On vous accuse d’être un maire très impopulaire à Tivaouane. Que répondez-vous ?
Je suis à mon deuxième mandat et j’étais et je suis toujours un maire résident, proche de ses mandants ; et si ces accusations étaient avérées, je ne serais pas réélu ni même investi comme tête de liste lors des élections législatives de 2007. Je ne serais pas non plus mandataire du parti à Tivaouane, Mékhé et Mboro. Ces accusations sont une forme de chantage politique à laquelle je ne réponds pas. Je suis sûr que si un sondage était fait à Tivouane, il n’y aurait pas un candidat qui serait autant investi sur le plan social que moi. Ma capacité de mobilisation contredit de très loin ce que racontent sur moi des adversaires. Aucune autorité politique ne s’est autant donnée pour fidéliser sa base politique. De toute façon, le seul baromètre sera la présidentielle qui n’est pas loin, elle nous départagera. Ma base politique n’est pas virtuelle, elle a été construite sur la base de sacrifices pour satisfaire la demande sociale au moment où les autres politiciens ou s’apparentant comme tels s’adonnaient à autre chose.
Qui sont vos adversaires à Tivaouane ?
Aujourd’hui, nous avons fait l’unité au sein du Pds. Nous allons consolider cet objectif parce que nous nous sommes fixés un objectif politique qui est de faire gagner notre candidat, Abdoulaye Wade, au soir du 26 février 2012. Pour cela, il va falloir taire les dissensions internes et aller vers l’essentiel qui est l’unité. Nous devons aller à la collecte de l’électorat qui nous est favorable et dont il faut s’approcher davantage. Mes adversaires sont donc les adversaires du Candidat Abdoulaye Wade.
On vous accuse de faire main-basse sur des terres. Que répondez-vous à vos accusateurs ?
Le foncier que nous gérons est un domaine extrêmement sensible. A Tivaouane, il y a une forte pression foncière due à l’extension de la commune et à l’appel du khalife général des tidianes qui a demandé à ce que tous les talibés tidianes puissent disposer d’une maison à Tivaouane. Mais nous disposons d’une faible quantité de parcelles devant une forte demande. Malheureusement, ceux qui n’arrivent pas à en avoir nous accusent de faire main-basse sur les terres. Du point de vue de la loi, il est impossible de faire main-basse sur les propriétés foncières. Déjà, dans la loi, il est bien explicité ceux qui sont membres de la commission de distribution. Cette commission est composée du chef régional des impôts, du chef régional du cadastre, du chef régional de l’urbanisme et du préfet de Tivaouane. Le maire de la commune en est le président et le secrétariat est assuré par les impôts et domaines. Dans ce milieu uniquement composé de technocrates, il est impossible qu’un homme politique comme moi, qui ait des ambitions politiques, puisse disposer de la réserve foncière et en faire une distribution politique. C’est dommage que des gens, mal informés, se basent sur des ouï-dire pour attaquer illégalement les autorités municipales.
Pourtant, le département de Tivaouane dispose suffisamment de terres pour répondre à la forte demande sociale.
Nous sommes dans une phase difficile parce que Tivaouane, aujourd’hui, se singularise par le fait que c’est une commune qui dispose de réserves foncières à vocation agricole, d’anciens lotissements des années 82, 86 et 92 et d’autres réserves non mises en valeur. Il faut qu’on prenne nos responsabilités pour convoquer la commission pour retirer les parcelles non mises en valeur et d’en faire une nouvelle distribution. Je sais que cela va soulever un tollé, mais nous assumons nos responsabilités et avons l’aval de la famille maraboutique. A cet effet, je rappelle qu’il y a une complicité dans la gestion de la ville. Tout ce que nous faisons, c’est en rapport avec la famille maraboutique.
Le plan d’extension de Tivaouane peine à avancer à cause de l’opposition de certains villages qui ne veulent pas que leurs terres soient annexées. Qu’envisagez-vous de faire pour contourner ce problème ?
