Le monde syndical est en deuil depuis hier. Le doyen Madia Diop s’est éteint. Des suites d’une longue maladie. Syndicaliste très célèbre, l’ancien patron de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts) était aussi un homme politique très influent. Depuis la chute du Ps en 2000 et la mort de la participation responsable avec l’Alternance, qui a favorisé son départ et la création de la Cnts/Fc sur les flancs de la Cnts, M. Diop s’est fait des dents de lait avec le parti de Robert Sagna. Auparavant, il s’était allié avec ce dernier et encompagnie de Cheikh Abdou Khadre Cissokho
Célébrant le panafricanisme syndical, voilà comment ses camarades parlaient de lui en juillet 2004 : «Il faut signaler que la Cnts, sous la direction de Madia Diop, son secrétaire général, a joué un rôle déterminant qui a conduit, non pas seulement au changement de direction à l’Ousa, mais surtout à une méthode de gestion plus participative, plus cohérente, plus orientée vers les préoccupations des travailleurs Africains. Reconnaître son leadership pendant les négociations, ses stratégies d’évolution vers une solution démocratique, c’est rendre justice à un homme qui a tout donné au mouvement syndical africain pour refaire sa splendeur faite de dignité, de méthode et d’organisation, mais également de mobilisation autour d’objectifs clairs face à la crise économique qui secouait, déjà, sérieusement l’Afrique».
Mais Madia Diop aura marqué son temps en ayant eu à occuper plusieurs postes au sein de conseils d’administration de pas mal de boîtes du pays dont l’une des plus illustres reste l’Ipres (Institut de prévoyance des retraites du Sénégal). Après un militantisme caractérisé par des années de clandestinité durant le règne du président Léopold Sédar Senghor.
L’adversité syndicale au sein de la Cnts sera très vive. Illustration : lors de la guerre de succession suscitée par le dernier congrès de la Cnts au sein de ladite centrale syndicale, Cheikh Diop et ses partisans l’avaient taxé d’être partisan en prenant fait et cause pour «son» candidat Mody Guiro. Ce dernier sera élu lors du congrès de novembre 2001 comme secrétaire général de la Cnts, succédant ainsi à son vieux mentor. Ce congrès va connaître d’autres développements avec des incidents à la Bourse du Travail de la Cnts, qui entraîneront des morts d’hommes dans les rangs de cette centrale dirigée par Mody Guiro. Cheikh Diop et compagnie, mis à l’index, finiront par être embastillés puis condamnés par la Cour d’Assises de Dakar, présidée à l’époque par la magistrate Aïssatou Raby Wane. A l’issue d’un procès rythmé par des joutes oratoires qui avaient fini de marquer le prétoire.
Avec Ferloo.com
Célébrant le panafricanisme syndical, voilà comment ses camarades parlaient de lui en juillet 2004 : «Il faut signaler que la Cnts, sous la direction de Madia Diop, son secrétaire général, a joué un rôle déterminant qui a conduit, non pas seulement au changement de direction à l’Ousa, mais surtout à une méthode de gestion plus participative, plus cohérente, plus orientée vers les préoccupations des travailleurs Africains. Reconnaître son leadership pendant les négociations, ses stratégies d’évolution vers une solution démocratique, c’est rendre justice à un homme qui a tout donné au mouvement syndical africain pour refaire sa splendeur faite de dignité, de méthode et d’organisation, mais également de mobilisation autour d’objectifs clairs face à la crise économique qui secouait, déjà, sérieusement l’Afrique».
Mais Madia Diop aura marqué son temps en ayant eu à occuper plusieurs postes au sein de conseils d’administration de pas mal de boîtes du pays dont l’une des plus illustres reste l’Ipres (Institut de prévoyance des retraites du Sénégal). Après un militantisme caractérisé par des années de clandestinité durant le règne du président Léopold Sédar Senghor.
L’adversité syndicale au sein de la Cnts sera très vive. Illustration : lors de la guerre de succession suscitée par le dernier congrès de la Cnts au sein de ladite centrale syndicale, Cheikh Diop et ses partisans l’avaient taxé d’être partisan en prenant fait et cause pour «son» candidat Mody Guiro. Ce dernier sera élu lors du congrès de novembre 2001 comme secrétaire général de la Cnts, succédant ainsi à son vieux mentor. Ce congrès va connaître d’autres développements avec des incidents à la Bourse du Travail de la Cnts, qui entraîneront des morts d’hommes dans les rangs de cette centrale dirigée par Mody Guiro. Cheikh Diop et compagnie, mis à l’index, finiront par être embastillés puis condamnés par la Cour d’Assises de Dakar, présidée à l’époque par la magistrate Aïssatou Raby Wane. A l’issue d’un procès rythmé par des joutes oratoires qui avaient fini de marquer le prétoire.
Avec Ferloo.com