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Différend Commissaire Bara Sangaré et Dr en pharmacie Cheikhouna Gaye…: Réaffecter l’officier ne contribuerait-il, pas à la fragilisation d’un corps ?

L’historique des faits de l’affaire du Commissaire Bara Sangharé du Commissariat des Parcelles Assainies et le Dr en pharmacie Cheikhouna Gaye de la Pharmacie Fadilou Mbacké de la Patte d’Oie a été tronqué. « L’arrogance et la fougue » de jeunesse aurait emporté le pharmacien qui, semble-t-il, ne s’est pas réveillé du bon pied. Seulement, certains sénégalais considèrent que l’affectation de l’officier dans d’autres services contribuerait à un affaiblissement ou, à une fragilisation d’un corps. Une telle décision, s’interroge-t-on, serait-elle acceptée par la hiérarchie policière ?


Rédigé par leral.net le Vendredi 30 Août 2019 à 13:24 | | 0 commentaire(s)|

Les Sénégalais semblent être des passionnés des détails et habilités à jeter l’opprobre de manière gratuite sur une personne ou un corps de métier, très utile à la communauté. La dispute dans la soirée du 14 au 15 Août 2019 entre le Commissaire Bara Sangharé du Commissariat des Parcelles Assainies et le Pharmacien de la Pharmacie Fadilou Mbacké, en est une illustration parfaite. Chacun y est allé de son commentaire sans pour autant prendre la peine de lire entre les lignes pour mieux comprendre la densité communicationnel, greffée aux faits.

Certains, très prudents ont vite constaté que la Video, mise en ligne a été entrecoupée. Elle a raconté une partie des faits, en défaveur de l’Officier. Cette mise en ligne visait tout simplement, à le mettre en pâture pour ternir son image. L’idéal de cette machination ne serait pas démasqué si la Police n’avait été en possession de l’intégralité du film de la Vidéo-surveillance.

Ainsi, une source bien au fait, à défaut d’être, au cœur de cette confrontation verbale, installant une vive polémique entre le policier et l’ordre des pharmaciens, a évoqué le manque de courtoisie et l’indiscipline manifeste du pharmacien, Dr Cheikhouna Gaye. Et, pour la vraie histoire, le Commissaire, venu se procurer sur demande de sa maman, d’un médicament ou vaccin, appelé Tta vax, ne s’est pas présenté à la pharmacie, en tant qu’officier de la Police.

Les mots aigres-doux et vexant de Cheikhouna Gaye

La nécessité d’avoir ce vaccin, était motivée par le souci d’apporter des soins à un petit frère, blessé par un morceau de fer au cours d’une partie de football entre gamins. Mais, en homme modeste et très discipliné, l’officier, sympathisant, a rappelé à l’agent de la pharmacie ses rapports avec son patron. Puisque, la Pharmacie se trouve dans sa zone de couverture. Commissaire Sangharé se souvient des moments, passés à proximité des lieux dans le cadre de sa mission de sécurisation, à l’occasion des rondes nocturnes, effectués avec ses troupes.

Ainsi, Dr Cheikhouna Gaye, moins prolixe ou indifférent à sa présence lui rappelle la nécessité de présenter l’ordonnance. Voulant se conformer à cette injonction, l’officier, très discipliné avait envoyé un message à sa maman pour recevoir via WhatsApp, l’ordonnance.

Entre temps, l’agent qui semble-t-il, n’était pas de bonne humeur, a commencé à rouspéter, en usant de mots aigres-doux, très vexant. L’officier de Police, bien préparé, a gardé son calme. Jusqu’à un moment auquel, il aurait demandé à Dr Gaye de contrôler son langage grossier et très vexant.

La source précise que, c’est en ce moment que l’agent de la pharmacie, peinant à contrôler ses humeurs ou émotions, prêt pour un corps à corps, a brandi ses muscles pour affronter l’officier. Et, il a sauté sur le Commissaire pour le prendre au collet. Une façon, d’après la source, de le bousculer afin de le projeter hors de son périmètre. C’est ainsi, qu’il y a eu des échanges intenses de mots. Sinon… rien ne se serait passé.

L’attribut de Commissaire n’a jamais été signalé à la Pharmacie

Jusque-là, le Commissaire Sangharé n’a jamais signalé son statut ou attribut d’homme de tenue à Dr Cheikhou Gaye. Une autre source, a précisé que Cheikhou Gaye, a compris qu’il a affaire à un officier de Police, lorsqu’il a été transporté au Commissariat des Parcelles Assainies. C’est une fois au Commissariat qu’il a découvert qu’il avait affaire au Commissaire. Pris de panique, il a demandé 3 heures après les faits, des excuses au Commissaire. Puis, il était revenu deux fois, le lendemain au Commissariat pour demander des excuses, avant que l’affaire ne soit sur la place publique.

C’est par la suite qu’une partie de la video, taillée sur mesure, est publiée dans l’Internet. Ladite video est partagée à large échelle à travers les réseaux sociaux, visait à discréditer l’officier. Et, la Police, interpelée, scrutant la video partagée dans le Net, accusant un Officier du corps d’abus de pouvoir, a fait une descente à la Pharmacie pour exiger l’intégralité du film de la vidéo-surveillance. Une manière pour la Police de se faire une idée nette de l’accusation. Un visionnage intégral du contenu de la video, dédouane à large échelle, le policier et charge davantage le Dr Cheikhouna Gaye.

Fragilisation d’un prestigieux corps

Seulement, l’officier de Police traîné dans la boue faisait face à un acharnement et une machination très agressive. Subitement, une information rocambolesque, provenant de la hiérarchie policière est distillée pour annoncer l’affectation du Commissaire à la Direction nationale de la Police (DGPN). Mais, le Commissaire est jusque-là, en poste.

La source de Leral, regrettant le déroulement des faits et ses dénouements dans la gestion, interpelle la hiérarchie policière. L’affectation ou la mutation de l’officier, d’après elle, contribuerait à un affaiblissement ou, à une fragilisation d’un corps. L’éventualité d’une telle décision, serait-elle, acceptée par la hiérarchie policière ? La Police, avance-t-il, devrait garantir la sacralité des attributs d’agents et promouvoir leur protection dans la pratique du métier, avec ses multiples risques…

Leral

Ousmane Wade