Le Sénégal s’est résolu à porter plainte contre la société Zam-Zam. Selon des sources concordantes, l’agent judiciaire de l’Etat a déclenché, il y a une dizaine de jours, des poursuites en assignant, auprès du Tribunal hors classe de Dakar, la société saoudienne opératrice du pèlerinage 2008 cauchemardesque.
Zam-Zam – en fait une agence de voyage - a échoué dans l’organisation du pèlerinage dernier. L’avion affrété par la société a connu des ennuis techniques à l’aller comme au retour des pèlerins. Le DC 10 loué pour assurer le transport a, par exemple, frôlé la catastrophe en terre libyenne vers fin décembre dernier. L’appareil, dont le train d’atterrissage a pris feu, a dû se poser en urgence, avec 304 passagers à bord.
Après des dénégations sans convaincre sur l’inopportunité de la cession à Zam-Zam du pèlerinage, le ministre des Transports aériens, Habib Sy, avait fini par «remettre en cause» le contrat signé en faveur de la société de droit saoudien. Celle-ci a été préférée à Air Sénégal international. Ironie du sort, c’est à la compagnie sénégalo-marocaine (par le biais de la Royal Air Maroc) que les autorités sénégalaises ont fait appel pour ramener au bercail environ 2 500 pèlerins restés, dans la galère, à Jeddah. La délivrance totale est survenue le 8 janvier 2009 date d’arrivée du dernier vol à Dakar.
Le 12 janvier, l’Etat du Sénégal a posé un premier acte de sanction en faisant bloquer les comptes de Zam-Zam ouverts à la Banque islamique du Sénégal (BIS). En réaction, le président de la société, Mazen Gazi Derar, a annoncé dans la presse une plainte contre la Compagnie saoudienne de transport aérien, National Air Service (NAS)», sous-traitante du volet du transport des pèlerins Sénégalais. M. Derar n’excluait pas aussi de poursuivre en justice le ministère des Affaires étrangères et le Commissariat au pèlerinage qui reste, d’après lui, devoir 895 millions de francs Cfa à sa société. Si c’était pour prendre les devant face à l’Etat du Sénégal, c’est raté.
Le Sénégal s’est rendu compte, après l’embargo sur les avoirs de Zam-Zam à la Bis, qu’il ne restait dans les comptes qu’environ 200 millions francs Cfa. Le gouvernement a décaissé environ 5 milliards destinés aux frais de transport ainsi que de prise en charge des pèlerins en terre saoudienne. Aussi, en saisissant la justice, le pouvoir sénégalais a exigé un dédommagement dont le montant reste à être communiqué. Après les déconvenues et décomptes, c’est l’heure des comptes.
Zam-Zam – en fait une agence de voyage - a échoué dans l’organisation du pèlerinage dernier. L’avion affrété par la société a connu des ennuis techniques à l’aller comme au retour des pèlerins. Le DC 10 loué pour assurer le transport a, par exemple, frôlé la catastrophe en terre libyenne vers fin décembre dernier. L’appareil, dont le train d’atterrissage a pris feu, a dû se poser en urgence, avec 304 passagers à bord.
Après des dénégations sans convaincre sur l’inopportunité de la cession à Zam-Zam du pèlerinage, le ministre des Transports aériens, Habib Sy, avait fini par «remettre en cause» le contrat signé en faveur de la société de droit saoudien. Celle-ci a été préférée à Air Sénégal international. Ironie du sort, c’est à la compagnie sénégalo-marocaine (par le biais de la Royal Air Maroc) que les autorités sénégalaises ont fait appel pour ramener au bercail environ 2 500 pèlerins restés, dans la galère, à Jeddah. La délivrance totale est survenue le 8 janvier 2009 date d’arrivée du dernier vol à Dakar.
Le 12 janvier, l’Etat du Sénégal a posé un premier acte de sanction en faisant bloquer les comptes de Zam-Zam ouverts à la Banque islamique du Sénégal (BIS). En réaction, le président de la société, Mazen Gazi Derar, a annoncé dans la presse une plainte contre la Compagnie saoudienne de transport aérien, National Air Service (NAS)», sous-traitante du volet du transport des pèlerins Sénégalais. M. Derar n’excluait pas aussi de poursuivre en justice le ministère des Affaires étrangères et le Commissariat au pèlerinage qui reste, d’après lui, devoir 895 millions de francs Cfa à sa société. Si c’était pour prendre les devant face à l’Etat du Sénégal, c’est raté.
Le Sénégal s’est rendu compte, après l’embargo sur les avoirs de Zam-Zam à la Bis, qu’il ne restait dans les comptes qu’environ 200 millions francs Cfa. Le gouvernement a décaissé environ 5 milliards destinés aux frais de transport ainsi que de prise en charge des pèlerins en terre saoudienne. Aussi, en saisissant la justice, le pouvoir sénégalais a exigé un dédommagement dont le montant reste à être communiqué. Après les déconvenues et décomptes, c’est l’heure des comptes.