Il y a un mois environ, le Sénégal avait enregistré ses dernières pluies de l’hivernage 2023, qui a été relativement bien arrosé. Sauf que si la majeure partie du territoire national a été bien arrosée, ce n’est pas le cas d’une bonne partie de la région de Thiès, qui a souffert d’un déficit pluviométrique. Plus particulièrement, la sécheresse a frappé deux grandes communes de la région de Thiès, que sont Koul et Mérina Dakhar, dont les paysans n’ont pratiquement rien récolté.
Selon M. Babacar Mbaye, coordinateur de la Fédération des Associations de développement communautaire (Fadec/Sud), c’est un véritable phénomène qui se répète. En effet, rappelle-t-il, cette zone du Cayor a connu ces trois dernières années, de très mauvaises campagnes agricoles à cause d’une variabilité pluviométrique.
Le désespoir est d’autant plus grand qu’« au début de l’hivernage de cette année, les populations de Koul et de Mérina Dakhar avaient bon espoir, car la saison des pluies s’était installée très tôt, dès le 1e juin. Partout dans les deux communes, de bonnes récoltes étaient attendues. Les paysans prévoyaient une bonne moisson de mil, de niébé, d’arachide et de pastèques. Malheureusement, la saison pluvieuse s’est arrêtée de manière précoce, avec une pause pluviométrique de 52 jours, intervenue dans cette partie du Cayor. Pis, la dernière pluie de cet hivernage remonte au 18 septembre dernier.
Depuis lors, plus aucune goutte de pluie ! Ce qui explique que 41 villages tels que Darou Gaye, Thialéne, Touba Kane, Darou Kandji etc…sur les 105 que compte la commune de Koul, n’ont pas eu de récolte céréalière.
C’est la même situation qui prévaut au niveau de la commune de Médina Dakhar, regroupant 115 villages dont les plus sinistrés sont Golobé Bardial, Keur Didia, Diokoul Taby, entre autres.
« Mystérieusement, cette partie du Cayor se caractérise chaque année, par une mauvaise répartition des pluies. Mais cette année 2023 est pire que les précédentes, parce que les répercussions du déficit pluviométrique commencent à se manifester au sein de la population et du bétail. Si l’Etat ne prend pas les devants pour prévenir l’insécurité alimentaire, les populations de Koul et de Mérina Dakhar risquent de subir une très longue période de soudure, favorisant l’exode rural massif, l’émigration irrégulière « barsa barsakh », la précarité et la famine.
Sachant que nos élus locaux ne diront jamais la réalité aux autorités étatiques, je profite des colonnes du journal « Le Témoin », pour lancer un cri de détresse sociale au sortir de cet hivernage catastrophique dans cette bonne partie du Cayor », explique Babacar Mbaye, coordinateur de la Fadec/Sud joint depuis Ngaye-Mékhé (Tivaouane).
« Un cri de détresse sociale surtout par rapport à l’exode rural des jeunes filles, qui vont encore quitter massivement Koul et Médina Dakhar, pour migrer vers Dakar ou d’autres centres urbains. Ne disposant d’aucune ouverture sur le monde moderne, elles ne savent pas qu’elles sont exposées à de nombreux obstacles, à savoir l’esclavage domestique (elles ne pourront travailler que comme bonnes ménagères), les grossesses non désirées, etc. », s’inquiète déjà notre interlocuteur.
Mauvaise répartition des pluies
Pourtant, dans certains villages et contrées tels que Lissar, Sakh Sall, Ndombolakh, Ridang, Santhiou Sine, Ngadiaga, Dawakh Sourang et autres qui sont situées non loin de Koul et Mérina Dakhar), les pluies étaient abondantes et généralisées, indique Babacar Mbaye. Pour preuve, les cultures sont satisfaisantes et la récolte s’annonce très bonne dans ces zones agropastorales
Dans les pauvres communes de Koul et de Mérina Dakhar, en revanche, la période de soudure agropastorale devrait s’avérer particulièrement difficile pour les éleveurs et les agriculteurs. Et surtout, pour les populations en général, dès lors que le climat, le sol et les nappes phréatiques profondes ne sont pas favorables aux cultures et récoltes hors saison. Une chose est sûre, la période de soudure a déjà commencé dans cette bonne partie du Cayor, alors que les stagnations d’eaux de pluies sont encore visibles partout ailleurs à travers le territoire national.
