Dakar, lendemain de Noël, ce sont des rues animées, des guirlandes et des jeux de lumière accrochés sur les poteaux d’éclairage ou les fils électriques en suspension. La capitale sénégalaise, en décembre, c’est aussi, d’ordinaire, un vent d’hiver soufflant peu à peu et qui intime tout un monde à changer d’habillement, pour arborer des habits plus lourds. Un tel tableau est observable en ce petit matin du jeudi 26 décembre 2024, au rond-point Médina, à proximité de l’avenue Malick Sy.
En ces lieux, les klaxons des voitures et le vrombissement des motos se mêlent au brouhaha des conversations. Sous un ciel partiellement couvert, la lumière du soleil filtre à travers les nuages et projette une lueur douce sur les bâtiments modernes et les constructions en cours.
Les vendeuses de petit déjeuner, installées sur les trottoirs, brassent « café Touba », « pain ndambé » ou autres sandwichs pour les clients, tandis que des ouvriers et des passants circulent, emmitouflés dans des pull-overs. Ici, la vie urbaine bat son plein.
C’est dans cette atmosphère que Mamadou Faye, originaire de Fissel Mbaadane, comme couché sur sa moto « Jakarta » garée au bord du trottoir, mâche son chewing-gum, visiblement sceptique. À la mention de la Déclaration de politique générale (Dpg), prévue le lendemain (aujourd’hui), il réagit avec une pointe de désillusion : « Sonko doit parler demain ? Ah bon ? Qu’est-ce qu’il doit nous dire encore ? », lâche-t-il, un brin irrité.
« Il a déjà tout dit. Il a fait sa campagne, les Sénégalais l’ont élu (Ndlr : ont élu Diomaye, son binôme) ; il a demandé une majorité à l’Assemblée, les Sénégalais lui ont donné ça.
Maintenant, il ne lui reste qu’à travailler et satisfaire les jeunes », avance-t-il, d’emblée. Et d’ajouter : « Moi qui vous parle, j’ai voté pour Diomaye, mais cela ne m’empêche pas de dire la vérité : les Sénégalais sont fatigués, nous attendons des résultats ».
Tout en signifiant qu’il se fera un plaisir d’écouter le Premier ministre, il laisse entendre « i[qu’en presque un an au pouvoir, [la population] attend « toujours une première inauguration ]i».
« Rien que des résultats »
Un peu plus loin, Djiby Ngom, un ouvrier originaire de Toubatoul, également agriculteur, vient de prendre place sous la tente improvisée de Penda, une vendeuse de petit-déjeuner.
À l’interpellation de cette dernière sur le sujet du jour, il usurpe aussitôt la parole pour partager son opinion. « Nous voulons qu’il apporte son aide aux agriculteurs. Nous avons besoin de réformes pour les intrants, pour les terres. Si nous produisons mieux, nous pourrons nourrir tout le pays », explique-t-il, le regard ferme. Plus loin encore, au marché Tilène, la rue assourdissante hurle.
Mor Diaw, vendeur de tissus, ajuste l’étalage de son stand. Pour lui, l’économie et l’enseignement sont les domaines clés où Ousmane Sonko est attendu.« Nous l’avons attendu depuis la dernière législature. Donc, avec cette nouvelle majorité, il doit nous dire ce qu’il compte faire pour le pays dans les cinq prochaines années, surtout par rapport à l’économie », insiste-t-il.
Si d’habitude, à l’approche de la fin de l’année, les populations attendaient avec impatience le discours à la Nation du président de la République, cette fois-ci, les esprits, selon Mor Diaw, s’impatientent plus pour la Dpg.
« Sur l’enseignement supérieur également, nous l’attendons. Moi j’habite Ouakam. Souvent, en venant au travail, je dépasse les étudiants devant l’université Cheikh Anta Diop ou vers la corniche, en train de manifester. Des solutions sont attendues pour régler cette situation. On ne peut pas développer notre pays sans pour autant bien former notre jeunesse », analyse-t-il.
