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Des ONG exigent l’ouverture immédiate d’une enquête après la mort de Kékouta Sidibé

Rédigé par leral.net le Lundi 13 Août 2012 à 16:31 | | 0 commentaire(s)|

Amnesty International Sénégal, la Ligue sénégalaise des droits de l’homme (LSDH) et la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO) ''exigent l’ouverture immédiate d’une enquête judiciaire pour déterminer les circonstances exactes de la mort de KéKouta Sidibé'', indique un communiqué transmis à l’APS lundi.


Des ONG exigent l’ouverture immédiate d’une enquête après la mort de Kékouta Sidibé
Les trois organisations dénoncent ce ''crime odieux'' et ''exigent'' que les auteurs ''soient traduits en justice''

''Kékouta Sidibé, Balla Sidibé et Bamboudou Mady ont été arrêtés à leur domicile dans la nuit du dimanche par des gendarmes de la brigade de Kédougou qui les accusaient de vente et d’usage de chanvre indien’’, soulignent les ONG.

''Selon la famille, les trois jeunes gens, et Kékouta Sidibé particulièrement, ont été l’objet de pires brutalités pendant leur arrestation et leur conduite à la brigade de gendarmerie’’, ajoutent-elles.

‘’La famille a été informée du décès de Kékouta Sidibé ce lundi 13 alors qu’elle apportait à manger aux détenus'', poursuivent-elles.

Amnesty International Sénégal, la Ligue sénégalaise des droits humains et la RADDHO ''condamnent la pratique de la torture et des mauvais traitements qui est ancrée au sein de la police et de la gendarmerie sénégalaises''.

Elles se disent ‘’indignées’’ par la mort de Kékouta Sidibé, suite à des ''actes de torture, et autres ‘’peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants’’.

Plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées, lundi matin, devant la brigade de gendarmerie, pour manifester leur colère, à la suite de la mort en détention de Kékouta Sidibé, un sourd-muet de 35 ans, arrêté dimanche soir en train de fumer du chanvre indien.

Il est mort dans la nuit de dimanche à lundi, dans les locaux de la gendarmerie, a appris l’APS auprès de sa famille.

Lors de son interpellation, Sidibé aurait refusé d’obéir aux gendarmes qui l’ont trainé sur 30 mètres avant de le ligoter, selon des témoins de la scène.

L’annonce de sa mort a suscité une vive tension dans la ville où des habitants se sont rassemblés aux alentours de la gendarmerie pour crier leur colère et appeler à la vengeance.

Une personne a été grièvement blessée par des éclats de grenade lacrymogène, lundi en début d'après-midi, devant la gendarmerie de Kédougou.


Source:NMK/OID/AD