Peu de temps après, à Alexandrie et à Port-Saïd, des affrontements ont opposé des manifestants anti-Moubarak à des manifestants pro-gouvernementaux. La situation était encore confuse mardi soir, mais à Alexandrie des coups de feu ont été tirés en l'air et l'on pouvait voir un char tenter de faire reculer la foule, d'après des images de la chaîne d'information Al-Jazira.
"Je le dis en toute sincérité, et sans tenir compte de la situation actuelle, je ne comptais pas me présenter à un nouveau mandat présidentiel", a-t-il déclaré dans un discours très attendu retransmis à la télévision, après huit jours de contestation populaire sans précédent contre son régime. "J'ai passé assez de temps à servir l'Egypte et son peuple, a-t-il ajouté. Je n'ai jamais demandé le pouvoir."
L'annonce de M. Moubarak est "importante", mais il n'est pas sûr qu'elle suffise à satisfaire les manifestants, a commenté mardi soir un haut responsable américain. Barack Obama doit s'exprimer dans la nuit sur le sujet. Sur CNN, l'opposant égyptien Mohamed ElBaradei a récusé les promesses de M. Moubarak et dénoncé une "ruse".
M. Moubarak a par ailleurs appelé le Parlement à "débattre d'un amendement aux articles 76 et 77 de la Constitution pour changer les conditions de la candidature à la présidentielle et limiter les mandats". L'article 76, controversé, a été amendé en 2007 : il établit des conditions strictes pour se présenter à la présidentielle, notamment pour les indépendants, qui doivent réunir les parrainages de 250 élus émanant de trois institutions différentes, toutes dominées par le parti au pouvoir. L'article 77 établit la durée du mandat à six ans, pour un nombre illimité de mandats.
"LE PRÉSIDENT EST TRÈS TÊTU, MAIS NOUS SOMMES PLUS TÊTUS QUE LUI"
Enfin, Hosni Moubarak a appelé au calme après une journée de très forte mobilisation, au cours de laquelle plus d'un million de personnes ont manifesté contre le régime en place dans toute l'Egypte.
"Je demande aux services de contrôle de prendre les mesures nécessaires pour poursuivre ceux qui ont été responsables de l'insécurité que vit l'Egypte et à l'origine des pillages et des destructions", a-t-il déclaré. "Ma première responsabilité maintenant est de ramener la sécurité et la stabilité à la patrie pour assurer la transition pacifique du pouvoir", a dit le chef de l'Etat.
Aussitôt après son discours, des milliers de manifestants réunis dans le centre du Caire ont demandé de nouveau le départ immédiat de M. Moubarak. "Dégage ! Dégage !", ont-ils scandé. "Le président est très têtu, mais nous sommes plus têtus que lui. Nous ne quitterons pas la place" Tahrir , épicentre de la mobilisation, a déclaré par haut-parleur un leader de la contestation.
"L'HISTOIRE ME JUGERA"
Le président égyptien a enfin dit qu'il était "fier des longues années qu'il a passées au service de l'Egypte et de son peuple", et assuré qu'il "mourra sur le sol égyptien". "Ce pays, j'y ai vécu, j'ai fait la guerre pour lui, et l'Histoire me jugera", a-t-il dit.
Par ailleurs, la chaîne de télévision Al-Arabiya, à Dubaï, a annoncé que l'ancien ministre de l'intérieur égyptien Habib Al-Adli sera traduit devant un tribunal militaire, mais l'information n'a pas été confirmée de source officielle.
"Je le dis en toute sincérité, et sans tenir compte de la situation actuelle, je ne comptais pas me présenter à un nouveau mandat présidentiel", a-t-il déclaré dans un discours très attendu retransmis à la télévision, après huit jours de contestation populaire sans précédent contre son régime. "J'ai passé assez de temps à servir l'Egypte et son peuple, a-t-il ajouté. Je n'ai jamais demandé le pouvoir."
L'annonce de M. Moubarak est "importante", mais il n'est pas sûr qu'elle suffise à satisfaire les manifestants, a commenté mardi soir un haut responsable américain. Barack Obama doit s'exprimer dans la nuit sur le sujet. Sur CNN, l'opposant égyptien Mohamed ElBaradei a récusé les promesses de M. Moubarak et dénoncé une "ruse".
M. Moubarak a par ailleurs appelé le Parlement à "débattre d'un amendement aux articles 76 et 77 de la Constitution pour changer les conditions de la candidature à la présidentielle et limiter les mandats". L'article 76, controversé, a été amendé en 2007 : il établit des conditions strictes pour se présenter à la présidentielle, notamment pour les indépendants, qui doivent réunir les parrainages de 250 élus émanant de trois institutions différentes, toutes dominées par le parti au pouvoir. L'article 77 établit la durée du mandat à six ans, pour un nombre illimité de mandats.
"LE PRÉSIDENT EST TRÈS TÊTU, MAIS NOUS SOMMES PLUS TÊTUS QUE LUI"
Enfin, Hosni Moubarak a appelé au calme après une journée de très forte mobilisation, au cours de laquelle plus d'un million de personnes ont manifesté contre le régime en place dans toute l'Egypte.
"Je demande aux services de contrôle de prendre les mesures nécessaires pour poursuivre ceux qui ont été responsables de l'insécurité que vit l'Egypte et à l'origine des pillages et des destructions", a-t-il déclaré. "Ma première responsabilité maintenant est de ramener la sécurité et la stabilité à la patrie pour assurer la transition pacifique du pouvoir", a dit le chef de l'Etat.
Aussitôt après son discours, des milliers de manifestants réunis dans le centre du Caire ont demandé de nouveau le départ immédiat de M. Moubarak. "Dégage ! Dégage !", ont-ils scandé. "Le président est très têtu, mais nous sommes plus têtus que lui. Nous ne quitterons pas la place" Tahrir , épicentre de la mobilisation, a déclaré par haut-parleur un leader de la contestation.
"L'HISTOIRE ME JUGERA"
Le président égyptien a enfin dit qu'il était "fier des longues années qu'il a passées au service de l'Egypte et de son peuple", et assuré qu'il "mourra sur le sol égyptien". "Ce pays, j'y ai vécu, j'ai fait la guerre pour lui, et l'Histoire me jugera", a-t-il dit.
Par ailleurs, la chaîne de télévision Al-Arabiya, à Dubaï, a annoncé que l'ancien ministre de l'intérieur égyptien Habib Al-Adli sera traduit devant un tribunal militaire, mais l'information n'a pas été confirmée de source officielle.