Aux États-Unis, on ne badine pas avec les kilos superflus, ni les produits, cosmétiques ou textiles, censés les éliminer. La marque de baskets Skechers, née il y a 20 ans à Los Angeles, et qui séduisit, à son heure de gloire, Michael Jackson en personne, vient d'en faire les frais. Dans ses petits souliers, elle va devoir débourser 40 millions de dollars après la plainte déposée par des clients manifestement déçus, Outre-Atlantique, par ses modèles aux vertus soi-disant amincissantes.
Après avoir fait des kilomètres leurs Skechers aux pieds, ces Américains se sont estimés trompés par une publicité qui vantait les pouvoirs amaigrissants et raffermissants desdites baskets. À défaut de s'être allégés de leurs kilos ou d'avoir durci leurs muscles fessiers, les consommateurs américains déçus auront la possibilité, a promis la commission fédérale du commerce (FTC), d'être remboursés de leur achat s'ils en font la demande.
Éviter un procè
L'an dernier, une autre marque, Reebok, avait été tancée par la FTC, et s'était engagée à créer un fonds de 25 millions de dollars pour rembourser des acheteurs qui s'étaient, là aussi, sentis grugés. Skechers, comme Reebok, en acceptant de rembourser les clients déçus, peut espérer éviter tout procès ultérieur.
Après avoir longtemps eu du succès dans les baskets pour jeunes, Skechers a cherché à se diversifier, ces dernières années, dans la chaussure tonifiante -dont la marque est devenue leader-, puis dans la basket amincissante, plus chère.
Aux commandes de cette entreprise cotée à la Bourse de New York, Michael et Robert Greenberg s'étaient fait remarquer, dans les années 1980, en créant la basket «LA Gear», qui remporta un beau succès, avant de déposer le bilan en 1991.
Sur fond de concurrence exacerbée et de crise de la consommation, Skechers a vu ses ventes reculer l'an passé de 20%, à 1,2 milliard de dollars, avant de repartir de l'avant au premier trimestre 2012: sur cette période, sa marge brute est passée de 40,4% des ventes nettes à 44,3%, requinquée par des prix à la hausse.
Par Anne-Sophie Cathala
Après avoir fait des kilomètres leurs Skechers aux pieds, ces Américains se sont estimés trompés par une publicité qui vantait les pouvoirs amaigrissants et raffermissants desdites baskets. À défaut de s'être allégés de leurs kilos ou d'avoir durci leurs muscles fessiers, les consommateurs américains déçus auront la possibilité, a promis la commission fédérale du commerce (FTC), d'être remboursés de leur achat s'ils en font la demande.
Éviter un procè
L'an dernier, une autre marque, Reebok, avait été tancée par la FTC, et s'était engagée à créer un fonds de 25 millions de dollars pour rembourser des acheteurs qui s'étaient, là aussi, sentis grugés. Skechers, comme Reebok, en acceptant de rembourser les clients déçus, peut espérer éviter tout procès ultérieur.
Après avoir longtemps eu du succès dans les baskets pour jeunes, Skechers a cherché à se diversifier, ces dernières années, dans la chaussure tonifiante -dont la marque est devenue leader-, puis dans la basket amincissante, plus chère.
Aux commandes de cette entreprise cotée à la Bourse de New York, Michael et Robert Greenberg s'étaient fait remarquer, dans les années 1980, en créant la basket «LA Gear», qui remporta un beau succès, avant de déposer le bilan en 1991.
Sur fond de concurrence exacerbée et de crise de la consommation, Skechers a vu ses ventes reculer l'an passé de 20%, à 1,2 milliard de dollars, avant de repartir de l'avant au premier trimestre 2012: sur cette période, sa marge brute est passée de 40,4% des ventes nettes à 44,3%, requinquée par des prix à la hausse.
Par Anne-Sophie Cathala