Courant juillet, l’agence d'une banque basée à Pikine (banlieue) reçoit plusieurs plaintes d’une commerçante faisant état de débits dans son compte d’épargne. C’est à la suite de l’ouverture d’un audit que l’auteur des faits, un caissier, a été interpellé et conduit à la gendarmerie.
Devant les enquêteurs comme à la barre, il a reconnu, sous la pression de plusieurs problèmes familiaux, avoir fait 39 opérations sur le compte du client, équivalant à 3, 4 millions de francs. Le prévenu a expliqué qu’il a pu masquer le compte pour y entrer et retirer plusieurs sommes d’argent.
''Je suis un soutien de famille. J’ai utilisé cet argent pour honorer des charges familiales'', a-t-il devant le tribunal après avoir intégralement reconnu les faits.
L’avocat de la banque, partie civile dans cette affaire, a demandé 3, 9 millions francs à titre de réparation du préjudice subi.
Dans ses réquisitions, le procureur a souligné que les raisons avancées par le mis en cause ne sauraient justifier son acte. ‘’Si tout le monde faisait comme lui, les banques allaient fermer boutique’’, selon le représentant du ministère public.
Il a requis six mois de prison ferme, estimant que l’abus de confiance est bien établi.
La défense a pour sa part demandé au tribunal de tendre la perche à ce jeune homme qui est un soutien de famille.
''Durant toute la procédure, il a reconnu les faits. Il faut tenir compte de sa bonne foi’’, a plaidé le conseil du prévenu qui a également demandé au tribunal de revoir à la baisse le montant des dommages et intérêts à sa juste valeur, sa famille ayant déjà avancé 900.000 francs.
Le tribunal a reconnu le prévenu coupable d’abus de confiance, l'a condamné à deux mois de prison ferme et au paiement de 3,9 millions de francs à la victime.
Source:SKS/OID/AD