leral.net | S'informer en temps réel

Dévolution familiale du pouvoir

BARCELONE (© 2012 Afriquinfos) - Dans les années à venir, Idrissa Seck, Khalifa Ababacar Sall, Youssou Ndour, Aïssata Tall Sall, Cheikh Bamba Dièye, Cheikh Tidiane Gadio, Modou Diagne Fada, Karim Wade, Malick Gackou, Abdoulaye Baldé, Aliou Sow, entre autres, seront des adversaires potentiellement irréductibles du président Macky Sall. En politique comme à la guerre, il est suicidaire de se tromper de terrain, de combat et d'adversaire. (Par Cheikh Diallo *) Mardi 28 août 2012 | 16:15 UTC CommentairesImprimerEnvoyer


Rédigé par leral.net le Mardi 28 Août 2012 à 19:28 | | 2 commentaire(s)|

Dévolution familiale du pouvoir
Après avoir conquis le pouvoir suprême, on le conserve en pensant à la réélection. Les challengers de Macky Sall, sur le chemin de la confirmation électorale, seront exclusivement ceux qui auront su se forger et préserver un destin national.

En revanche, pourront toujours agir, ceux qui peuvent revendiquer un passé glorieux, ceux qui présentent un état de service digne d’estime et un tableau de chasse politique de bon aloi (c’est le cas, entre autres, de Moustapha Niasse, Pape Diop, Djibo Leïty Kâ, Iba Der Thiam, Mbaye Jacques Diop, Ousmane Tanor Dieng). Hélas pour eux, ils ne pourront plus mordre. Il leur manquera l’appétit de la fonction et la passion de la mission. Très vite, des loups, bien affamés, rôderont ostensiblement dans le périmètre de la mêlée électorale. Deux possibilités s’offriront alors au successeur de Wade : satisfaire pour de bon leur appétit ou les gaver jusqu’à l’indigestion. L'appétit vient, dit-on, en mangeant. La soif, par contre, s’en va en buvant…

Pour le moment, le chef de l’Etat devra composer avec certains de ses alliés déjà encombrants, tenir à distance respectable et surveiller quelques autres et circonvenir le dernier tiers. Et ne jamais perdre de vue, que les peuples, en ce siècle de vitesse et d'exigence, sont devenus versatiles. Le peuple sénégalais cultive l’intrigue avec un art qui frise le paradoxe. Il est aussi prompt à punir qu’à pardonner. Dans un an, deux peut-être, les Sénégalais célébreront mezza-voce, puis ouvertement, leur ancien président, Me Abdoulaye Wade. Il ne faut pas s’étonner si, au même moment, ils brocardent Macky Sall qu’ils ont plébiscité dans les urnes et porté au pinacle. Les électeurs et, au-delà, les peuplesadorent détester ce qu'ils ont aimé.

En fait, nous sommes un peuple émotif, lunatique et complexe. "Nous sommes tous des Bantous". D’un chef d’Etat en fonction, un Bantou ne retiendra que ce qui ne roule pas [les affaires ne vont pas bien]. Si l'immobilisme triomphe, Macky Sall deviendra rapidement impopulaire. Exactement comme François Hollande : au centième jour, il a vertigineusement baissé dans les sondages. D’un ancien chef d’Etat, ce même Bantou ne reviendra que sur ce qui roulait fort bien [les bonnes affaires allaient vite]. Nonobstant les scandales, fort regrettables et choquants. « Enrichissez-vous ! », semblait dire Abdoulaye Wade. Le business n’est pas un pêché : là où il y a le miel, il y a des mouches. Aujourd’hui, Macky Sall sort le sabre et monte sur son cheval de bataille : « Justifiez votre richesse ! » Comme si la richesse était en soi un délit ou un crime. Or, l'investisseur, d'où qu'il soit, n'aime pas la lumière. L'argent n'aime pas le bruit.

Wade avait organisé et planifié l’insolvabilité historique de Abdou Diouf et l’avait même raturé du roman national. C'est bien après, qu'il enverra à l'éditrice (la Nation), un long chapitre de rattrapage. Quant à Macky, il s'est embarqué prudemment dans une entreprise de réhabilitation de Diouf qui est, pour lui, une figure apaisante et rassurante face à la montée des périls socio-économiques et devant les servitudes et probables ingratitudes en politique. Macky voudra subtilement ressembler à Diouf, comme Wade copia furieusement Senghor. C'est bien connu : un nouveau président s’oppose, en permanence, à son prédécesseur. Au demeurant, entre Wade et son "fils" Macky, il y a un point commun. Pour le premier, on évoquait avec conviction le projet de « dévolution monarchique du pouvoir ». Le point faible du Papy ; tandis qu'avec le second, le plan de dévolution familiale du pouvoir est, d'ores et déjà, en gestation. Depuis le 25 mars 2012, le Sénégal n'est-il pas tombé de Charybde en Scylla puisque la rupture, tant vantée, prend hélas, les allures de la continuité. La patrie, le parti, mais, avant tout, la famille…



(*) Ecrivain et journaliste sénégalais.

( Les News )


1.Posté par Diambar le 29/08/2012 04:34 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Cheikh Diallo tu es Burkinabé et non Sénégalais. Il faut avoir l'honneteté de le préciser. Ne serait Karim Wade tu ne resteras qu'un minable reporter stagiaire au Soleil

2.Posté par Aliou le 29/08/2012 08:19 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Cheikh Diallo, tu es hypocrite, menteur et voleur.Décoré à l'ordre national du mérite en catimini ( il te sera retiré bientôt ) tu recevais un salaire à l'ADS sans y travailler ( tu rembourseras bientôt, enquête en cours).Enfin, il parait que tu baisais avec Karim ? J'en doute ! Mais ferme ta gueule on sait que tu es un espion de Blaise Compaoré.

Nouveau commentaire :

Tout commentaire à caractère commercial, insultant, pornographique, raciste, homophobe, incitant à la violence ou contraire aux lois sénégalaises sera supprimé, Peut entraîner votre bannissement total du site