C’est un problème auquel sont confrontées la plupart des communes. Avant la mise en œuvre du plan d’extension, il n’y as pas eu d’intercommunalité entre la commune et les communautés rurales environnantes. Dans ce cas de figure, il doit forcément y avoir des problèmes. Les zones où on a moins de problème appartiennent à des gens qui vivent à Tivaouane. Si nous avons des difficultés dans certaines localités, ce n’est pas parce que les populations sont contre le lotissement, mais sont sous informées C’est cela qui explique les blocages. Cependant, en tant qu’autorité disposant de la force publique et de persuasion, nous allons convaincre les populations que nous sommes dans un milieu urbain qui s’étale doublement au regard de la croissance démographique et des besoins en équipements sociaux et économiques.
Combien de demandes de parcelles à usage d’habitation avez-vous reçues ?
Présentement, j’ai une demande de 26 mille 150 demandes de parcelles sur une population de 52 mille habitants, c’est presque la moitié de la population de Tivaouane. Les villages environnants ne sont pas réticents, ils ont juste besoin d’être informés. D’ailleurs, nous avons mis en place des mécanismes de concertations nous permettant de lever les contraintes. D’ailleurs, nous avons réalisé 5 lotissements avant le lotissement Ababacar Sy. Parmi ces lotissements, il y a celui Abdou Aziz Sy Dabakh qui, à l’origine, avait buté sur des écueils. C’était avec l’actuel gouverneur de la région de Dakar, Cheikh Tidiane Ndoye, avec qui j’avais travaillé et qui, au début, avait connu des blocages. Mais à la fin, toutes les contraintes ont été levées parce que les populations réticentes avaient fini par adhérer au projet de lotissement. Nous sommes en train de mener un travail de persuasion, de sensibilisation et d’information pour que les populations sachent que leurs terres ont une valeur vénale qui devrait leur revenir. Il n’y a pas de perte en cela, c’est un jeu gagnant-gagnant.
On sait que les terres appartiennent à l’Etat. Alors, pourquoi les cultivateurs s’opposent aux autorités municipales quand il s’agit de parcelliser des terres ?
Généralement, les cultivateurs ne sont ni les propriétaires ni les dépositaires des champs. Les terres appartiennent à l’Etat. Mais pendant des décennies, ces cultivateurs ont occupé des champs par emprunt ou par location. De toutes les façons, nous ferons de sorte que chaque partie s’en sorte avec le maximum de plus value.
Le Président Wade a lancé un programme de 100 milliards de Fcfa pour la modernisation de Tivaouane. Depuis lors, qu’est-ce que vous avez réalisé dans votre circonscription ?
Une réalisation n’est pas toujours d’ordre physique. Une étude menée est un investissement, une réalisation. Aujourd’hui, nous avons lancé l’ensemble des appels d’offre. Tout est pratiquement terminé et c’était la phase la plus difficile. Un marché à milliards exige qu’on porte l’information au niveau international, donc c’est un appel d’offre international. Il y a un comité technique mis en place que je préside et il a fini d’élaborer les dossiers d’appel d’offre. De plus, il y a certains de nos partenaires qui sont partis en vacances et ils reviendront en mi octobre. Donc les premiers coups de pioche se feront en mi novembre. Ce qui est sûr, c’est qu’avant les élections, nous allons au moins démarrer la construction de la grande résidence Seydi El Hadj Malick.
Certains estiment que le Président Wade a initié ce programme pour acheter la conscience et la confiance des populations, histoire d’obtenir leurs voix en 2012. Qu’en pensez-vous ?
Ce sont justes des accusations gratuites. Au regard des investissements cumulés entre 2000 et maintenant, Tivaouane n’a jamais reçu autant d’investissements. La ville sainte a été créée le 31 décembre 1904 comme commune en étant la 5ème commune du Sénégal. Mais de 1904 à 2000, il n’y a pas eu le 10ème de ce qui est investi entre 2000 et 2011. Donc si le Président Wade nous gratifie de ce programme de 100 milliards, à raison de 20 milliards par an, c’est par générosité. Ce programme coïncide avec le plan « Takkal », ce qui fait que nous risquons de connaitre un léger retard de programmation. Mais ce qui est sûr, c’est qu’en novembre, nous débuterons les travaux, ne serait que la construction de la grande résidence Seydi El Hadj Malick.
