L’ESSENTIEL

• Les deux frères soupçonnés d’être les auteurs de l’attentat qui a fait douze morts mercredi au siège de Charlie Hebdo sont retranchés avec un otage dans une imprimerie de la zone industrielle de Dammartin-en-Goële, en Seine-et-Marne.

• La petite ville est en état de siège. Les habitants ont interdiction de sortir de chez eux, les écoles ont été ou vont être évacuées et les commerces ont fermé.

• L'un des deux frères, Saïd Kouachi, est passé par le Yémen, ce qui laisse supposer une possible implication d’Al-Qaeda dans la péninsule arabique (Aqpa) dans l’attaque sanglante contre le journal satirique français qui n’a toujours pas été revendiquée.

• Les deux frères ont un lien avec le suspect numéro 1 de l’assassinat de la policière municipale à Montrouge, Amedy Coulibaly.

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17 h 48. Trois policiers ont été blessés selon une source policière jointe par Libération. Parmi eux, deux appartiennent au Raid, un autre au GIGN.

17 h 43. Un père de famille qui vit dans la rue Cerisaie, juste derrière l’endroit où l’assaut a été mené, témoigne. Il décrit l’assaut : «Nous avons entendu trois ou quatre explosions, très fortes, et les murs tremblaient». Sa femme salue la bonne organisation des enseignants et des forces de l’ordre dans la gestion de la situation, tout au long de la journée : «Je suis allée chercher mes enfants au gymnase, et l’assaut a été lancé quand nous rentrions chez nous. C’était très impressionnant, mais tout a été très bien géré.»

Elle a deux enfants, en maternelle et en CM2 : «Les enfants ont presque pris cette histoire comme un jeu, ils ne sont pas stressés. On leur a très bien expliqué ce qui se passait, et pour les plus-petits, les enseignants ont su les occuper. Nous sommes désormais tous les quatre devant les infos.»

17 h 38. Les deux suspects de l’attentat de Charlie Hebdo sont sortis en tirant à la kalachnikov sur les forces de l’ordre, entraînant leur «neutralisation», a appris l’AFP de source proche du dossier. Les deux suspects, armés de kalachnikov, étaient sortis«en tirant sur les forces de l’ordre, ce qui a déclenché leur neutralisation immédiate», a déclaré cette source, ajoutant qu’un «gendarme du GIGN a été légèrement bless黫L’otage, un homme de 26 ans, qui s’était cloîtré depuis le début dans une des pièces de l’entreprise, est indemne», a-t-elle ajouté.

17 h 25. Un des habitants de l’allée de la cerisaie, en face de l’entrepôt où a eu lieu l’attaque : «Nous avons entendu 4 détonations très fortes, puis plus rien, il n’y a plus de sirènes ni d’hélicoptères. Nous n’avons pas pu voir ce qui se passait puisque nous avons toujours ordre de garder les volets fermés».

17 h 21. Les deux suspects de l’attentat ont été tués, selon l'AFP. L’otage est libéré et indemne, selon la même source.

17 h 20. André, un habitant en face de l’imprimerie raconte : «Nous avons entendu pendant 45 secondes des grands échanges de tirs. On s’est donc réfugié au milieu de la maison car on a eu très peur. Puis il y a eu 4 minutes de silence. Et tout d’un coup, il y a eu une énorme explosion.» 

17 h 18. Une mère de trois enfants qui habite derrière l’imprimerie : «Tout était calme. On regardait la télévision. Puis il y a eu des tirs. Nous sommes sortis dans le jardin pour voir et on a entendu une grosse explosion. Le ciel était couvert de fumée. Puis on a entendu une seconde explosion, comme un gros coup de tonnerre. J’espère que ça ne va pas arriver chez moi car nous habitons juste derrière l’imprimerie. Cette après-midi, je suis allée chercher mes 3 enfants. J’ai pu les récupérer vers 16h30. Mais c’est chaud là, je les ai enfermé dans leur chambre. J’espère que ça ne va pas aller plus loin.»

