Hier, le défenseur mauritanien des droits de l'Homme, Biram Dah Abeid, ne s'est pas présenté à la conférence de presse prévue avec le directeur exécutif d'Amnesty International/Sénégal, pour s'exprimer sur la situation des droits humains et les libertés démocratiques en Mauritanie. C'est donc seul, que Seydi Gassama s'est présenté au présidium. Il n'a pas fait mystère de l'absence de son ami mauritanien.
"Biram Dah Abeid n'a pas pris part à la conférence de presse pour ne pas brouiller les relations sénégalo-mauritaniennes". Le droit de l'hommiste révèle que l'Agence de presse de la Mauritanie s'en est violemment prise à l'Agence de Presse sénégalaise (APS), pour avoir relayé l'information de la tenue de cette conférence de presse, qui avait pour objet l'esclavage qui sévit encore dans ce pays.
Malgré l'absence de Biram Dah Abeid, "nous avons tenu à maintenir la conférence de presse en tant qu'ONG, pour montrer à l'Etat mauritanien, que nous allons porter le combat jusqu'au bout. Ce n'est pas une dépêche qui va nous faire reculer dans notre manœuvre", a prévenu Seydi Gassama.
Ce dernier de préciser que les défenseurs de l'homme agissent sous la coupe des textes fondamentaux, que leurs missions ne sont pas cautionnées par des Etats et vont au-delà des frontières définies. Ainsi, le directeur exécutif d'Amnesty International/Sénégal tient-il à ce que l'Etat mauritanien comprenne que l'Etat sénégalais ne soutient en rien leur manifestation. "L'Etat mauritanien doit savoir que les ONG sénégalaises agissent indépendamment du gouvernement sénégalais. Elles ne sont pas sponsorisées par l'Etat du Sénégal, ni ne sont sous sa tutelle", a-t-il dit. "C'est même une honte pour nous, de parler d'esclavage en pays voisin", a-t-il ajouté.
Environ 43 000 esclaves en Mauritanie
Dans cette affaire, l'Etat du Sénégal est gêné aux entournures. Seydi Gassama le confirme: "Le gouvernement nous a fait parvenir ses préoccupations. Il ne veut pas que ses relations avec la Mauritanie soient entachées par nos agissements. Nous en avons pris compte, mais cela ne va pas ajourner notre combat pour abolir l'esclavage en Mauritanie."
Une lutte anti-esclavage qui, selon le droit-de-l'hommiste, reste un déni pour les autorités mauritaniennes. "Ils veulent parler de séquelles d'esclavage, il y a le déni. Ils veulent nous faire croire qu'ils ignorent le phénomène, avec toutes les violations des droits humains en Mauritanie. Qu'ils arrêtent de chercher des prétextes ! L'esclavage existe bel et bien en Mauritanie !"martèle-t-il.
Ils seraient environ 43 000 esclaves en Mauritanie. Ce chiffre a été dévoilé par le "Global slavery index", en 2016, faisant ainsi de ce pays nord-africain, l'un des plus touchés par ce phénomène. Dans une interview, Biram Dah Abeid avance que "20% de la population mauritanienne sont des esclaves domestiques, qui travaillent sans repos, sans salaire, sans soins, subissent des viols et sont susceptibles d’être vendus ou loués".
Seydi Gassama de souligner que des lois ont été adoptées depuis déjà une trentaine d'années, mais que leur application fait défaut. "Si l'Etat mauritanien ne veut pas que nous parlions d'esclavage, il doit appliquer les lois prises, depuis 1981. De très bonnes lois et ordonnances ont été adoptées, mais leur application pose problème. En plus, il faut renforcer ces lois par des mesures d'accompagnement. Une mauvaise volonté accompagne ces lois présentement", dit-il.
Le directeur exécutif d'Amnesty International/Sénégal précise que Biram Dah Abeid ne recherche pas l'exil au Sénégal. "Il est là pour dénoncer la situation de son pays, mais ne recherche aucunement à se réfugier."
Enquête
"Biram Dah Abeid n'a pas pris part à la conférence de presse pour ne pas brouiller les relations sénégalo-mauritaniennes". Le droit de l'hommiste révèle que l'Agence de presse de la Mauritanie s'en est violemment prise à l'Agence de Presse sénégalaise (APS), pour avoir relayé l'information de la tenue de cette conférence de presse, qui avait pour objet l'esclavage qui sévit encore dans ce pays.
Malgré l'absence de Biram Dah Abeid, "nous avons tenu à maintenir la conférence de presse en tant qu'ONG, pour montrer à l'Etat mauritanien, que nous allons porter le combat jusqu'au bout. Ce n'est pas une dépêche qui va nous faire reculer dans notre manœuvre", a prévenu Seydi Gassama.
Ce dernier de préciser que les défenseurs de l'homme agissent sous la coupe des textes fondamentaux, que leurs missions ne sont pas cautionnées par des Etats et vont au-delà des frontières définies. Ainsi, le directeur exécutif d'Amnesty International/Sénégal tient-il à ce que l'Etat mauritanien comprenne que l'Etat sénégalais ne soutient en rien leur manifestation. "L'Etat mauritanien doit savoir que les ONG sénégalaises agissent indépendamment du gouvernement sénégalais. Elles ne sont pas sponsorisées par l'Etat du Sénégal, ni ne sont sous sa tutelle", a-t-il dit. "C'est même une honte pour nous, de parler d'esclavage en pays voisin", a-t-il ajouté.
Environ 43 000 esclaves en Mauritanie
Dans cette affaire, l'Etat du Sénégal est gêné aux entournures. Seydi Gassama le confirme: "Le gouvernement nous a fait parvenir ses préoccupations. Il ne veut pas que ses relations avec la Mauritanie soient entachées par nos agissements. Nous en avons pris compte, mais cela ne va pas ajourner notre combat pour abolir l'esclavage en Mauritanie."
Une lutte anti-esclavage qui, selon le droit-de-l'hommiste, reste un déni pour les autorités mauritaniennes. "Ils veulent parler de séquelles d'esclavage, il y a le déni. Ils veulent nous faire croire qu'ils ignorent le phénomène, avec toutes les violations des droits humains en Mauritanie. Qu'ils arrêtent de chercher des prétextes ! L'esclavage existe bel et bien en Mauritanie !"martèle-t-il.
Ils seraient environ 43 000 esclaves en Mauritanie. Ce chiffre a été dévoilé par le "Global slavery index", en 2016, faisant ainsi de ce pays nord-africain, l'un des plus touchés par ce phénomène. Dans une interview, Biram Dah Abeid avance que "20% de la population mauritanienne sont des esclaves domestiques, qui travaillent sans repos, sans salaire, sans soins, subissent des viols et sont susceptibles d’être vendus ou loués".
Seydi Gassama de souligner que des lois ont été adoptées depuis déjà une trentaine d'années, mais que leur application fait défaut. "Si l'Etat mauritanien ne veut pas que nous parlions d'esclavage, il doit appliquer les lois prises, depuis 1981. De très bonnes lois et ordonnances ont été adoptées, mais leur application pose problème. En plus, il faut renforcer ces lois par des mesures d'accompagnement. Une mauvaise volonté accompagne ces lois présentement", dit-il.
Le directeur exécutif d'Amnesty International/Sénégal précise que Biram Dah Abeid ne recherche pas l'exil au Sénégal. "Il est là pour dénoncer la situation de son pays, mais ne recherche aucunement à se réfugier."
Enquête