souligne que le maillage se fait par secteur. «Il y a la sécurité de la périphérie du stade Léopold S. Senghor, le village du Fman et celui des résidences des hôtes sises au Almadies, les centres d'exposition de Ngor Diarama, du monument de la renaissance... Au total ce sont 800 hommes qui ont été réquisitionnés. Ils seront appuyés par des forces en attente. Sur les acquisitions de nouveaux moyens, l'on souligne que l'entame des opérations se fera avec les moyens habituels, appelés à être renforcés. À l’instar de la police, les différentes brigades de gendarmerie vont assurer la sécurité de leur secteur de compétence et ce dispositif sera appuyé par des éléments du Groupement d'intervention de la gendarmerie nationale (Gign), de la légion de la gendarmerie d'intervention (Lgi). Au-delà, les gendarmes ont aussi mis en place un détachement affecté aux missions d'escorte de délégations.
Les sapeurs-pompiers déploient près de 500 soldats du feu
Les sapeurs-pompiers également de la fête ont, de l'avis du colonel Sengane, mobilisé environ 200 pompiers plus 25 véhicules, pour la couverture des manifestations à Dakar, qu'ils ont divisées en six secteurs. Secteur 1 : les sites du Méridien Président, Ngor Diarama, village du Fesman – Almadies, celui de Ngor. Secteur 2 : le Cices, le stade Léopold S. Senghor, l’aéroport... Secteur 3 : l'île de Gorée. Secteur 4 : Biscuiterie, Place du souvenir, Musée Théodore Melon, Place de l'Obélisque, Douta Seck et Monument de la renaissance. Quant au secteur 5, il est réservé au détachement d'une centaine de pompiers, pour les besoins d'escorte de délégations.
Dispositif au niveau des régions
Pour la couverture des régions devant abriter des manifestations, la hiérarchie de la police a indiqué qu'elle va compter avec les éléments locaux, qui seront appuyés par des éléments du Gmi dans les zones qui en disposent, ainsi que des éléments de la dernière promotion d'auxiliaires de police. Cependant, note le Dsp, seul Saint-Louis va connaître un renfort de 100 hommes supplémentaires. Du côté de la Gendarmerie, l'on s'intéressera plus à la périphérie des villes, où des instructions fermes, pour étouffer tout projet de délinquance, ont été données. Les pandores vont aussi compter avec le renfort d'escadrons renouvelés, qui se chargeront de l'escorte des délégations entre les différentes villes.
Quant aux sapeurs-pompiers, la couverture sera l'affaire des casernes locales, avec possibilité de requérir, au besoin, des éléments des casernes des villes voisines. Le Colonel Sengane souligne cependant que les opérations seront facilitées par des moyens radios, mobiles et fixes, traitées depuis le poste de commandement des opérations de la caserne Malick Sy.
La menace terroriste bien prise en compte : la Nadex de l’armée en alerte
Le branle-bas sécuritaire autour du festival mondial des arts nègres implique tous les volets. Même la menace terroriste n’est pas écartée. Les actes de sabotage et d’attentats sont redoutés et des dispositions prises. Du côté de la gendarmerie, le Colonel Diédhiou, commandant de la légion Ouest de la gendarmerie indique que la question de la menace terroriste est prise en compte par le dispositif. Entre autres, dit-il, il y a le Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (Gign), un corps d’élite qui a été réquisitionné pour cela. Leurs éléments, en civil, ont été lâchés au niveau des différents sites. Tous les scénarii possibles ont été pris en compte et, selon toujours notre interlocuteur, les entrées et sorties du pays sont présentement sous contrôle.
Des sources au sein de la hiérarchie policière soulignent également que pour parer à toute menace terroriste, la Division des investigations criminelles (Dic), la Direction de la protection des airs et des frontières (Dpaf), la Direction de la surveillance du territoire (Dst) qui a une division de contre-espionnage ont été mises en alerte. De façon opérationnelle, il y a une task-force qui a été mise en place pour la circonstance pour le volet sécuritaire du festival mondial des arts nègres. Selon nos interlocuteurs, des indications sont continuellement données, évaluées et exploitées et s’il y a un certain taux de menace terroriste, les éléments rendent compte et on réajuste les dispositions en conséquence.
Et pour montrer que cette question est au cœur du volet sécuritaire, l’armée qui n’est pas en première ligne est cependant parée pour intervenir, notamment lorsqu’il s’agit de menace terroriste. Et pour cela, la «naturalisation des explosifs» (Nadex) qui est un service spécialisé dans les menaces terroristes et alertes à la bombe (elle avait opéré lors de l’alerte contre le siège de la Bceao) est mise à contribution. D’ailleurs, son poste de commandement a été logé non loin du Monument de la renaissance. Des éléments du Nadex ont également été éparpillés au niveau des différents sites pour parer à toute éventualité. En attendant les services de renseignements militaires sont sur le qui-vive pour détecter tout fait précis qui nécessite une intervention. S’agissant de la sécurité des frontières, c’est le dispositif normal qui opère, selon notre source qui indique en outre que l’armée a pris des dispositions pour le volet sanitaire notamment la prise en charge et l’évacuation de blessés. L’armée de l’air a mis en alerte des avions, de même la marine est prête pour toute réquisition.
Abdoulaye DIÉDHIOU
source Le Populaire
Accueil
Envoyer à un ami
Partager sur facebook