17 h 15. Une journaliste du JDD tweete qu’un gendarme a crié aux habitants de rentrer chez eux, peu après qu’ont retenti des détonations.

17h14. Selon notre reporter, il y a des mouvement d’hommes sur les toits.

17 h 11. On entend des sirènes de secours au loin.

17 h 10. Un habitant en face de l’imprimerie raconte : «Nous avons entendu pendant 45 secondes des grands échanges de tirs. On s’est donc réfugié au milieu de la maison car on a eu très peur. Puis il y a eu 4 minutes de silence. Et tout d’un coup, il y a eu une énorme explosion.»

17 heures. Nouvelle explosion, à l’instant.

16 h 56. Selon notre reporter sur place, l’assaut a commencé. «Ça tire dans tous les sens»

15 h 55. A Dammartin, le collège de l'Europe commence à être évacué.

15 h 48. Après les écoles maternelle et primaire, c'est au tour du collège, où sont scolarisés 600 élèves, d’être évacué. Restera ensuite le lycée.

15 h 15. Une nouvelle réunion de crise est en cours à l’Elysée autour de François Hollande.

15 h 09. Le passage par le Yémen d’un des auteurs présumés de l’attentat meurtrier à Paris contre Charlie Hebdo laisse supposer une possible implication d’Al-Qaeda dans la péninsule arabique (Aqpa) dans l’attaque sanglante contre le journal satirique français qui n’a toujours pas été revendiquée. La présence au Yémen de Saïd Kouachi a été signalée à différents moments entre 2009 et 2013, d’abord comme étudiant à l’Université al-Imane de Sanaa, animée par des fondamentalistes, puis dans des camps d’entraînement dans le sud et le sud-est du pays, selon des sources de sécurité yéménites.

15 heures. Les commerces de Dammartin ont tous reçu l’ordre de fermer. Tous sauf une boulangerie encore ouverte qui ravitaille les journalistes...

14h53.«Ma fille de onze ans a entendu des coups de feu depuis le collège ce matin vers 8 h 30. Elle a appelé ma femme, elle pleurait», raconte Abdeloifi, habitant de Dammartin. Il a quitté son travail pour venir la récupérer à Mitry-Mory, une ville située à 15 kilomètres de Dammartin, où les bus doivent arriver. (de notre reporter Sylvain Mouillard).

14 h 50.Amedy Coulibaly, objet d’un appel à témoins pour la fusillade de Montrougeet qui pourrait être le preneur d’otages du cours de Vincennes, connaît un des deux tueurs présumés de Charlie Hebdo, Chérif Kouachi, selon des sources proches du dossier citées par l'AFP. Les deux hommes avaient été repérés ensemble en 2010 alors qu’ils rendaient visite dans le Cantal à Djamel Beghal, une autre figure de l’islamisme radical français. Il a été condamné pour un projet d’évasion en 2010 d’une figure de l’islamisme radical, a-t-on appris de source proche du dossier. L’autre personne visée par l’appel à témoins, Hayat Boumeddiene, 26 ans, était au moment de cette enquête sa concubine.

14h30. L’évacuation de l’école commence. Les élèves de maternelle, tenus par la main par des policiers et des gendarmes, montent dans le bus.

13h50. Notre reporter Philippe Brochen est devant l’école primaire Henry Dunant, à 400 mètres à vol d’oiseau de l’imprimerie où sont retranchés les suspects de l'attentat à Charlie Hebdo. Les stores sont baissés, des parents, très inquiets, arrivent devant l’école malgré les consignes des autorités leur demandant de ne pas venir. Des gendarmes sont sur place. L’école devrait être évacuée d’ici peu, indique la mairie. Un bus est en train d’arriver et devrait acheminer les enfants à une dizaine de kilomètres de là.


Photo Sylvain Mouillard.

