Seul un retrait d'Ukraine pourrait restaurer la confiance des marchés financiers, qui sont aujourd'hui persuadés que le dirigeant du Kremlin se fiche éperdument de l'économie de son pays.
Vladimir Poutine est-il responsable de la chute du rouble et des difficultés économiques traversées actuellement par la Russie ? Certes, "la profonde crise financière dans laquelle est plongée la Russie a été provoquée par la chute des cours du pétrole, le principal produit d’exportation du pays, puis accentuée par les sanctions imposées par l’Occident après l’intervention militaire de Vladimir Poutine en Ukraine", commente le Financial Times dans un éditorial.
Mais si la chute du rouble est aussi spectaculaire, c’est aussi parce que "les marchés sont de plus en plus persuadés que M. Poutine ne se préoccupe plus des intérêts économiques de son pays et poursuit simplement des objectifs géopolitiques illusoires." C’est pourquoi, selon le quotidien britannique, la forte hausse du taux directeur de la banque centrale russe n’a eu aucun effet, si ce n’est celui d’accentuer la panique.
Economie de guerre
Dans l’immédiat, les autorités russes ont trois options, ajoute le journal de la City : augmenter encore les taux d’intérêt, intervenir massivement sur le marché monétaire ou instaurer un contrôle des capitaux. Les deux premières seraient très coûteuses et probablement vouées à l’échec ; la troisième serait terriblement impopulaire, notamment parmi les oligarques qui soutiennent encore le régime.
Vladimir Poutine, lors du sommet du G20 organisé le 5 septembre 2013 à Saint-Pétersbourg - AFP/Yuri Kadobnov© Fournis par Courrier International Vladimir Poutine, lors du sommet du G20 organisé le 5 septembre 2013 à Saint-Pétersbourg - AFP/Yuri Kadobnov
Brusquement, constate le journal, l'économie russe se retrouve dans une situation que les architectes des sanctions occidentales ne pensaient pas pouvoir provoquer avant plusieurs années, à supposer même qu'ils y parviennent un jour.
Aujourd'hui, conclut le journal, Poutine est confronté à un choix stratégique. Soit il revoit sa politique envers l’Ukraine, et une grande partie des sanctions économiques seront levées. Les cours du pétrole resteront ce qu'ils sont, mais au moins les marchés reprendront progressivement confiance. Soit il poursuit sur sa lancée, et la Russie deviendra un pays de plus en plus répressif et isolationniste, avec une économie de guerre.
Vladimir Poutine est-il responsable de la chute du rouble et des difficultés économiques traversées actuellement par la Russie ? Certes, "la profonde crise financière dans laquelle est plongée la Russie a été provoquée par la chute des cours du pétrole, le principal produit d’exportation du pays, puis accentuée par les sanctions imposées par l’Occident après l’intervention militaire de Vladimir Poutine en Ukraine", commente le Financial Times dans un éditorial.
Mais si la chute du rouble est aussi spectaculaire, c’est aussi parce que "les marchés sont de plus en plus persuadés que M. Poutine ne se préoccupe plus des intérêts économiques de son pays et poursuit simplement des objectifs géopolitiques illusoires." C’est pourquoi, selon le quotidien britannique, la forte hausse du taux directeur de la banque centrale russe n’a eu aucun effet, si ce n’est celui d’accentuer la panique.
Economie de guerre
Dans l’immédiat, les autorités russes ont trois options, ajoute le journal de la City : augmenter encore les taux d’intérêt, intervenir massivement sur le marché monétaire ou instaurer un contrôle des capitaux. Les deux premières seraient très coûteuses et probablement vouées à l’échec ; la troisième serait terriblement impopulaire, notamment parmi les oligarques qui soutiennent encore le régime.
Vladimir Poutine, lors du sommet du G20 organisé le 5 septembre 2013 à Saint-Pétersbourg - AFP/Yuri Kadobnov© Fournis par Courrier International Vladimir Poutine, lors du sommet du G20 organisé le 5 septembre 2013 à Saint-Pétersbourg - AFP/Yuri Kadobnov
Brusquement, constate le journal, l'économie russe se retrouve dans une situation que les architectes des sanctions occidentales ne pensaient pas pouvoir provoquer avant plusieurs années, à supposer même qu'ils y parviennent un jour.
Aujourd'hui, conclut le journal, Poutine est confronté à un choix stratégique. Soit il revoit sa politique envers l’Ukraine, et une grande partie des sanctions économiques seront levées. Les cours du pétrole resteront ce qu'ils sont, mais au moins les marchés reprendront progressivement confiance. Soit il poursuit sur sa lancée, et la Russie deviendra un pays de plus en plus répressif et isolationniste, avec une économie de guerre.