A propos du plan « Takkal », on raconte que si Tivaouane ne connait presque pas de délestage, c’est parce que le khalife général des tidianes, El Hadj Mansour Sy, avait appelé Samuel Sarr, alors ministre de l’Energie, pour le menacer de ne plus délester la ville sainte. Confirmez-vous ces propos ?
Non, ce sont juste des histoires qu’on raconte. Le khalife général est suffisamment républicain pour faire pareille déclaration. Nous bénéficions de beaucoup de plus valus dont le centre de Tobène. Lorsqu’on réalisait Tobène, c’était pour qu’entre autre dans la distribution que la ville de Tivaouane ne soit jamais délestée, 12 mois sur 12, quelle qu’en soit la saison. En faisant cette révélation devant le khalife, beaucoup n’avaient pas cru au Président Wade. Aujourd’hui, les faits lui ont donné raison. Ne serait-ce que sur le plan de la fourniture régulière de l’énergie, les habitants de Tivaouane devraient voter massivement pour le candidat Wade.
Que pensez-vous d’Ibrahima Fall ? L’allure avec laquelle il bat campagne, ne risque-t-il pas de faire mal ?
Il ne fera pas mal. Il va bientôt s’essouffler parce que ce n’est pas un homme politique, c’est un universitaire qui a l’habitude de travailler dans des bureaux climatisés ou dans un décor autre que le milieu politique. Je le connais en tant que grand patriote et grand responsable parce que je l’ai trouvé dans certains pays où il a eu à exercer les fonctions de sous-secrétaire d’Etat. Je connais l’homme, je sais qu’il a été emballé dans des activités qu’il ne maîtrise pas trop, car il n’a jamais fait de la politique et il a très tôt commencé sa campagne électorale. Une campagne électorale est coûteuse et exigeante. Le milieu politique est extrêmement glissant et je sais qu’il va s’essouffler bien avant l’ouverture de la campagne électorale et je doute fort qu’il puisse disposer des 10 000 signatures pour valider sa candidature.
Propos recueillis par Pape Matar NDIAYE leral.net
Je suis à mon deuxième mandat et j’étais et je suis toujours un maire résident, proche de ses mandants ; et si ces accusations étaient avérées, je ne serais pas réélu ni même investi comme tête de liste lors des élections législatives de 2007. Je ne serais pas non plus mandataire du parti à Tivaouane, Mékhé et Mboro. Ces accusations sont une forme de chantage politique à laquelle je ne réponds pas. Je suis sûr que si un sondage était fait à Tivouane, il n’y aurait pas un candidat qui serait autant investi sur le plan social que moi. Ma capacité de mobilisation contredit de très loin ce que racontent sur moi des adversaires. Aucune autorité politique ne s’est autant donnée pour fidéliser sa base politique. De toute façon, le seul baromètre sera la présidentielle qui n’est pas loin, elle nous départagera. Ma base politique n’est pas virtuelle, elle a été construite sur la base de sacrifices pour satisfaire la demande sociale au moment où les autres politiciens ou s’apparentant comme tels s’adonnaient à autre chose.
Qui sont vos adversaires à Tivaouane ?
Aujourd’hui, nous avons fait l’unité au sein du Pds. Nous allons consolider cet objectif parce que nous nous sommes fixés un objectif politique qui est de faire gagner notre candidat, Abdoulaye Wade, au soir du 26 février 2012. Pour cela, il va falloir taire les dissensions internes et aller vers l’essentiel qui est l’unité. Nous devons aller à la collecte de l’électorat qui nous est favorable et dont il faut s’approcher davantage. Mes adversaires sont donc les adversaires du Candidat Abdoulaye Wade.
On vous accuse de faire main-basse sur des terres. Que répondez-vous à vos accusateurs ?
