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De la graisse de porc dans des pastilles alimentaires L’usine Valdafrique de Rufisque au banc des accusés

Rédigé par leral.net le Jeudi 31 Mai 2012 à 09:12 | | 0 commentaire(s)|

Il y a quelques années, un grand débat sur les poulets importés avait fini par installer la psychose dans les rangs des consommateurs sénégalais. Il s’agissait de l’affaire dite des poulets importés qui sera suivie plus tard, par une autre, relative à des ailes de dindes nous venant d’Europe et d‘Amérique. Des commerçants furent alors obligés de détruire toutes leurs marchandises, sous la pression des autorités publiques, et certains d’entre eux perdirent des centaines de millions dans l’entreprise, si ce n’était leur emploi. Ils étaient incapables de fournir à l’administration, des certificats d’analyses organoleptiques et bactériologiques, malgré toute la magouille développée, à l’occasion, par les services vétérinaires.


De la graisse de porc dans des pastilles alimentaires L’usine Valdafrique de Rufisque au banc des accusés
Dans les cas relevés, à l’époque, cependant, c’était l’utilisation fréquente de la Gélatine dans les produits qui était mise en cause.
La gélatine peut être définie comme étant un produit protéiné obtenu à partir du collagène extrait de la peau, comme la peau de porc (cochon), des os, des cartilages, des ligaments, etc. La gélatine fond lorsqu’elle est chauffée et se solidifie lorsqu’elle est refroidie. Mélangée à de l’eau, elle forme un gel.
Seulement, les majorités ou minorités religieuses ne semblent pas être prises en compte dans la confection de ces produits qui s’écoulent facilement sur le marché.

Si des études de marché ont démontré que les gens mangent des yaourts « fermes» plutôt que des yaourts plus liquides, c’est donc qu’on y a ajouté de la gélatine. Et si la gélatine de porc est moins chère que toute autre, on ne va pas chercher longtemps pourquoi on la préfère à la gélatine végétale.
Ferait-on ainsi à l usine des pastilles Valda de Rufisque ? En tout cas, de très forts soupçons existent. Selon le professeur Christophe Zimmerman de l’Organisation Mondiale des Douanes, en effet, les pastilles Valda de Valdafrique seraient, à très grande probabilité, fabriquées à base de graisse de porc et, ainsi, contreviendraient à la loi, dans un pays à majorité musulmane, comme le nôtre. Ces accusations, sont elles fondées ? Vont-elles être vérifiées par les services compétents ? Pourquoi, comme toute société qui doit se respecter et comme l’exigent les lois sanitaires de consommation, Valdafrique, ne se fait-elle pas l’obligation d’indiquer la composition de ses produits sur les étiquettes de ses emballages ?
Voilà des questions qui aideraient à en savoir plus, surtout si elles sont accompagnées de visites sur le terrain par les autorités. Tout le monde a le droit de savoir ce qu’il met dans la bouche.

Cheikh Ba

REWMI QUOTIDIEN