Originaire de Touba, il ne peut aussi s’empêcher de porter un plaidoyer pour sa ville : « Je viens de Touba, et nous l’attendons sur le côté de l’assainissement et de l’eau. Nous avons énormément de demandes, mais ces deux points sont des priorités majeures », conclut Mor.
Le Soleil
En ces lieux, les klaxons des voitures et le vrombissement des motos se mêlent au brouhaha des conversations. Sous un ciel partiellement couvert, la lumière du soleil filtre à travers les nuages et projette une lueur douce sur les bâtiments modernes et les constructions en cours.
Les vendeuses de petit déjeuner, installées sur les trottoirs, brassent « café Touba », « pain ndambé » ou autres sandwichs pour les clients, tandis que des ouvriers et des passants circulent, emmitouflés dans des pull-overs. Ici, la vie urbaine bat son plein.
C’est dans cette atmosphère que Mamadou Faye, originaire de Fissel Mbaadane, comme couché sur sa moto « Jakarta » garée au bord du trottoir, mâche son chewing-gum, visiblement sceptique. À la mention de la Déclaration de politique générale (Dpg), prévue le lendemain (aujourd’hui), il réagit avec une pointe de désillusion : « Sonko doit parler demain ? Ah bon ? Qu’est-ce qu’il doit nous dire encore ? », lâche-t-il, un brin irrité.
« Il a déjà tout dit. Il a fait sa campagne, les Sénégalais l’ont élu (Ndlr : ont élu Diomaye, son binôme) ; il a demandé une majorité à l’Assemblée, les Sénégalais lui ont donné ça.
Maintenant, il ne lui reste qu’à travailler et satisfaire les jeunes », avance-t-il, d’emblée. Et d’ajouter : « Moi qui vous parle, j’ai voté pour Diomaye, mais cela ne m’empêche pas de dire la vérité : les Sénégalais sont fatigués, nous attendons des résultats ».
Tout en signifiant qu’il se fera un plaisir d’écouter le Premier ministre, il laisse entendre « i[qu’en presque un an au pouvoir, [la population] attend « toujours une première inauguration ]i».
« Rien que des résultats »
Un peu plus loin, Djiby Ngom, un ouvrier originaire de Toubatoul, également agriculteur, vient de prendre place sous la tente improvisée de Penda, une vendeuse de petit-déjeuner.
À l’interpellation de cette dernière sur le sujet du jour, il usurpe aussitôt la parole pour partager son opinion. « Nous voulons qu’il apporte son aide aux agriculteurs. Nous avons besoin de réformes pour les intrants, pour les terres. Si nous produisons mieux, nous pourrons nourrir tout le pays », explique-t-il, le regard ferme. Plus loin encore, au marché Tilène, la rue assourdissante hurle.
Mor Diaw, vendeur de tissus, ajuste l’étalage de son stand. Pour lui, l’économie et l’enseignement sont les domaines clés où Ousmane Sonko est attendu.« Nous l’avons attendu depuis la dernière législature. Donc, avec cette nouvelle majorité, il doit nous dire ce qu’il compte faire pour le pays dans les cinq prochaines années, surtout par rapport à l’économie », insiste-t-il.
Si d’habitude, à l’approche de la fin de l’année, les populations attendaient avec impatience le discours à la Nation du président de la République, cette fois-ci, les esprits, selon Mor Diaw, s’impatientent plus pour la Dpg.
« Sur l’enseignement supérieur également, nous l’attendons. Moi j’habite Ouakam. Souvent, en venant au travail, je dépasse les étudiants devant l’université Cheikh Anta Diop ou vers la corniche, en train de manifester. Des solutions sont attendues pour régler cette situation. On ne peut pas développer notre pays sans pour autant bien former notre jeunesse », analyse-t-il.
Originaire de Touba, il ne peut aussi s’empêcher de porter un plaidoyer pour sa ville : « Je viens de Touba, et nous l’attendons sur le côté de l’assainissement et de l’eau. Nous avons énormément de demandes, mais ces deux points sont des priorités majeures », conclut Mor.
Le Soleil