Comment vivez vous à Niamey après votre liberté provisoire ?
C’est une vie de tous les jours hein. Le matin j’amène mes enfants à l’école et je pique directement sur mon bureau situé dans les locaux de la radio Sarawounia FM, une de mes cinq antennes. C’est la vie au quotidien. Je m’informe, je navigue sur le net, j’appelle Rfi, Rfi m’appelle, et puis… bon, le travail continue.
L’on ne vous entend pas depuis lors sur les antennes de Rfi, est que c’est la justice qui vous l’intime ?
Non, il n’y a aucune contrainte judiciaire. La direction de Rfi a estimé que, comme le gouvernement a promis que le jugement sera pour très bientôt, eh bien d’attendre qu’on en finisse, sinon je suis salarié de Rfi, il n’y a aucun problème.
Est-ce que vous avez le droit de voyager ?
Il n’y a aucune restriction. Je reviens comme ça d’un voyage à Paris il y a dix jours. La seule contrainte c’est quand vous êtes sous liberté provisoire et que vous voulez voyager, vous informez le parquet de la date du départ et de celle du retour, qu’il sache en cas de besoin à quelle adresse vous joindre, et cela est une procédure normale.
Avez-vous un message en direction de la presse nationale Africaine et internationale qui vous a soutenu pendant votre séjour en prison ?
Un message de remerciements. N’eût été la mobilisation internationale sous régionale et internationale, je resterais toujours dans les geôles de l’Etat, c’est lui qui m’a fait arrêter. Cela a payé, et je remercie du fond du cœur tous les confrères de l’Afrique de l’Ouest, de l’Afrique centrale, de l’Afrique en général et surtout mes autres confrères de l’occident et de Rfi en particulier. Ils m’ont soutenu du début à la fin, ils n’ont jamais douté de moi et le combat continue.
Au vu des circonstances de votre inculpation et de votre mise en liberté provisoire, vous est-il arrivé de douter de vous-même ?
Honnêtement je n’ai jamais, depuis la prison, douté de mon travail. Je suis journaliste, je suis homme de terrain, je suis reporter, je suis rédacteur en chef, je suis tout quoi. Je continuerai à faire le même travail. Je n’ai jamais été tenté par une quelconque bureaucratie. Je suis chef d’un groupe de presse, mais c’est mon épouse qui en assure la direction. Je suis journaliste et je le resterai.
Qu’est ce qui explique cet acharnement constant des gouvernants et institutions sur la presse ?
Après l’année que j’ai passé derrière les barreaux, je pense que tout simplement ça ne communique pas entre la presse indépendante surtout et les présidents des Etats africains. Si les premiers cercles des chefs d’Etats, ou des premiers ministres ou des gouvernements laissent faire la presse, ce serait beaucoup plus avantageux pour les uns et pour les autres. C’est que les gens sont fermés et ils n’aiment pas voir bouger les choses. Dès que vous écrivez une virgule mal placée, l’on vous interpelle, vous chahute. Je crois qu’il faut communiquer honnêtement.
Une presse libre en Afrique c’est plus qu’un rêve ?
Ce n’est pas un rêve, c’est une réalité. Il faut qu’on arrive à cela. C’est un combat qu’il faut mener et le perpétuer. La presse ne mourra jamais. Ce sont les gouvernements, les dirigeants qui vont passer mais les journalistes et la presse demeureront.
source sud quotidien
C’est une vie de tous les jours hein. Le matin j’amène mes enfants à l’école et je pique directement sur mon bureau situé dans les locaux de la radio Sarawounia FM, une de mes cinq antennes. C’est la vie au quotidien. Je m’informe, je navigue sur le net, j’appelle Rfi, Rfi m’appelle, et puis… bon, le travail continue.
L’on ne vous entend pas depuis lors sur les antennes de Rfi, est que c’est la justice qui vous l’intime ?
Non, il n’y a aucune contrainte judiciaire. La direction de Rfi a estimé que, comme le gouvernement a promis que le jugement sera pour très bientôt, eh bien d’attendre qu’on en finisse, sinon je suis salarié de Rfi, il n’y a aucun problème.
Est-ce que vous avez le droit de voyager ?
Il n’y a aucune restriction. Je reviens comme ça d’un voyage à Paris il y a dix jours. La seule contrainte c’est quand vous êtes sous liberté provisoire et que vous voulez voyager, vous informez le parquet de la date du départ et de celle du retour, qu’il sache en cas de besoin à quelle adresse vous joindre, et cela est une procédure normale.
Avez-vous un message en direction de la presse nationale Africaine et internationale qui vous a soutenu pendant votre séjour en prison ?
Un message de remerciements. N’eût été la mobilisation internationale sous régionale et internationale, je resterais toujours dans les geôles de l’Etat, c’est lui qui m’a fait arrêter. Cela a payé, et je remercie du fond du cœur tous les confrères de l’Afrique de l’Ouest, de l’Afrique centrale, de l’Afrique en général et surtout mes autres confrères de l’occident et de Rfi en particulier. Ils m’ont soutenu du début à la fin, ils n’ont jamais douté de moi et le combat continue.
Au vu des circonstances de votre inculpation et de votre mise en liberté provisoire, vous est-il arrivé de douter de vous-même ?
Honnêtement je n’ai jamais, depuis la prison, douté de mon travail. Je suis journaliste, je suis homme de terrain, je suis reporter, je suis rédacteur en chef, je suis tout quoi. Je continuerai à faire le même travail. Je n’ai jamais été tenté par une quelconque bureaucratie. Je suis chef d’un groupe de presse, mais c’est mon épouse qui en assure la direction. Je suis journaliste et je le resterai.
Qu’est ce qui explique cet acharnement constant des gouvernants et institutions sur la presse ?
Après l’année que j’ai passé derrière les barreaux, je pense que tout simplement ça ne communique pas entre la presse indépendante surtout et les présidents des Etats africains. Si les premiers cercles des chefs d’Etats, ou des premiers ministres ou des gouvernements laissent faire la presse, ce serait beaucoup plus avantageux pour les uns et pour les autres. C’est que les gens sont fermés et ils n’aiment pas voir bouger les choses. Dès que vous écrivez une virgule mal placée, l’on vous interpelle, vous chahute. Je crois qu’il faut communiquer honnêtement.
Une presse libre en Afrique c’est plus qu’un rêve ?
Ce n’est pas un rêve, c’est une réalité. Il faut qu’on arrive à cela. C’est un combat qu’il faut mener et le perpétuer. La presse ne mourra jamais. Ce sont les gouvernements, les dirigeants qui vont passer mais les journalistes et la presse demeureront.
source sud quotidien