C’était l’horreur, samedi dernier, au quartier Biram Kann, à Yeumbeul : vers 22 heures, Abdou Ndiaye, tailleur de son état, a tué sa femme, avant de la traîner toute nue devant leur maison, et demander aux voisins d’appeler les parents de la victime qui portait une grossesse de trois mois. Sur les lieux du drame, ce sont des portes défoncées qui accueillent les curieux. Il s’agit des portes de la chambre de la victime et celle du locataire El Hadji Malick Loum qui raconte : « Ce jour là, après le repas du soir, j’ai entendu du bruit dans la chambre de mon voisin. Soudain, j’ai entendu la femme Awa Sy crier de l’intérieur de la chambre. Je suis sorti pour voir de quoi il s’agissait, mais la porte de leur chambre était fermée. J’ai demandé à ma femme d’aller prévenir les voisins. » Seulement, avant que ces derniers n’arrivent, le calme était revenu. Mais à peine les voisins se sont dispersés, que « Abdou Ndiaye ouvre sa chambre et tenait au collet sa femme qu’il a traînée jusqu’à la devanture de la maison. Il l’a allongé et crié à tue tête d’appeler les parents de cette dernière ».
Selon notre interlocuteur, Abdou Ndiaye armé de deux coupe-coupe, se pavanait ensuite devant la maison et menaçait de tuer tout intervenant. Alors, M. Loum s’est barricadé dans sa chambre avant de demander à sa femme d’appeler la Police de Yeumbeul. Avant l’arrivée des policiers, Abdou Ndiaye a défoncé à moitié la porte de El Hadji Malick Loum, menaçant de faire la peau à sa famille. Pendant ce temps, une foule, excitée, avec certains armés de gourdins entre autres armes, s’est attaquée à l’atelier de couture de Abdou Ndiaye pour la démolir et s’emparer des tissus qui s’y trouvaient.
Plus tard, avec beaucoup de difficultés, les policiers ont pu maîtriser Abdou Ndiaye et évacuer la famille de El Hadji Malick Loum. Alors que les femmes du quartier ont cherché des pagnes pour couvrir le corps nu de Awa Sy qui sera évacué à l’Hôpital général de Grand-Yoff par les sapeurs-pompiers, après 00 heures.
Hier, au domicile des parents de la victime, étaient présents des amis et parents endeuillés, et un père qui dormait dans le salon. « Il est fatigué, il n’a pas fermé l’œil depuis le jour du drame », informe le fils aîné Abou Sy. Quant à leur maman, la mine froissée, elle n’arrive pas à s’expliquer ce qui venait d’arriver à sa fille. Le cœur meurtri, la sœur de la victime, Batouly Sy, confie : « C’était un gentil garçon. Quand nous avons quitté Thiaroye pour nous installer ici, c’est Abdou Ndiaye qui nous faisait coudre nos habits, sans jamais demander à être payé. Nous étions très familier avec lui. Quelques temps plus tard, ma sœur lui a dit qu’elle voulait apprendre le métier de tailleur et il avait accepté d’en faire son apprentie. » Abdou Ndiaye, tombant sous le charme de la jeune Awa Sy, a demandé sa main et « le mariage fut scellé au mois d’octobre dernier. Cela fait exactement quatre mois. Et lors du drame, ma sœur était en état de grossesse de 3 mois. C’est ce qui est plus horrible pour ma famille », poursuit Batouly Sy.
A la Police, on indique que Abdou Ndiaye sera entendu aujourd’hui et déféré au Parquet pour cet acte odieux qui anime encore les débats à Yeumbeul. Selon un de ses proches amis, Madou Diack, « Abdou Ndiaye a eu à être interné à l’hôpital, car depuis quelques années, il ne jouissait plus de toutes ses facultés mentales. A sa sortie, il est venu ici à Bène Barack pour ouvrir un atelier de tailleur. Sa maman vit aux Parcelles Assainies ». Mais, poursuit M. Diack, depuis son mariage, « il a commencé à fumer du chanvre indien. Sa femme Awa Sy m’en avait parlé. Elle avait même informé ses parents ». A-t-il agi donc sous l’effet de la drogue ? La question reste toujours sans réponse.
latifmansaray@lequotidien.sn
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Selon notre interlocuteur, Abdou Ndiaye armé de deux coupe-coupe, se pavanait ensuite devant la maison et menaçait de tuer tout intervenant. Alors, M. Loum s’est barricadé dans sa chambre avant de demander à sa femme d’appeler la Police de Yeumbeul. Avant l’arrivée des policiers, Abdou Ndiaye a défoncé à moitié la porte de El Hadji Malick Loum, menaçant de faire la peau à sa famille. Pendant ce temps, une foule, excitée, avec certains armés de gourdins entre autres armes, s’est attaquée à l’atelier de couture de Abdou Ndiaye pour la démolir et s’emparer des tissus qui s’y trouvaient.
Plus tard, avec beaucoup de difficultés, les policiers ont pu maîtriser Abdou Ndiaye et évacuer la famille de El Hadji Malick Loum. Alors que les femmes du quartier ont cherché des pagnes pour couvrir le corps nu de Awa Sy qui sera évacué à l’Hôpital général de Grand-Yoff par les sapeurs-pompiers, après 00 heures.
Hier, au domicile des parents de la victime, étaient présents des amis et parents endeuillés, et un père qui dormait dans le salon. « Il est fatigué, il n’a pas fermé l’œil depuis le jour du drame », informe le fils aîné Abou Sy. Quant à leur maman, la mine froissée, elle n’arrive pas à s’expliquer ce qui venait d’arriver à sa fille. Le cœur meurtri, la sœur de la victime, Batouly Sy, confie : « C’était un gentil garçon. Quand nous avons quitté Thiaroye pour nous installer ici, c’est Abdou Ndiaye qui nous faisait coudre nos habits, sans jamais demander à être payé. Nous étions très familier avec lui. Quelques temps plus tard, ma sœur lui a dit qu’elle voulait apprendre le métier de tailleur et il avait accepté d’en faire son apprentie. » Abdou Ndiaye, tombant sous le charme de la jeune Awa Sy, a demandé sa main et « le mariage fut scellé au mois d’octobre dernier. Cela fait exactement quatre mois. Et lors du drame, ma sœur était en état de grossesse de 3 mois. C’est ce qui est plus horrible pour ma famille », poursuit Batouly Sy.
A la Police, on indique que Abdou Ndiaye sera entendu aujourd’hui et déféré au Parquet pour cet acte odieux qui anime encore les débats à Yeumbeul. Selon un de ses proches amis, Madou Diack, « Abdou Ndiaye a eu à être interné à l’hôpital, car depuis quelques années, il ne jouissait plus de toutes ses facultés mentales. A sa sortie, il est venu ici à Bène Barack pour ouvrir un atelier de tailleur. Sa maman vit aux Parcelles Assainies ». Mais, poursuit M. Diack, depuis son mariage, « il a commencé à fumer du chanvre indien. Sa femme Awa Sy m’en avait parlé. Elle avait même informé ses parents ». A-t-il agi donc sous l’effet de la drogue ? La question reste toujours sans réponse.
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