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13h30. Une fusillade a éclaté dans une épicerie casher de porte de Vincennes, à Paris, suivie d'une prise d'otage. Le tireur de Montrouge est suspecté d'être impliqué. Selon des sources proches du dossier citées par l'AFP, au moins une personne a été blessée.

13h23. Le ministère de l'Intérieur appelle à ne pas tenter d'approcher l'entreprise où sont retranchés les forcenés.

13h20. Plusieurs établissements scolaires, dont deux écoles de Dammartin-en-Goële, sont en cours d’évacuation. «Les écoles maternelle et primaire Henri Dunant de Dammartin, soit 200  élèves, vont être évacués», annonce une porte-parole de la mairie, précisant que les collège et lycée de l’Europe à Mitry-Mory sont également évacués.

13h15. L'Elysée diffuse une photo de la «situation room», d'où sont supervisées les opérations.

13h10. Selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur, les négociateurs ont tenté de contacter les forcenés.

VALLS : «ON A VOULU ASSASSINER LA LIBERTÉ DE LA PRESSE»

Manuel Valls a rendu visite à «Charlie Hebdo» dans les locaux de «Libération» vendredi 9 janvier.

A Libération, le 9 janvier. Photo AFP

13h05.Manuel Valls, présent dans les locaux de Libération auprès de l'équipe de Charlie Hebdo, confirme ce que nous vous annoncions tout à l'heure : il existe des «liens» entre le tireur de Montrouge et les frères Kouachi. Après s’être longuement entretenu avec les rescapés de Charlie dans la salle du hublot, Manuel Valls a expliqué sa démarche dans les couloirs de Libération«Je suis venu saluer toute cette équipe de Charlie accueillie par Libération. Ce n’est pas la première fois et je voulais vous en remercier. On a voulu assassiner la liberté de la presse. On veut anéantir une voix, une lumière. La plus forte des réponses c’est de dire: on continue. Il ne faut pas que l’émotion cède la place à l’habitude.»  

13 heures. L’officier de presse de la gendarmerie nationale, présent dans le gymnase à 500 mètres de la zone d’activité où sont retranchés les suspects, annonce qu’il n’y aura finalement pas de conférence de presse pour l’instant, et qu’il faut attendre la fin des opérations. Quatre-vingts médias sont présents.

12h45. Le point sur la traque des suspects.

Charlie Hebdo : la traque (au 9 janvier à midi)

12h15. Il existe une «connexion» entre les frères Kouachi et le suspect de la fusillade survenue à Montrouge : selon nos informations, le suspect numéro un de l'enquête sur Montrouge connaissait les frères Kouachi et appartenait à la filière des Buttes Chaumont

12h08. Notre envoyé spécial, Sylvain Mouillard, se trouve avec d’autres journalistes dans le gymnase de l’Europe, située à 500 mètres de la zone d’activité des Prés-Boucher à Dammartin-en-Goële. Un point presse doit se tenir dans les prochaines minutes. Les élèves des établissements scolaires de la ville sont confinés, les parents ont pour consigne de ne pas venir les chercher. Les habitants des quartiers de la moitié nord ont également reçu l’ordre de rester chez eux et de ne surtout pas mettre le nez dehors pour voir ce qui s’y passe.

Midi. Selon l'AFP, qui cite une source proche des forces de l'ordre, un homme se présentant comme l'un des deux forcenés de Dammartin a été contacté en milieu de mâtinée par la chaîne d'information en continu BFM TV (et non l'inverse, comme indiqué dans un premier temps par l'AFP). «BFMTV a appelé l’entreprise et l’un des deux preneurs d’otage a répondu», précise une autre source proche du dossier.

