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EFFET RAMADAN : Quand les jeunes filles envahissent les mosquées, la foi en bandoulière

Depuis le début du Ramadan, les mosquées ne désemplissent plus. Les fidèles sont de plus en plus nombreux. Mais les lieux de culte accueillent un genre particulier de fidèles depuis peu. Il s’agit des jeunes filles. Un phénomène constaté depuis le début du Ramadan et que certains croyaient de mode, mais qui perdure.


Rédigé par leral.net le Lundi 6 Septembre 2010 à 19:48 commentaire(s)|

EFFET RAMADAN : Quand les jeunes filles envahissent les mosquées, la foi en bandoulière
Le mois béni de Ramadan est une période propice pour le croyant de demander pardon au Seigneur pour les fautes antérieures, mais surtout de se remettre en cause par rapport à la pratique de la religion. Un fait que les filles semblent appréhender à merveille. En effet, le Ramadan est l’occasion pour la plupart d’entre elles de se tourner vers Dieu pour absoudre les péchés. La meilleure illustration de cet état de fait reste la constance dans le respect des cinq prières et le «Nafila». Les mosquées ne désemplissent ainsi pas depuis le début de Ramadan, avec cette présence forte et très remarquée des jeunes filles.
En effet, à l’heure du «Nafila», ce sont des rangées de filles, souvent tout de blanc vêtues, qui prient derrière l’imam. Une image qui n’est pas ordinaire, car les mosquées ne sont pas habituées à accueillir autant de jeunes filles. C’est à la limite si les filles ne deviennent pas des curiosités pour les fidèles habitués qui s’étonnent de cette présence massive et assidue.
Mais pour Ndèye Fatou Sy, rencontrée à la mosquée de la Sicap Liberté 5, c’est une façon de demander pardon au Bon Dieu et d’engranger le maximum des bienfaits promis durant ce mois béni. «C’est vrai que je ne suis pas toujours à la mosquée, mais pendant le mois de Ramadan et à toutes les heures de prières, je me rends à la mosquée», explique Ndèye Fatou Sy dite «Poupète». Sur le pourquoi de cette dévotion subite pendant le Ramadan, elle confie que c’est une façon pour elle de rendre grâce au Tout Puissant et aussi une manière de mieux connaître certains aspects de la religion musulmane. «Je fréquente la mosquée car cela me permet de me consacrer à Dieu et d’apprendre beaucoup de choses sur l’islam, avec les prêches, les conférences et les débats autour de la religion. D’ailleurs, ce que j’apprends sur ma religion durant le mois de Ramadan, est plus important que ce que j’en ai appris durant toute l’année écoulée», avoue-t-elle.
Cette autre étudiante rencontrée à la mosquée de Khar Yalla, souligne que le mois de Ramadan est très propice pour se consacrer à l’étude du Livre Sacré. Et selon elle, le lieu idéal pour ce faire, c’est la mosquée. «Je n’allais jamais à la mosquée, mais depuis le début du Ramadan, je fais le ‘Nafila’ dans cette mosquée. Peut-être que certains pensent que j’en fais un peu trop, mais à titre personnel, je suis en train de regretter la façon dont j’ai vécu ma religion jusqu’ici. Car avant, je ne priais même pas, mais aujourd’hui je suis de plus en plus régulière à la mosquée et je respecte scrupuleusement les cinq prières. D’ailleurs, j’éprouve un sentiment de bien-être quand je suis à la mosquée. Je me rends compte que c’est le meilleur endroit pour se consacrer à Dieu», clame-t-elle.
Il faut dire que la fréquentation des lieux de culte des filles ne s’arrête pas seulement au «Nafila», car le vendredi aussi, elles se rendent en masse dans les mosquées. C’est le cas de Ndèye Daba, accompagnée de ses copines et de ses petites s?urs, que nous avons croisée à la prière du vendredi dernier, à la mosquée de Grand Yoff. «Depuis le début du Ramadan, je n’ai raté aucune prière du vendredi à la mosquée. Et à chaque fois, je viens en compagnie de mes copines et de mes s?urs», confirme-t-elle.


Amédine SY le populaire

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