Le foncier que nous gérons est un domaine extrêmement sensible. A Tivaouane, il y a une forte pression foncière due à l’extension de la commune et à l’appel du khalife général des tidianes qui a demandé à ce que tous les talibés tidianes puissent disposer d’une maison à Tivaouane. Mais nous disposons d’une faible quantité de parcelles devant une forte demande. Malheureusement, ceux qui n’arrivent pas à en avoir nous accusent de faire main-basse sur les terres. Du point de vue de la loi, il est impossible de faire main-basse sur les propriétés foncières. Déjà, dans la loi, il est bien explicité ceux qui sont membres de la commission de distribution. Cette commission est composée du chef régional des impôts, du chef régional du cadastre, du chef régional de l’urbanisme et du préfet de Tivaouane. Le maire de la commune en est le président et le secrétariat est assuré par les impôts et domaines. Dans ce milieu uniquement composé de technocrates, il est impossible qu’un homme politique comme moi, qui ait des ambitions politiques, puisse disposer de la réserve foncière et en faire une distribution politique. C’est dommage que des gens, mal informés, se basent sur des ouï-dire pour attaquer illégalement les autorités municipales.
Pourtant, le département de Tivaouane dispose suffisamment de terres pour répondre à la forte demande sociale.
Nous sommes dans une phase difficile parce que Tivaouane, aujourd’hui, se singularise par le fait que c’est une commune qui dispose de réserves foncières à vocation agricole, d’anciens lotissements des années 82, 86 et 92 et d’autres réserves non mises en valeur. Il faut qu’on prenne nos responsabilités pour convoquer la commission pour retirer les parcelles non mises en valeur et d’en faire une nouvelle distribution. Je sais que cela va soulever un tollé, mais nous assumons nos responsabilités et avons l’aval de la famille maraboutique. A cet effet, je rappelle qu’il y a une complicité dans la gestion de la ville. Tout ce que nous faisons, c’est en rapport avec la famille maraboutique.
Le plan d’extension de Tivaouane peine à avancer à cause de l’opposition de certains villages qui ne veulent pas que leurs terres soient annexées. Qu’envisagez-vous de faire pour contourner ce problème ?
C’est un problème auquel sont confrontées la plupart des communes. Avant la mise en œuvre du plan d’extension, il n’y as pas eu d’intercommunalité entre la commune et les communautés rurales environnantes. Dans ce cas de figure, il doit forcément y avoir des problèmes. Les zones où on a moins de problème appartiennent à des gens qui vivent à Tivaouane. Si nous avons des difficultés dans certaines localités, ce n’est pas parce que les populations sont contre le lotissement, mais sont sous informées C’est cela qui explique les blocages. Cependant, en tant qu’autorité disposant de la force publique et de persuasion, nous allons convaincre les populations que nous sommes dans un milieu urbain qui s’étale doublement au regard de la croissance démographique et des besoins en équipements sociaux et économiques.
Combien de demandes de parcelles à usage d’habitation avez-vous reçues ?
Présentement, j’ai une demande de 26 mille 150 demandes de parcelles sur une population de 52 mille habitants, c’est presque la moitié de la population de Tivaouane. Les villages environnants ne sont pas réticents, ils ont juste besoin d’être informés. D’ailleurs, nous avons mis en place des mécanismes de concertations nous permettant de lever les contraintes. D’ailleurs, nous avons réalisé 5 lotissements avant le lotissement Ababacar Sy. Parmi ces lotissements, il y a celui Abdou Aziz Sy Dabakh qui, à l’origine, avait buté sur des écueils. C’était avec l’actuel gouverneur de la région de Dakar, Cheikh Tidiane Ndoye, avec qui j’avais travaillé et qui, au début, avait connu des blocages. Mais à la fin, toutes les contraintes ont été levées parce que les populations réticentes avaient fini par adhérer au projet de lotissement. Nous sommes en train de mener un travail de persuasion, de sensibilisation et d’information pour que les populations sachent que leurs terres ont une valeur vénale qui devrait leur revenir. Il n’y a pas de perte en cela, c’est un jeu gagnant-gagnant.
On sait que les terres appartiennent à l’Etat. Alors, pourquoi les cultivateurs s’opposent aux autorités municipales quand il s’agit de parcelliser des terres ?
Généralement, les cultivateurs ne sont ni les propriétaires ni les dépositaires des champs. Les terres appartiennent à l’Etat. Mais pendant des décennies, ces cultivateurs ont occupé des champs par emprunt ou par location. De toutes les façons, nous ferons de sorte que chaque partie s’en sorte avec le maximum de plus value.