11h53. Sur Europe 1, l'automobiliste qui s'est fait dérober son véhicule mercredi par les deux suspects, juste après l'attentat à Charlie Hebdo, raconte comment les deux hommes l'ont abordé porte de Pantin, pour lui voler sa Clio grise. Ils circulent alors à bord de la Citroën noire qu'ils avaient au moment des faits. Armé, le conducteur descend, et lance à l'automobiliste : «Descends de ta voiture, on a besoin de ta voiture.» L'homme s'exécute, et les suspects montent dans le véhicule. L'automobiliste récupère de justesse son chien, qui était à l'arrière, et s'en sort indemne. Les deux frères s’éloignent sans lui faire de mal mais lui demandent de faire passer un message : «En partant, ils m’ont dit : "Si jamais, tu t’adresses… enfin, si les médias t’interrogent, tu diras : "C’est Al-Qaeda au Yémen".»

Le même homme a également témoigné sur RTL, auprès de qui il décrit : «Ils étaient en tenues paramilitaires et avec leurs armes à la main, très calmes, très sereins, très professionnels, pas énervés. Ils ont jamais couru, ni élevé la voix. Ils n’étaient pas transpirants. Ils donnaient l’impression d’être en opération. Des gens qui avaient l’habitude du maniement des armes et qui n’avaient pas peur mais très déterminés

11h51. France Info a pu joindre Didier, un commercial qui dit avoir croisé la route des frères Kouachi vendredi matin. «J’ai croisé un terroriste et je lui ai serré la main», lâche-t-il à l’antenne. Selon lui, l’un des frères s’est présenté comme étant de la police et lui a dit «Partez, de toute façon on ne tue pas les civils». Une remarque que Didier a trouvé suspecte et qui l’a poussé à appeler la police. «Je suppose que c’était l’un des terroristes, dit-il. Je ne les ai pas reconnus formellement, ils étaient habillés comme des policiers d’intervention, tenue noire, gilet pare-balles et fusil (...) Ils étaient lourdement armés, comme des policiers qui interviennent avec des fusils type kalach». Et de conclure : «Je pense que je vais aller voir mes collègues et jouer au Loto, car je pense que j’ai eu beaucoup de chance ce matin.»


11h41. François Hollande arrive à pied au ministère de l’Intérieur pour suivre en personne le déroulé de l’opération. Il s’exprime longuement devant les préfets. «La France est sous le choc alors que les auteurs de ces actes ne sont pas arrêtés, alors que des opérations sont en cours (…) Dans le moment où nous sommes, nous devons tout faire pour assurer la sécurité des Français. Nous devons refuser la surenchère, la caricature. Il faut faire que tous nos concitoyens soient pleinement dans la République. Certains utilisent le désarroi pour provoquer d’autres désastres, nous le savons». 

11h38. Une forêt de journalistes dans l'attente.

11h32. Un habitant de Dammartin-en-Goële témoigne de la situation dans le lycée de la ville, où sa sœur est élève : «L’une des classes du lycée suit les infos de BFM en direct pour se tenir au courant. On apporte de l’eau aux élèves mais l’ambiance est assez calme et sereine.»

11h30. Fabien, patron d’une entreprise située «à quelques mètres à vol d’oiseau» de l'imprimerie où se trouvent les suspects, joint par téléphone à 11 heures: «Les policiers sont passés nous voir il y a environ une heure et demie. Ils nous ont dit de s’enfermer et de ne pas sortir de chez nous. Donc on est bloqués, on attend. On entend rien de spécial, juste le bruit des hélicoptères. C’est stressant, bien sûr.»

Irène, 82 ans, habite une rue parallèle à la rue Clément Ader. «J’ai vu beaucoup de policiers dans la rue, alors j’ai allumé ma télévision, et c’est comme ça que j’ai appris ce qui se passait. Les policiers ne sont pas venus me voir, je n’ai pas reçu de consignes particulières. J’ai peur, j’ai très peur. Mes volets sont ouverts mais je n’ose pas m’approcher de la fenêtre pour aller les fermer. Tous mes enfants m’appellent car ils sont inquiets pour moi. J’entends les hélicoptères qui tournent mais je n’ai pas entendu de coups de feu.»

