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Dossier mal ficelé, risque de débâcle : Macky reporte le Club de Paris d’octobre prochain


Rédigé par leral.net le Mercredi 18 Septembre 2013 à 14:45 | | 3 commentaire(s)|

Dossier mal ficelé, risque de débâcle : Macky reporte le Club de Paris d’octobre prochain
Pour ne pas aller au-devant d’une grosse désillusion, le chef de l’Etat a pris la décision de demander à ses argentiers de reporter la rencontre du Club de Paris d’octobre prochain afin de mieux préparer et d’obtenir un gros succès. Ce Club de Paris devrait servir à financer la Sndes du Sénégal.

Moussa Fall


1.Posté par grandé le 18/09/2013 16:39 | Alerter
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C bien....un dossier d'argent se libelle bien

2.Posté par Jazz le 18/09/2013 18:45 | Alerter
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C'est un stratégie politicienne. Si les fonds étaient obtenus à la rencontre du 21 octobre 2013, on verra la main d'Abdoul Mbaye et de Amadou Kane. Le report de la rencontre permet au nouveau gouvernement de s'approprier le travail déjà bouclé par l'équipe d'Abdoul M'Baye. On ne peut pas prétexter l'argument de l'incapacité de M'Baye et Kane puisque le président et tous ses ministres ont toujours soutenu que le Sénégal est très liquide et a dépassé chaque fois les fonds attendus du marché des obligations grâce aux ministres incriminés aujourdhui.

3.Posté par Mamadou Amadou Tamimou WANE le 19/09/2013 08:53 | Alerter
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Contribution : Appel d’Outre tombe
De Mody NIANE

Dans l’histoire politique contemporaine du Sénégal, Mody NIANE est une figure emblématique, une figure qu’on ne présente plus. Issu de la prestigieuse Ecole Normale de Sébikhotane Mody a eu à former plusieurs générations de jeunes Sénégalais à qui, il inculqua le sens élevé des valeurs. Combien de cadres bénéficièrent de son enseignement ?
Mody NIANE outre l’enseignement qu’il considérait comme un sacerdoce eut à servir comme Inspecteur et Directeur de Cabinet dans un ministère. Enfant du Fouta historique auquel il était profondément attaché, Mody s’était très tôt engagé dans la politique. La politique dans le sens premier et le plus noble du terme.
Pour le développement économique et social du Fouta dans un Sénégal indépendant, libre, Mody NIANE ne cessait d’en appeler à l’Union. En témoigne cet appel daté du 2 Août 1955 lancé en direction de tous les fils de cette région. Un appel lancé par-delà toutes les considérations partisanes.
Visionnaire, il perçut très tôt les dangers de ce qu’on pouvait appeler Péril partisan. Ses propos qui datent de demi-siècle sont encore d’une grande pertinence, d’une brûlante actualité. Ils continuent de nous interpeller. Nous gagnerions à les méditer. Mody NIANE est le père de Naser NIANE, fonctionnaire international, ancien Directeur de la Fonction Publique et du Travail. Il est le père de Thierno Directeur de la Caisse des Dépôts et des Consignations.
L’Appel du 2 Août 1955 lancé par Mody NIANE.
Depuis plus de dix ans nous participons à la vie politique du Territoire. Mais notre action, désordonnée parce que imposée par tel ou tel parti, est plutôt stérile. Les partis, pour satisfaire leurs ambitions, se sont évertués à nous diviser pour mieux nous accaparer. Diviser pour régner, c’est une tactique vieille comme le monde. Il existe chez nous des villages où la rivalité est si poussée que deux clans se sont formés qui ont chacun sa mosquée ; les familles naguère amies ne « se donnent plus le feu » ; des parents qui ne se saluent plus ; le bonheur des jeunes gens unis dans le mariage a été brisé par des divorces inconsidérément prononcés par des parents devenus adversaires politiques ; pour le KAW, qu’il s’agisse de la culture d’un champs ou de la pose d’une toiture, n’est plus assuré que par des amis politiques . Ceux du village qui reviennent près une longue absence ne sont plus reçus que par des amis du Parti, ceux qui meurent dans l’adversité n’ont, trop souvent à leur cortège funèbre que des amis du Parti.
En somme, l’esprit de parti a anéanti l’esprit d’entraide, de solidarité qui faisait notre force ; il a émoussé notre piété, nous rendant haineux et cruels. Et pourtant la bonté du Foutanké est légendaire ainsi que son intelligence et sa piété. Que de vrais musulmans en arrivent à ce stade, c’est pitoyable, c’est poignant.

