L’Affaire TREDI qui a défrayé la chronique ces derniers temps dans la presse ivoirienne continue d’ »alimenter les polémiques. Les associations et la société civile s’interrogent sur l’absence d’une enquête officielle (voir notre édition du 28 avril) pour un dossier qui porte sur plus de 22 millirads empochés par cette société française alors que les victimes sont sans indemnisation. Pire, les maladies graves, les malformations et autres affections menacent les populations riveraines des sites non encore dépollués à chaque fois que les pluies tombent. A t-on privilégié les intérêts d’une entreprise étrangère sur ceux des ivoiriens et même la dignité des victimes vivant dans des conditions inhumaines dans les banlieues d’Abidjan ?
Si la corruption n’a pour l’instant pas pu être prouvée, le soutien accordé à Tredi par divers acteurs locaux, notamment Safiatou Ba N’Daw et la direction du CIAPOL, a fait l’objet de très vives critiques.
Safiatou Ba N’Daw a d’abord travaillé pour Arthur Andersen et à la Banque Mondiale à Washington.
En 1996, elle rentre en Côte d’Ivoire et devient ministre déléguée chargée de l’énergie dans le gouvernement de Henri Konan Bédié. Elle occupe ces fonctions jusqu’en 1998, date à laquelle elle est nommée par Kofi Annan à la tête de diverses missions des Nations Unis pour le développement en Afrique. Elle préside notamment une commission internationale de l’ONU sur le pillage des ressources en RDC. En 2002 elle est directrice de la coopération Sud-Sud au PNUD.
En 2005, elle devient directrice adjointe du cabinet du Premier Ministre Charles Konan Banny. Elle est ensuite nommée en 2006présidente de la cellule de coordination du plan national de lutte contre les déchets toxiques, mise en place par Konan Banny dans le cadre de la crise du Probo Koala.
Aujourd’hui elle est présidente du Conseil d’Administration d’une école agricole transnationale possédant des antennes en Côte d’Ivoire, au Bénin, au Burkina Faso ainsi qu’au Togo.
Elle est toujours considérée comme l’une des femmes les plus influentes de Côte d’Ivoire.
La crise du Probo Koala lui permit de devenir une héroïne populaire, elle était alors appelée dans la presse locale, la « Madone des Intoxiqués ».
Durant toute la crise, elle a favorisé et soutenu Tredi dans la signature et la prolongation de son contrat.
Ce soutien inconditionnel déclencha l’hostilité du Ministre de l’Economie et des Finances Koffi Charles Diby qui estimait que les déchets restants avaient été surévalués et que Tredi devait accepter une réduction significative du prix unitaire de traitement. La Cellule opérationnelle de coordination du plan national de lutte contre les déchets toxiques fut dissoute par le Premier Ministre le 11 septembre 2007. Le contrat Tredi s’appuyait sur les seules analyses du CIAPOL dirigé par André Doh.
Ses analyses furent celles parmi les 3 disponibles ayant été les plus largement reprises tant dans la presse que dans les rapports spécialisés des organismes qui ont participé à la gestion de l’affaire.
Les résultats de ces analyses ainsi que les déclarations de son directeur, André Doh, étaient alarmistes quant au degré de toxicité de certaines substances.
Elles contribuèrent au développement d’un climat de psychose collective à Abidjan favorable à Tredi.
Or, ces analyses présentaient également un certain nombre d’incohérences manifestes quant à la provenance des échantillons analysés mais également quant aux détails de l’analyse chimique. Si les déchets avaient été aussi toxiques qu’annoncé par le CIAPOL, le nombre de décès aurait été bien supérieur.
Durant la crise, les compétences du CIAPOL et les motivations réelles de son directeur, à qui l’on prêtait des ambitions politiques, ont fait l’objet de nombreuses critiques et articles de presse.
Et pourtant ce qui désormais devenu l’affaire TREDI, en Côte d’Ivoire n’a jusqu’ici fait l’objet d’aucune enquête officielle alors que les victimes des déchets toxiques restent sans indemnisation. Nombre d’association craignent que des maladies et autres affections se multiplient à chaque fois que les pluies arrivent.
SOURCE:Xalimasn.com
Si la corruption n’a pour l’instant pas pu être prouvée, le soutien accordé à Tredi par divers acteurs locaux, notamment Safiatou Ba N’Daw et la direction du CIAPOL, a fait l’objet de très vives critiques.
Safiatou Ba N’Daw a d’abord travaillé pour Arthur Andersen et à la Banque Mondiale à Washington.
En 1996, elle rentre en Côte d’Ivoire et devient ministre déléguée chargée de l’énergie dans le gouvernement de Henri Konan Bédié. Elle occupe ces fonctions jusqu’en 1998, date à laquelle elle est nommée par Kofi Annan à la tête de diverses missions des Nations Unis pour le développement en Afrique. Elle préside notamment une commission internationale de l’ONU sur le pillage des ressources en RDC. En 2002 elle est directrice de la coopération Sud-Sud au PNUD.
En 2005, elle devient directrice adjointe du cabinet du Premier Ministre Charles Konan Banny. Elle est ensuite nommée en 2006présidente de la cellule de coordination du plan national de lutte contre les déchets toxiques, mise en place par Konan Banny dans le cadre de la crise du Probo Koala.
Aujourd’hui elle est présidente du Conseil d’Administration d’une école agricole transnationale possédant des antennes en Côte d’Ivoire, au Bénin, au Burkina Faso ainsi qu’au Togo.
Elle est toujours considérée comme l’une des femmes les plus influentes de Côte d’Ivoire.
La crise du Probo Koala lui permit de devenir une héroïne populaire, elle était alors appelée dans la presse locale, la « Madone des Intoxiqués ».
Durant toute la crise, elle a favorisé et soutenu Tredi dans la signature et la prolongation de son contrat.
Ce soutien inconditionnel déclencha l’hostilité du Ministre de l’Economie et des Finances Koffi Charles Diby qui estimait que les déchets restants avaient été surévalués et que Tredi devait accepter une réduction significative du prix unitaire de traitement. La Cellule opérationnelle de coordination du plan national de lutte contre les déchets toxiques fut dissoute par le Premier Ministre le 11 septembre 2007. Le contrat Tredi s’appuyait sur les seules analyses du CIAPOL dirigé par André Doh.
Ses analyses furent celles parmi les 3 disponibles ayant été les plus largement reprises tant dans la presse que dans les rapports spécialisés des organismes qui ont participé à la gestion de l’affaire.
Les résultats de ces analyses ainsi que les déclarations de son directeur, André Doh, étaient alarmistes quant au degré de toxicité de certaines substances.
Elles contribuèrent au développement d’un climat de psychose collective à Abidjan favorable à Tredi.
Or, ces analyses présentaient également un certain nombre d’incohérences manifestes quant à la provenance des échantillons analysés mais également quant aux détails de l’analyse chimique. Si les déchets avaient été aussi toxiques qu’annoncé par le CIAPOL, le nombre de décès aurait été bien supérieur.
Durant la crise, les compétences du CIAPOL et les motivations réelles de son directeur, à qui l’on prêtait des ambitions politiques, ont fait l’objet de nombreuses critiques et articles de presse.
Et pourtant ce qui désormais devenu l’affaire TREDI, en Côte d’Ivoire n’a jusqu’ici fait l’objet d’aucune enquête officielle alors que les victimes des déchets toxiques restent sans indemnisation. Nombre d’association craignent que des maladies et autres affections se multiplient à chaque fois que les pluies arrivent.
SOURCE:Xalimasn.com