11h10. Selon le maire de la commune, l’imprimerie où sont retranchés les deux hommes, compte cinq personnes : le patron, sa femme, leur fils, et deux autres salariés, un graphiste et un commercial.

11 heures. La directrice de l’établissement Henri Dunant, situé à quelques rues de la prise d’otage à Dammartin-en-Goële, explique que de nombreux parents d’élèves appellent pour récupérer leurs enfants, malgré les mesures de confinement. Elle tient à les rassurer : «Toute l’équipe pédagogique est présente et les enfants sont calmes. Les enfants ne pourront pas sortir à 11h30, ils déjeuneront donc tous à la cantine, et nous les occuperons avec des activités dans la suite de la journée.»

10h55. D’après le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Pierre-Henri Brandet, interrogé par France Info, il n’y a pas eu de mort ni de blessé à Dammartin-en-Goële. Il dément également tout assaut, contrairement à ce qu’avait annoncé RTL. La présence d'un otage, ou non, est en train d'être confirmée.

10h50. Des nouvelles des quatre blessés graves de la fusillade de mercredi à Charlie Hebdo : selon Bernard Cazeneuve, leur «vie n'est plus en danger».

10h43. Cette prise d'otage engendre une perturbation du plan de vol des avions à Paris-Charles de Gaulle, en raison de la proximité de l'aéroport avec la commune où se déroulent les faits. Selon une source ministérielle, contactée par Libération, l’atterrissage sur les pistes nord de Roissy n’est plus possible pour l’heure car cela supposerait de survoler la commune de Dammartin-en-Goële, où se passe l’opération. Pour l’instant, les atterrissages sont donc détournés vers les pistes sud de l’aéroport. En revanche, les décollages se poursuivent normalement des pistes nord. De légers retards sont à anticiper mais Aéoroports de Paris a fait savoir qu’il gérait le flux.

VALLS ÉVOQUE DE NOUVELLES MESURES CONTRE LE TERRORISME

10h40. «Nous sommes dans une guerre contre le terrorisme. Nous ne sommes pas dans une guerre contre une religion, contre une civilisation»,  déclare le Premier ministre, Manuel Valls, à l’occasion d’une réunion des préfets au ministère de l’Intérieur, en présence du ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve. Valls estime qu'il sera «sans doute nécessaire de prendre de nouvelles mesures».

10h39. Selon une source policière citée par l'AFP, une personne serait otage dans l'entreprise où sont retranchés les suspects. 

François Hollande se rend à 11 heures au ministère de l'Intérieur pour «faire le point sur la situation en cours».

10h30. L’Hôpital de Meaux est en état de «pré-alerte»: l’agence régionale de santé Ile de France a demandé aux hôpitaux du département - Meaux, Coulommiers et Marne la Vallée - d’être prêts à accueillir les blessés qui pourraient converger vers les centres hospitaliers. Ceux de Meaux et de Marne la Vallée ont envoyé deux équipes de SMUR (service mobile d’urgence et de réanimation) sur place, à Dammartin-en-Goële. «Nous sommes en train d’étudier les capacités de nos services, notamment celui des urgences», explique l’hôpital.

10h27. Une partie de la presse, dont Libération, est bloquée sur un rond-point au niveau de la sortie 7, sur la RN2. L’accès à Dammartin, à environ 1km, est bloqué par les gendarmes. Un très fort ballet de véhicules de forces de l'ordre et de secours est présent.

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10h23. La prise d'otages se déroule dans l'entreprise CTD (Création Tendance Découverte), à Dammartin-en-Goële. Son dernier effectif connu est de 4 salariés, fin 2011, selon son site internet. 


L'entreprise CTD. Google Street View.

10h20. Selon le parquet, cité par l'AFP, à 10h15, il n'y a pas de victime dans la fusillade.

10h19. Police et gendarmerie appellent à ne pas perturber les opérations en cours.

OPÉRATION EN COURS POUR «NEUTRALISER LES SUSPECTS»

10h15. Cazeneuve confirme qu'une intervention est en cours pour«neutraliser les auteurs» de l'attentat contre Charlie Hebdo.

