Dans l'île de Gorée, la porte située au fond entre les deux escaliers, donnait accès à une passerelle servant à embarquer les Africains sur les navires négriers en partance pour l'Amérique (Photo Richard Saindon)
Au large de Dakar, le long de la côte du Sénégal, la petite île de Gorée doit son destin singulier à sa position géographique d'une extrême centralité entre le Nord et le Sud du continent africain et à son excellente position stratégique offrant un abri sûr pour le mouillage des navires. De ce fait, elle devient dès le XVe siècle, un enjeu entre diverses nations européennes, qui l'utilisent comme escale ou comme marché d'esclaves. On estime entre 15 et 20 millions le nombre d'Africains déportés vers les Amériques, dont un grand nombre ont transité par Gorée. Avec ses geôles sinistres dans lesquelles les noirs enchaînés passaient les derniers jours avant leur départ pour les plantations des Antilles ou d'ailleurs, la Maison des esclaves donne froid dans le dos. À l'époque de l'esclavage, on trouvait dans l'île plusieurs prisons où les Africains enlevés partout sur le continent étaient entassés. On peut encore imaginer le contraste entre les sombres quartiers des esclaves et les élégantes maisons construites jadis par ceux qui faisaient fortune dans la traite des esclaves.
Une ruelle dans la petite île de Gorée (Richard Saindon)
Bien préservée d'un quelconque développement anarchique et classée au Patrimoine de l'humanité par l'UNESCO en raison de son importance historique, Gorée coule maintenant des jours plus heureux. Peu peuplée, elle sert surtout de lieu de villégiature pour les habitants de Dakar désireux de fuir la canicule. On peut en outre y voir une mosquée, une église et le Musée du fort d'Estrées. Le long de la rue principale, la rue St-Germain, les maisons d'architecture coloniale sont très colorées. Les habitants de Gorée sont forts gentils rendant l'excursion à Gorée des plus agréables.
Le gigantesque monument de la Renaissance africaine inauguré il y a un an à Dakar (Photo Richard Saindon)
Dakar
Grande métropole de plus de 3,5 millions d'habitants et capitale du Sénégal, Dakar est bâtie sur la presqu'île du Cap-Vert. Mon dernier séjour à Dakar remontait à 1979 et lorsque j'y suis retourné récemment, la superficie de la ville avait pratiquement doublé ! L'autre grande différence, c'est qu'il est maintenant difficile de visiter Dakar sans être harcelé par des jeunes qui veulent absolument vous servir de guide. Je me suis alors rappelé les paroles de l'ancien président sénégalais Léopold Sedar Senghor qui disait : «Ils collent comme des moustiques, mais ils ne piquent pas !»
Grande métropole de plus de 3,5 millions d'habitants et capitale du Sénégal, Dakar est bâtie sur la presqu'île du Cap-Vert. Mon dernier séjour à Dakar remontait à 1979 et lorsque j'y suis retourné récemment, la superficie de la ville avait pratiquement doublé ! L'autre grande différence, c'est qu'il est maintenant difficile de visiter Dakar sans être harcelé par des jeunes qui veulent absolument vous servir de guide. Je me suis alors rappelé les paroles de l'ancien président sénégalais Léopold Sedar Senghor qui disait : «Ils collent comme des moustiques, mais ils ne piquent pas !»
Le gigantesque monument de la Renaissance africaine inauguré il y a un an à Dakar (Photo Richard Saindon)
Un monument controversé
En filant le long de la corniche ouest vers la banlieue, vous passerez devant le village artisanal de Soumbédioune qui bénéficie d'une vue imprenable sur la baie. Véritable lieu d'apprentissage du marchandage, les bijoutiers et maroquiniers en seront vos premiers initiateurs. Plus loin sur la côte, on distingue déjà les Mamelles, deux hautes collines situées au bord de l'Atlantique. Un phare se dresse sur l'une d'elles tandis qu'on vient d'ériger au sommet de la seconde le Monument de la Renaissance africaine, une gigantesque sculpture d'un poids de 200 tonnes ayant coûté 35 millions de dollars. Ce projet a beaucoup choqué les Sénégalais. D'abord en raison de son coût élevé, deuxièmement parce qu'on a eu recours à des Coréens pour le réaliser et troisièmement, parce qu'on y voit trois personnages, dont une femme presque nue, alors que les Sénégalais sont majoritairement des musulmans Or cette religion interdit la représentation d'êtres humains. Quoi qu'il en soit, cette statue haute de 52 mètres attire, depuis son inauguration en 2010, des nuées de touristes.
Richard Saindon était l'invité de l'Agence de promotion touristique du Sénégal. Transport aérien Montréal-Dakar par ROYAL AIR MAROC
http://www.lavantage.qc.ca/
En filant le long de la corniche ouest vers la banlieue, vous passerez devant le village artisanal de Soumbédioune qui bénéficie d'une vue imprenable sur la baie. Véritable lieu d'apprentissage du marchandage, les bijoutiers et maroquiniers en seront vos premiers initiateurs. Plus loin sur la côte, on distingue déjà les Mamelles, deux hautes collines situées au bord de l'Atlantique. Un phare se dresse sur l'une d'elles tandis qu'on vient d'ériger au sommet de la seconde le Monument de la Renaissance africaine, une gigantesque sculpture d'un poids de 200 tonnes ayant coûté 35 millions de dollars. Ce projet a beaucoup choqué les Sénégalais. D'abord en raison de son coût élevé, deuxièmement parce qu'on a eu recours à des Coréens pour le réaliser et troisièmement, parce qu'on y voit trois personnages, dont une femme presque nue, alors que les Sénégalais sont majoritairement des musulmans Or cette religion interdit la représentation d'êtres humains. Quoi qu'il en soit, cette statue haute de 52 mètres attire, depuis son inauguration en 2010, des nuées de touristes.
Richard Saindon était l'invité de l'Agence de promotion touristique du Sénégal. Transport aérien Montréal-Dakar par ROYAL AIR MAROC
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