Les vieux immeubles de la Médina ont encore fait parler d’eux. Un jeune homme vient, en effet, de perdre la vie dans l’effondrement d’un balcon du deuxième étage d’un vieux bâtis sis à la Rue 1 X 12. Le sinistre s’est produit hier après-midi, un peu après 17 h. La victime, Mohamed, plus connu dans le quartier sous le sobriquet Justin, venait de sortir de la mosquée avec quelques-uns de ses amis. Assis devant l’immeuble, le groupe de jeunes constatera, tout à coup, l’effondrement de l’édifice sur eux, confie Ousmane Dioum, témoin oculaire du drame. ‘Au sortir de la mosquée, on était assis là en train de causer un peu. Tout à coup, une pierre est tombée sur moi. C’est quand j’ai levé la tête pour voir d’où venait la pierre, qu’un de mes amis a crié pour nous demander de courir, car l’immeuble était en train de s’effondrer sur nous. Malheureusement, une pierre est tombée sur la jambe de Justin qui ne pouvait plus se lever. Par la suite, une autre pierre s’est abattue sur sa tête. Puis, d’autres pierres sont tombées sur son corps. Nous l’avons ensuite sorti des décombres et appelé les sapeurs pompiers qui l’ont évacué à l’hôpital. Et ce n’est que quelques instants plus tard que des personnes sont venus nous annoncer sa mort’, raconte Ousmane.
Dans la même lancée, Souleymane Badji, en compagnie de qui la victime venait de prier quelques minutes auparavant, témoigne : ‘C’était un gars très gentil. Il n’avait pas de problèmes et riait toujours. Nous venions tous de prier ensemble à la mosquée du quartier. Quand le balcon s’est affaissé sur lui et qu’on l’a sorti des décombres, j’ai tout de suite su qu’il était mort sur le coup. Car, son sang coulait beaucoup et j’ai vu qu’il levait ses yeux vers le ciel sans bouger. C’est en ce moment que j’ai compris qu’il venait de rendre l’âme’, déclare-t-il.
A l’intérieur de l’immeuble, le constat qui s’offre au visiteur est ahurissant. Ce local est incontestablement le germe d’un sinistre annoncé. En effet, d’entrée, l’on est frappé par l’état de délabrement très avancé de ce lotis où plus d’une douzaine de familles sont entassées. Au plafond des appartements, un décor fort inquiétant s’offre à nous avec des fissures partout sur les toits et une peinture très dégradée. Habité en majorité par des populations infortunées, cet immeuble appartiendrait, selon Mamadou Bathily, un habitant du lieu, à une association villageoise qui s’occupe de récupérer les frais de location à la fin de chaque mois. Selon notre interlocuteur, après ce drame qui a coûté la vie à un individu, il n’est plus question d’y rester. ‘Nous sommes obligés de déménager dans les prochains jours. Car il n’est plus sûr de rester ici. Et je pense même que les autorités nous empêcheront de rester’, confie-t-il.
Au domicile de la victime qui se trouve à quelques mètres du lieu, c’est la consternation. Des parents et amis se sont rassemblés à l’intérieur de la maison qui commence à être aménagée pour les besoins des funérailles. Et, sans doute gagner par l’émotion, ils n’ont voulu piper mot pour l’instant sur l’accident.
Du côté des autorités, aucune réaction n’a encore été enregistrée, encore moins de visite sur les lieux du drame. Seule la présence, quelques minutes après l’accident, de l’adjoint au maire de la Médina, Bamba Fall, a été signalée.
Cet énième effondrement d’un immeuble à la Médina révèle combien il est urgent que les autorités s’attaquent à ces bâtiments vétustes et rafistolés par des propriétaires véreux qui ne cherchent qu’à récupérer les frais de location, sans se soucier de la sécurité de habitants.
Seyni DIOP
Dans la même lancée, Souleymane Badji, en compagnie de qui la victime venait de prier quelques minutes auparavant, témoigne : ‘C’était un gars très gentil. Il n’avait pas de problèmes et riait toujours. Nous venions tous de prier ensemble à la mosquée du quartier. Quand le balcon s’est affaissé sur lui et qu’on l’a sorti des décombres, j’ai tout de suite su qu’il était mort sur le coup. Car, son sang coulait beaucoup et j’ai vu qu’il levait ses yeux vers le ciel sans bouger. C’est en ce moment que j’ai compris qu’il venait de rendre l’âme’, déclare-t-il.
A l’intérieur de l’immeuble, le constat qui s’offre au visiteur est ahurissant. Ce local est incontestablement le germe d’un sinistre annoncé. En effet, d’entrée, l’on est frappé par l’état de délabrement très avancé de ce lotis où plus d’une douzaine de familles sont entassées. Au plafond des appartements, un décor fort inquiétant s’offre à nous avec des fissures partout sur les toits et une peinture très dégradée. Habité en majorité par des populations infortunées, cet immeuble appartiendrait, selon Mamadou Bathily, un habitant du lieu, à une association villageoise qui s’occupe de récupérer les frais de location à la fin de chaque mois. Selon notre interlocuteur, après ce drame qui a coûté la vie à un individu, il n’est plus question d’y rester. ‘Nous sommes obligés de déménager dans les prochains jours. Car il n’est plus sûr de rester ici. Et je pense même que les autorités nous empêcheront de rester’, confie-t-il.
Au domicile de la victime qui se trouve à quelques mètres du lieu, c’est la consternation. Des parents et amis se sont rassemblés à l’intérieur de la maison qui commence à être aménagée pour les besoins des funérailles. Et, sans doute gagner par l’émotion, ils n’ont voulu piper mot pour l’instant sur l’accident.
Du côté des autorités, aucune réaction n’a encore été enregistrée, encore moins de visite sur les lieux du drame. Seule la présence, quelques minutes après l’accident, de l’adjoint au maire de la Médina, Bamba Fall, a été signalée.
Cet énième effondrement d’un immeuble à la Médina révèle combien il est urgent que les autorités s’attaquent à ces bâtiments vétustes et rafistolés par des propriétaires véreux qui ne cherchent qu’à récupérer les frais de location, sans se soucier de la sécurité de habitants.
Seyni DIOP