10h10. Cellule de crise à l’hôpital de Meaux. Directeurs de l’hôpital, responsables du services des urgences se réunissent. Le centre hospitalier de Seine-et-Marne vient d’apprendre qu’il accueillera les éventuels blessés de la fusillade survenue ce vendredi matin sur la RN2.

10h08. Joint par téléphone, le dirigeant de l’entreprise Jacob, entreprise de travaux publics, confirme à Libération que la police a établi son quartier général dans leurs locaux situés rue Clément Ader, dans la zone d’activité les Prés-Boucher à Dammartin-en-Goële. «Oui, ils ont mis leur PC chez nous, parce qu’on est les plus proches». «Il y a des policiers partout chez nous. Tous les employés ont été évacués dit le chef d’entreprise. Nous ne sommes plus que deux, les deux dirigeants, car les policiers nous ont demandé de rester.» «On n’entend pas de coups de feux. On ne voit rien de précis dehors. Juste des policiers partout dans nos bureaux et le bruit des hélicoptères qui tournent.»

10h02. Interrogée par Libération, une habitante de la rue du 19-mars-1962, située près de la zone d’activité des Prés-Boucher à Dammartin-en-Goële, indique que des policiers sont venus taper à sa porte il y a quelques minutes pour leur dire de rester à l’intérieur de la maison. Elle n’entend aucun bruit.

10 heures. Une employée d’une entreprise située rue Clément-Ader à Dammartin-en-Goêle : «On a peur, tous les salariés sont planqués au fond de la salle. Là je réponds mais je dois raccrocher tout de suite parce que le téléphone est trop près de la fenêtre. La police nous a dit de rester cachés. On a très peur, il y a des hélicoptères partout.»

9h52. Selon le Monde, ainsi que Francetvinfo, qui cite l'agence Reuters, il s'agit bien des frères Kouachi sur les lieux. Ils auraient été identifiés lors du vol de voiture survenu ce vendredi matin dans l'Oise. 

9h48. Selon iTélé et France Info, les suspects seraient retranchés dans une entreprise de travaux publics, située dans zone d'activité des Prés Boucher.

9h47. Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, confirme qu'une «opération est en cours». «Le GIGN se rend sur place».

9h40. Un journaliste publie des photos des hélicoptères survolant la zone.

9h30. Une prise d'otage est en cours dans une entreprise à Dammartin-en-Goële, en Seine-et-Marne, selon une source proche du dossier citée par l'AFP, confirmant une information de RTL. Selon la radio, qui cite un témoin, au moins un hélicoptère survole la zone d'activité de Dammartin-en-Goële. Le nombre de personnes prises en otages n'est pas connu pour l'heure.

La réunion de crise, qui se tenait à l'Elysée, a été écourtée en raison de ces évènements.

9h15. Les forces de l’ordre ont échangé des coups de feu et se sont lancés dans une course-poursuite avec deux suspects qui pourraient être les frères soupçonnés de l’attentat, sur la Nationale 2 en Seine-et-Marne ,selon des sources policière et de gendarmerie. Les coups de feu se sont produits à hauteur de la commune de Dammartin-en-Goële, à environ une demi-heure de route de la zone où les fugitifs étaient recherchés depuis jeudi.

9 heures. A l'ordre du jour du conseil de Paris : le projet de faire de Charlie Hebdoun «citoyen d'honneur de la ville de Paris». Notre journaliste Sibylle Vincendon assiste au conseil. 

8h44. Le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, est Charlie. Dans un message posté sur le réseau social, relate qu'il y a quelques années, un extrémiste du Pakistan voulait le voir condamné à mort. En cause : le refus de Facebook de censurer des contenus jugés «offensants» sur Mahomet. Zuckerberg poursuit en prônant la liberté d'expression, et en assurant que «Facebook a toujours été un endroit où des gens du monde entier peuvent partager leurs points de vue». Néanmoins, le réseau social a été critiqué à plusieurs reprises pour avoir censuré des contenus ayant trait notamment à la nudité.