D’où vient le mal ? Les partis politiques se sont rués chez nous et se sont emparés de nous. Ils nous ont divisés en ravivant les querelles et les dissensions qui vite, ont dégénéré en haine, engendrant luttes armées, coup et blessures, mort d’hommes qui ont pour corollaire procès, condamnations et déportations.
Et leurs tournées périodiques n’ont d’autres buts que d’entretenir chez nous cette psychose de désordre social qu’ils ont créée. Contre cet état de choses, une seule alternative l’UNION, l’Union de tous les originaires des deux rives du Fleuve. L’Union seule fait la force ! L’exemple de notre fameuse UGOVAF (Union Générale des Organisations de la Valée du Fleuve) lors des élections cantonales contemporaines de 1949, est là pour corroborer la chose. Mais les partis ont vite compris le danger d’un tel groupement et ont entrepris de le désagréger. Et, hélas ! Aujourd’hui l’UGOVAF est liquidée. Mais nous avons aidé à sa mort par notre manque de maturité politique en tirant à hue et dia pour mettre notre groupement au service de tel ou tel parti.
C’est à cette UNION que nous convions, chers Foutankés ! Depuis bientôt dix ans nous luttons en vain pour une amélioration de la vie économique et sociale de la Vallée du Fleuve. Résultat nul parce que nous luttons dans al division et le désordre. Nous n’avons jamais perdu de vue l’indigence de notre région parce que non travaillée ; mais une propagande de division et de haine sabote notre unité en nous détournant de cette Union sincère, totale et forte qui seule, engagera notre pays dans la voie de la sécurité, du bien être et de la liberté.
Contre cette propagande subversive donc qui fait appel à tous les mauvais sentiments, à la division de notre élite, nous lançons cet appel par-dessus les querelles personnelles, les haines partisanes. Nous faisons appel à la générosité de tous pour les intérêts Supérieurs de la Vallée du Fleuve, de Fouta, de Boundou , de Gadiaga, de Guidimakha , d’Aéré, de Saint Louis à Kayes.
Vous savez tous, les conditions de vie lamentables des populations de notre région délaissée. Le travail n’y nourrit pas son homme et beaucoup sont obligés de s’expatrier. C’est à peine si le produit de leurs travaux subvient à leurs modestes besoins. A savoir : Se nourrir, se vêtir, s’acquitter des lourds impôts qui les écrasent. D’où l’impossibilité d’élever décemment les enfants, de combattre efficacement la maladie, de se payer des instruments agricoles.
C’est pour cela que nous vous convions tous à venir concourir par votre action à un mieux- être pour nos populations et un devenir meilleur pour notre pays. Faisons revivre notre Vallée du Fleuve qui se meurt !
Pour lutter contre l’analphabétisme source de toutes les misères , pour supprimer la pauvreté, pour juguler la maladie, pour endiguer cette propagande de division dont nous sommes victimes pour enfin donner à notre pays l’allure politique économique et sociale que nous voulons, un Seul moyen = l’UNITE. L’Unité dans une vision vraie qui ne réside pas seulement dans les paroles, mais dans les cœurs et dans les actes.
Unissons- nous pour une politique constructive autour d’un programme bien défini : l’Aménagement de la Vallée du Fleuve, l’extension des travaux de Richard-Toll, la création des routes carrossables, la navigabilité en toute saison du Fleuve jusqu’à Kayes, la multiplication des forages, des puits, des écoles, des formations sanitaires, le développement du réseau des télécommunications, la réunification des deux rives du Fleuve.
Certes d’aucuns nous traiterons de régionalistes et même de sectaires. Mais on est mieux servi que par soi-même. C’est pourquoi nous, originaires du Fleuve (Sénégal- Mauritanie), sentant plus que jamais l’impérieuse nécessité de nous mettre au diapason de la vie actuelle, adjurons nos compatriotes à s’UNIR pour vivre.
Pour terminer, nous vous convions tous, sans exception et sans considération de parti ou de tendance, à une journée d’études qui aura lieu les 3 et 4 septembre 1955 à Dakar, pour qu’ensemble nous tracions notre ligne de conduite et prenions des décisions. Il va sans dire que cette journée d’études revêtira une ampleur sans précédent et, par son envergure, anéantira à jamais les espoirs de nos diviseurs et fera voir à nos braves populations du Fleuve dans quel camps se trouvent les véritables défenseurs de leurs intérêts.

Fait à Dakar le 2 Août 1955

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