Dans un entretien au journal ‘’Le Pays’’ Diop Decroix se livre : « Mais bien sûr, Macky doit être audité. Il faut être logique. C’est pourquoi moi j’estime en tout cas qu’un dirigeant politique doit bien regarder ces questions. En politique, il faut faire attention. Si en 2000 Wade avait rué dans les brancards, contrôlé, arrêté des gens et les avait envoyés en prison, je pense que peu de Sénégalais penseraient qu’il veut mettre de l’ordre. Beaucoup de gens diraient qu’il est en train de se venger. Cette conception fausserait tout le travail. Alors comment ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain ? Cette histoire d’audit n’est pas une histoire simple. Parce qu’on est sur le terrain politique. C’est pourquoi j’ai parlé de casting. L’actuel président de la République a occupé différents ministères dans le régime sortant. Si on doit auditer tout le monde et ne pas en faire de même avec lui, cela paraîtrait comme du deux poids, deux mesures. Moi, j’aurais pris le temps. Macky Sall n’a même pas fait deux mois. J’aurais pris le temps de bien regarder tout cela et de voir comment mener cette affaire avec la sérénité nécessaire, avec le détachement nécessaire, sans cette passion qui, en général, nuit à une bonne justice ».
Et sur la Cour de répression de l’enrichissement illicite, Diop Decroix est clair…
« Je suis contre la Cour de répression de l’enrichissement illicite. Je l’ai déjà dit. Je le répète, c’est une juridiction d’exception. Moi je n’aime pas les juridictions d’exception. Ce sont des juridictions où la loi, l’équité, toutes ces choses que l’on recherche dans une justice, sont toujours en danger. Je vois quand même ceux qui ont été arrêtés dans le cadre de l’attaque des tours jumelles aux Etats-Unis qui sont à Guantanamo, beaucoup d’Américains ne sont pas d’accord. Moi, j’ai été condamné politiquement. Ce n’est pas parce que j’ai volé ou quoi que ce soit, mais parce qu’il y avait, à l’époque, des juridictions exceptionnelles qui vous arrêtaient. On vous juge et on vous emprisonne. Vous ne pouvez même pas faire appel. Cette juridiction, je suis contre. Je ne suis pas juriste non plus mais lorsqu’on inverse la règle en disant que vous devez prouver l’origine de votre fortune… (Il laisse la phrase en suspens) Je n’ai pas vu dans les grandes démocraties des Cours de ce genre. Je ne considère pas que le Sénégal soit encore une République bananière pour que ces juridictions existent.
Il y a des corps de contrôle, il y a des tribunaux qui sont efficaces. Il faut les laisser fonctionner. Si maintenant, à l’arrivée, cela s’avère, qu’ils prennent des limites soit par des textes ou par des phénomènes nouveaux et qui n’avaient pas été pris en compte, en ce moment, on peut réfléchir sur comment compléter le dispositif. Mais si tel n’est pas le cas, on ressuscite une chose qui a existé. Il y a plus de trois décennies et qui n’a même pas d’ailleurs donné de résultats. A l’époque, on a grillé quelques lampistes. En somme, je ne suis pas convaincu par l’opportunité de la Cour sur l’enrichissement illicite. Je suis opposé ».
SOURCE:xibaaru
Et sur la Cour de répression de l’enrichissement illicite, Diop Decroix est clair…
« Je suis contre la Cour de répression de l’enrichissement illicite. Je l’ai déjà dit. Je le répète, c’est une juridiction d’exception. Moi je n’aime pas les juridictions d’exception. Ce sont des juridictions où la loi, l’équité, toutes ces choses que l’on recherche dans une justice, sont toujours en danger. Je vois quand même ceux qui ont été arrêtés dans le cadre de l’attaque des tours jumelles aux Etats-Unis qui sont à Guantanamo, beaucoup d’Américains ne sont pas d’accord. Moi, j’ai été condamné politiquement. Ce n’est pas parce que j’ai volé ou quoi que ce soit, mais parce qu’il y avait, à l’époque, des juridictions exceptionnelles qui vous arrêtaient. On vous juge et on vous emprisonne. Vous ne pouvez même pas faire appel. Cette juridiction, je suis contre. Je ne suis pas juriste non plus mais lorsqu’on inverse la règle en disant que vous devez prouver l’origine de votre fortune… (Il laisse la phrase en suspens) Je n’ai pas vu dans les grandes démocraties des Cours de ce genre. Je ne considère pas que le Sénégal soit encore une République bananière pour que ces juridictions existent.
Il y a des corps de contrôle, il y a des tribunaux qui sont efficaces. Il faut les laisser fonctionner. Si maintenant, à l’arrivée, cela s’avère, qu’ils prennent des limites soit par des textes ou par des phénomènes nouveaux et qui n’avaient pas été pris en compte, en ce moment, on peut réfléchir sur comment compléter le dispositif. Mais si tel n’est pas le cas, on ressuscite une chose qui a existé. Il y a plus de trois décennies et qui n’a même pas d’ailleurs donné de résultats. A l’époque, on a grillé quelques lampistes. En somme, je ne suis pas convaincu par l’opportunité de la Cour sur l’enrichissement illicite. Je suis opposé ».
SOURCE:xibaaru