Le Président Wade a lancé un programme de 100 milliards de Fcfa pour la modernisation de Tivaouane. Depuis lors, qu’est-ce que vous avez réalisé dans votre circonscription ?
Une réalisation n’est pas toujours d’ordre physique. Une étude menée est un investissement, une réalisation. Aujourd’hui, nous avons lancé l’ensemble des appels d’offre. Tout est pratiquement terminé et c’était la phase la plus difficile. Un marché à milliards exige qu’on porte l’information au niveau international, donc c’est un appel d’offre international. Il y a un comité technique mis en place que je préside et il a fini d’élaborer les dossiers d’appel d’offre. De plus, il y a certains de nos partenaires qui sont partis en vacances et ils reviendront en mi octobre. Donc les premiers coups de pioche se feront en mi novembre. Ce qui est sûr, c’est qu’avant les élections, nous allons au moins démarrer la construction de la grande résidence Seydi El Hadj Malick.
Certains estiment que le Président Wade a initié ce programme pour acheter la conscience et la confiance des populations, histoire d’obtenir leurs voix en 2012. Qu’en pensez-vous ?
Ce sont justes des accusations gratuites. Au regard des investissements cumulés entre 2000 et maintenant, Tivaouane n’a jamais reçu autant d’investissements. La ville sainte a été créée le 31 décembre 1904 comme commune en étant la 5ème commune du Sénégal. Mais de 1904 à 2000, il n’y a pas eu le 10ème de ce qui est investi entre 2000 et 2011. Donc si le Président Wade nous gratifie de ce programme de 100 milliards, à raison de 20 milliards par an, c’est par générosité. Ce programme coïncide avec le plan « Takkal », ce qui fait que nous risquons de connaitre un léger retard de programmation. Mais ce qui est sûr, c’est qu’en novembre, nous débuterons les travaux, ne serait que la construction de la grande résidence Seydi El Hadj Malick.
A propos du plan « Takkal », on raconte que si Tivaouane ne connait presque pas de délestage, c’est parce que le khalife général des tidianes, El Hadj Mansour Sy, avait appelé Samuel Sarr, alors ministre de l’Energie, pour le menacer de ne plus délester la ville sainte. Confirmez-vous ces propos ?
Non, ce sont juste des histoires qu’on raconte. Le khalife général est suffisamment républicain pour faire pareille déclaration. Nous bénéficions de beaucoup de plus valus dont le centre de Tobène. Lorsqu’on réalisait Tobène, c’était pour qu’entre autre dans la distribution que la ville de Tivaouane ne soit jamais délestée, 12 mois sur 12, quelle qu’en soit la saison. En faisant cette révélation devant le khalife, beaucoup n’avaient pas cru au Président Wade. Aujourd’hui, les faits lui ont donné raison. Ne serait-ce que sur le plan de la fourniture régulière de l’énergie, les habitants de Tivaouane devraient voter massivement pour le candidat Wade.
Que pensez-vous d’Ibrahima Fall ? L’allure avec laquelle il bat campagne, ne risque-t-il pas de faire mal ?
Il ne fera pas mal. Il va bientôt s’essouffler parce que ce n’est pas un homme politique, c’est un universitaire qui a l’habitude de travailler dans des bureaux climatisés ou dans un décor autre que le milieu politique. Je le connais en tant que grand patriote et grand responsable parce que je l’ai trouvé dans certains pays où il a eu à exercer les fonctions de sous-secrétaire d’Etat. Je connais l’homme, je sais qu’il a été emballé dans des activités qu’il ne maîtrise pas trop, car il n’a jamais fait de la politique et il a très tôt commencé sa campagne électorale. Une campagne électorale est coûteuse et exigeante. Le milieu politique est extrêmement glissant et je sais qu’il va s’essouffler bien avant l’ouverture de la campagne électorale et je doute fort qu’il puisse disposer des 10 000 signatures pour valider sa candidature.
Propos recueillis par Pape Matar NDIAYE leral.net