La majorité des entreprises françaises établies en Afrique francophone ont réalisé de bonnes affaires, mais, elles n’ont pour autant pas envie de rester toujours plus longtemps dans nos pays. Plus précisément, d’y investir encore plus qu’elles ne l’ont déjà fait. Cette conclusion du baromètre annuel du Conseil des investisseurs français en Afrique (Cian), a été révélée la semaine dernière à Marrakech, au Maroc, par Jean-Jacques Landrot, qui est membre du Directoire de ce «syndicat» des entrepreneurs français en Afrique. Il faisait une présentation sur le «réel retour sur l’investissement en Afrique» pour les entrepreneurs étrangers, lors du Forum africain des infrastructures (Fai) qui, cette année, avait pour thème, la promotion des Ppp dans les infrastructures des transports.
M. Landrot a montré qu’une très grosse partie des sociétés françaises établies en Afrique a continué à faire des bénéfices et à prospérer ces dernières années, malgré la fameuse crise financière et économique mondiale. Ainsi, pour parler du Sénégal, les statistiques du Cian prévoient que 79% de filiales françaises dans le pays seront bénéficiaires en 2009, contre 74,4% pour l’année écoulée. Il faudra noter que la belle remontée de 2009 ne parvient toutefois pas à atteindre les résultats de 2007, quand les membres du Cian bénéficiaires avaient atteint 86%.
Mais dans des pays comme la Côte d’Ivoire et le Maroc, pour prendre deux autres exemples, les sociétés françaises font encore mieux qu’au Sénégal, car là, elles réalisent le carton plein, 100% de bénéfice ! Si au Maroc, on comprend que le pays est dans une étape d’émergence qui se reflète dans le dynamisme général de l’économie, on ne pourra dire, en référence à la situation ivoirienne que la crise n’est pas un frein aux affaires !
Si les affaires marchent aussi bien en Afrique francophone, qu’est-ce qui justifie la frilosité des hommes d’affaires français ? M. Landrot la situe dans plusieurs causes, dont les plus notables sont autant politiques qu’économiques. Il y a d’abord, selon lui, la faiblesse manifeste de l’Etat de Droit dans plusieurs pays, avec des institutions plus ou moins fragiles. Cela se manifeste, selon ses mots, par «une gestion budgétaire approximative», dans plusieurs pays, la domination d’une bureaucratie «tentaculaire». Si on ajoute à cela l’incertitude que créent les transitions politiques dans plusieurs pays, comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal ou la Rdc, pour ne citer que ces trois, on a une situation qui fait, selon leur représentant, que les investisseurs français «manquent de visibilité quant à l’avenir de ces pays». Alors, bien sûr, il y a l’attrait des pays de l’Afrique anglophone et lusophone, dont (hasard ?), un bon nombre se trouvent être bien dotés en richesses du sol et du sous-sol.
Le Cian, qui regroupe une bonne partie des investisseurs français en Afrique, se vante de comprendre en son sein, plus de 1 000 entreprises, filiales de multinationales françaises, ou Pme de patrons français. Selon ses propres données, ses adhérents ont totalisé, ces dernières années, une moyenne de 40 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Comme tout syndicat, le Cian a pour mission de défendre les intérêts des entreprises membres, partout où elles se trouvent.
source le quotidien
M. Landrot a montré qu’une très grosse partie des sociétés françaises établies en Afrique a continué à faire des bénéfices et à prospérer ces dernières années, malgré la fameuse crise financière et économique mondiale. Ainsi, pour parler du Sénégal, les statistiques du Cian prévoient que 79% de filiales françaises dans le pays seront bénéficiaires en 2009, contre 74,4% pour l’année écoulée. Il faudra noter que la belle remontée de 2009 ne parvient toutefois pas à atteindre les résultats de 2007, quand les membres du Cian bénéficiaires avaient atteint 86%.
Mais dans des pays comme la Côte d’Ivoire et le Maroc, pour prendre deux autres exemples, les sociétés françaises font encore mieux qu’au Sénégal, car là, elles réalisent le carton plein, 100% de bénéfice ! Si au Maroc, on comprend que le pays est dans une étape d’émergence qui se reflète dans le dynamisme général de l’économie, on ne pourra dire, en référence à la situation ivoirienne que la crise n’est pas un frein aux affaires !
Si les affaires marchent aussi bien en Afrique francophone, qu’est-ce qui justifie la frilosité des hommes d’affaires français ? M. Landrot la situe dans plusieurs causes, dont les plus notables sont autant politiques qu’économiques. Il y a d’abord, selon lui, la faiblesse manifeste de l’Etat de Droit dans plusieurs pays, avec des institutions plus ou moins fragiles. Cela se manifeste, selon ses mots, par «une gestion budgétaire approximative», dans plusieurs pays, la domination d’une bureaucratie «tentaculaire». Si on ajoute à cela l’incertitude que créent les transitions politiques dans plusieurs pays, comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal ou la Rdc, pour ne citer que ces trois, on a une situation qui fait, selon leur représentant, que les investisseurs français «manquent de visibilité quant à l’avenir de ces pays». Alors, bien sûr, il y a l’attrait des pays de l’Afrique anglophone et lusophone, dont (hasard ?), un bon nombre se trouvent être bien dotés en richesses du sol et du sous-sol.
Le Cian, qui regroupe une bonne partie des investisseurs français en Afrique, se vante de comprendre en son sein, plus de 1 000 entreprises, filiales de multinationales françaises, ou Pme de patrons français. Selon ses propres données, ses adhérents ont totalisé, ces dernières années, une moyenne de 40 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Comme tout syndicat, le Cian a pour mission de défendre les intérêts des entreprises membres, partout où elles se trouvent.
source le quotidien