8h30. Une nouvelle réunion de crise débute à l'Elysée, autour de Hollande et Valls.

8h28.En Picardie, dans la zone située entre Villers-Cotterêts et Soissons, la traque des frères Kouachi reprend. Plusieurs camionnettes de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) de la police judiciaire sont arrivées dans la zone. Selon une source policière, les «recherches vont reprendre, notamment dans les zones boisées».

8h26. La mairie de Rome (Italie), se pare de bleu, blanc, rouge.

8h20. L'ex-Premier ministre François Fillon qualifie sur RTL de «détestable» lapolémique autour de la présence, ou non, du FN à la marche républicaine de dimanche. 

8h15. Selon le journaliste de France Info en charge de suivre la progression de l'enquête, les femmes des frères Kouachi et leur sœur figureraient parmi les neuf personnes placées en garde à vue.

«NOUS SOMMES TOUS DES BERNARD MARIS»

7h50. D'ordinaire, sur France Inter, il aurait été l'heure d'écouter l'économiste Bernard Maris débattre avec Dominique Seux. Mais l'«oncle Bernard», comme il se surnommait dans Charlie Hebdo, a été assassiné mercredi.«Nous sommes tous des Bernard Maris», tweete France Inter en guise d'hommage.

7h41. Sur Twitter, le dessinateur Walter Foolz, collaborateur de Charlie Hebdo, publie un dessin de Charb, directeur de la publication de l'hebdomadaire assassiné dans l'attentat, pour manifester son hostilité à la présence du FN dans le cortège d'hommage prévu dimanche.

7h40. Un ancien du Raid est l'invité de France Info.

7h33. Google aussi est Charlie, ce matin.


7h32. Au siège de Twitter, à San Francisco (Etats-Unis), le hashtag #JeSuisCharlie s'affiche désormais sur les murs, comme le montre un responsable du réseau social. 

HOMMAGE DANS LES MOSQUÉES

7h20. Lors du prêche de la prière de vendredi, les imams des plus de 2 300 mosquées de France sont invités à condamner «la violence et le terrorisme».

7 heures. L'hommage du basketteur de NBA Nicolas Batum. Ce Français, natif du Calvados, et qui évolue au sein de l'équipe de Portland, arborait jeudi soir un tee shirt orné de l'inscription «Je suis Charlie», au cours de l'entraînement, avant la rencontre entre son équipe et celle des Miami Heat. 

4h30. Plus de 500 personnes se rassemblent en silence devant l’ambassade de France à Mexico pour rendre hommage aux victimes. Devant les photos des 12 morts disposés devant l’ambassade, les participants respectent une longue minute de silence, avec en mains des bougies ou des pancartes «Je suis Charlie Hebdo» ou «Yo soy libertad» («Je suis liberté»).

A woman holds a sign reading 'Yo soy Charlie' (I am Charlie)  in support of the victims of the terrorist attack at the French magazine Charlie Hebdo, on January 8, 2015 in front of the French embassy in Mexico City. The massacre, the country's bloodiest attack in half a century, triggered poignant and spontaneous demonstrations of solidarity around the world. Charlie Hebdo is famed for its irreverent views of religion and its decision to publish controversial cartoons of the prophet Mohammed. AFP PHOTO / RO

Devant l'ambassade de France à Mexico, dans la nuit de jeudi à vendredi. Photo AFP

LES KOUACHI SUR LA LISTE NOIRE DES ETATS-UNIS

3h15. Les frères Kouachi, nés à Paris de parents algériens, étaient inscrits «depuis des années» sur la liste noire américaine du terrorisme.

2h15. Saïd Kouachi avait voyagé au Yémen en 2011 où il s’était entraîné au maniement des armes, selon un responsable américain.

Sylvain MOUILLARD (avec la rédaction de Libération)