L’affaire Macky Sall continue de faire des victimes. Pendant que les proches de l’ancien président de l’Assemblée nationale subissent le rouleau compresseur avec des convocations tout azimut par les autorités policières, dans le cadre d’une affaire de blanchiment d’argent, les ressortissants sénégalais au Gabon commencent à ressentir les contrecoups du malheur qui frappe l’ex-maire de Fatick. De sources dignes de foi, nos compatriotes établis au Gabon vivent un calvaire sans précédent avec la police de ce pays. En effet, selon celles-là, la communauté sénégalaise subit des persécutions policières au pays d’Omar Bongo, au point de ne savoir où donner de la tête. Le contrôle vis-à-vis des étrangers, particulièrement des Sénégalais, est devenu plus strict depuis que ladite affaire a éclaté. ‘Nous sommes vraiment fatigués, on nous traque de toute part pour vérifier si nous sommes en règle par rapport à notre séjour’, lâche, irrité, A. Ly avec qui nous nous sommes entretenu au téléphone de Libreville. A en croire notre interlocuteur, ces compatriotes qui ont la malchance de recevoir la visite inopinée des policiers sont obligés de débourser cent mille francs Cfa s’ils ne sont pas détenteurs d’un titre de séjour. Le cas échéant, ils ne sont tenus de donner que cinquante mile francs. ‘En tout état de cause, vous êtes obligé de casquer pour échapper’, confie A. Ly. Même si une telle situation n’est pas étrangère aux Sénégalais vivant en terre gabonaise, reconnaît ce dernier, il y a lieu de s’interroger, selon lui, sur les mobiles de la recrudescence du contrôle exercé sur les étrangers et les montants exigés pour échapper aux filets des policiers. Cette difficile situation oblige nos compatriotes à fuir la capitale gabonaise pour aller s’installer dans des provinces telles que Woleu-Ntem, Bitam, Oyem (frontalière avec le Cameroun). De l’avis de A. Ly, cela leur cause un préjudice matériel et moral énorme. Entre cette situation et l’affaire Macky Sall qui continue de faire des vagues, il n’y a qu’un pas que les Sénégalais du Gabon ont vite fait de franchir. Nos compatriotes ne doutent point que les problèmes qu’ils rencontrent actuellement ont un lien avec l’affaire du blanchiment d’argent dans laquelle sont impliqués l’ancien président de l’Assemblée nationale et un des leurs, en l’occurrence, Abdoulaye Saly Sall. Et, selon eux, le fait que les plus hautes autorités sénégalaises insinuent l’implication dans cette affaire du président Bongo, sans le citer, est la source de leurs malheurs actuels. Et la communauté sénégalaise du Gabon de craindre le pire. C’est la raison pour laquelle, confie-t-on, nos compatriotes ont pris leurs dispositions pour parer à toute éventualité. Ces Sénégalais se disent d’autant plus inquiets qu’ils n’écartent aucune forme de réaction du peuple gabonais à leur endroit.
La dernière sortie du porte-parole du président Bongo, sur les ondes de la Rfm, est-elle de nature à conforter nos compatriotes ? On peut le craindre. En effet, dans sa réaction à cette affaire de blanchiment d’argent, Lazo Lazar Habourner soutient que ‘le président Bongo a coutume de dire qu’il n’agit jamais, il est comme un boxeur, il contre attaque simplement’. Faut-il alors croire que les autorités gabonaises ont différé leur réaction ? En tout cas, ce qui aurait pu causer, sous d’autres cieux, un incident, voire une rupture diplomatique, a été, plutôt, bien géré, jusque-là, par les deux parties. Dakar et Libreville semblent comprendre qu’à l’heure de la gestation d’un gouvernement d’union africaine, une telle situation est à écarter. D’où l’empressement du président Wade à envoyer un émissaire auprès de son homologue gabonais pour arrondir les angles. Ce dernier n’a pas été, également, en reste puisqu’ayant pris l’affaire, comme l’a dit son porte-parole, ‘avec beaucoup de sportivité’.
source walfadjri
La dernière sortie du porte-parole du président Bongo, sur les ondes de la Rfm, est-elle de nature à conforter nos compatriotes ? On peut le craindre. En effet, dans sa réaction à cette affaire de blanchiment d’argent, Lazo Lazar Habourner soutient que ‘le président Bongo a coutume de dire qu’il n’agit jamais, il est comme un boxeur, il contre attaque simplement’. Faut-il alors croire que les autorités gabonaises ont différé leur réaction ? En tout cas, ce qui aurait pu causer, sous d’autres cieux, un incident, voire une rupture diplomatique, a été, plutôt, bien géré, jusque-là, par les deux parties. Dakar et Libreville semblent comprendre qu’à l’heure de la gestation d’un gouvernement d’union africaine, une telle situation est à écarter. D’où l’empressement du président Wade à envoyer un émissaire auprès de son homologue gabonais pour arrondir les angles. Ce dernier n’a pas été, également, en reste puisqu’ayant pris l’affaire, comme l’a dit son porte-parole, ‘avec beaucoup de sportivité’.
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