En privé comme en public, Moustapha Niasse, leader de l’Afp, Amath Dansokho du Pit et Abdoulaye Bathily chef de fil de la Ligue démocratique clament le même regret : celui d’avoir convaincu Wade, en 2000, de croiser le fer avec le candidat socialiste Abdou Diouf et les efforts qu’ils ont fourni pour qu’il devienne président du Sénégal. Ils demandent pardon aux Sénégalais, pour la corruption que pratique Me Wade, les millions qu’il dilapide, sa restriction des libertés démocratiques, la fascisation de son régime et la dévaluation des institutions qu’il a créée. Les trois leaders de partis reconnaissent être co-responsables de la cherté de la vie, du fait de la gabegie du régime. Ils s’étaient trompés sur l’homme Wade, sous le règne duquel les crimes et les agressions sont devenus monnaie courante ; avec à la clef l’impunité pour les délinquants commandités par le régime. Ils se sentent mal face aux délestages. Ils ont honte devant les jeunes, auxquels Me Wade avait promis des emplois ; faute desquels cette frange de la population brave la mer et la mort pour s’éloigner du Sénégal. Ce sont pour toutes ces raisons et bien d’autres que Amath Dansokho a juré de consacrer ses dernières énergies pour le départ de Wade de la tête du Sénégal ; une République que Wade veut rabaisser à une monarchie. Il se faisait l’écho de ses deux compagnons. Leurs sentiments sont probablement partagés par tous les chefs de partis qui étaient engagés dans le Fal et les militants de Wade qui l’ont quitté ou le critiquent. Est-ce le cas du professeur Iba Der Thiam, qui a dissous sa Convention des démocrates et patriotes dans le Pds pour un poste inamovible 1er vice-président de l’Hémicycle, depuis 2001 ? En tout cas, bien de ses compatriotes ont fini de tourner le dos à son mentor Wade.
La Redaction XIBAR.NET
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