Selon M. Babacar Mbaye, coordinateur de la Fédération des Associations de développement communautaire (Fadec/Sud), c’est un véritable phénomène qui se répète. En effet, rappelle-t-il, cette zone du Cayor a connu ces trois dernières années, de très mauvaises campagnes agricoles à cause d’une variabilité pluviométrique.
Le désespoir est d’autant plus grand qu’« au début de l’hivernage de cette année, les populations de Koul et de Mérina Dakhar avaient bon espoir, car la saison des pluies s’était installée très tôt, dès le 1e juin. Partout dans les deux communes, de bonnes récoltes étaient attendues. Les paysans prévoyaient une bonne moisson de mil, de niébé, d’arachide et de pastèques. Malheureusement, la saison pluvieuse s’est arrêtée de manière précoce, avec une pause pluviométrique de 52 jours, intervenue dans cette partie du Cayor. Pis, la dernière pluie de cet hivernage remonte au 18 septembre dernier.
Depuis lors, plus aucune goutte de pluie ! Ce qui explique que 41 villages tels que Darou Gaye, Thialéne, Touba Kane, Darou Kandji etc…sur les 105 que compte la commune de Koul, n’ont pas eu de récolte céréalière.
C’est la même situation qui prévaut au niveau de la commune de Médina Dakhar, regroupant 115 villages dont les plus sinistrés sont Golobé Bardial, Keur Didia, Diokoul Taby, entre autres.
« Mystérieusement, cette partie du Cayor se caractérise chaque année, par une mauvaise répartition des pluies. Mais cette année 2023 est pire que les précédentes, parce que les répercussions du déficit pluviométrique commencent à se manifester au sein de la population et du bétail. Si l’Etat ne prend pas les devants pour prévenir l’insécurité alimentaire, les populations de Koul et de Mérina Dakhar risquent de subir une très longue période de soudure, favorisant l’exode rural massif, l’émigration irrégulière « barsa barsakh », la précarité et la famine.
Sachant que nos élus locaux ne diront jamais la réalité aux autorités étatiques, je profite des colonnes du journal « Le Témoin », pour lancer un cri de détresse sociale au sortir de cet hivernage catastrophique dans cette bonne partie du Cayor », explique Babacar Mbaye, coordinateur de la Fadec/Sud joint depuis Ngaye-Mékhé (Tivaouane).
« Un cri de détresse sociale surtout par rapport à l’exode rural des jeunes filles, qui vont encore quitter massivement Koul et Médina Dakhar, pour migrer vers Dakar ou d’autres centres urbains. Ne disposant d’aucune ouverture sur le monde moderne, elles ne savent pas qu’elles sont exposées à de nombreux obstacles, à savoir l’esclavage domestique (elles ne pourront travailler que comme bonnes ménagères), les grossesses non désirées, etc. », s’inquiète déjà notre interlocuteur.
Mauvaise répartition des pluies
Pourtant, dans certains villages et contrées tels que Lissar, Sakh Sall, Ndombolakh, Ridang, Santhiou Sine, Ngadiaga, Dawakh Sourang et autres qui sont situées non loin de Koul et Mérina Dakhar), les pluies étaient abondantes et généralisées, indique Babacar Mbaye. Pour preuve, les cultures sont satisfaisantes et la récolte s’annonce très bonne dans ces zones agropastorales
Dans les pauvres communes de Koul et de Mérina Dakhar, en revanche, la période de soudure agropastorale devrait s’avérer particulièrement difficile pour les éleveurs et les agriculteurs. Et surtout, pour les populations en général, dès lors que le climat, le sol et les nappes phréatiques profondes ne sont pas favorables aux cultures et récoltes hors saison. Une chose est sûre, la période de soudure a déjà commencé dans cette bonne partie du Cayor, alors que les stagnations d’eaux de pluies sont encore visibles partout ailleurs à travers le territoire national.