Crasseux, squelettique, infesté par les vers, abandonné dans la rue et se nourrissant de détritus qu’il trouvait ou que de rares personnes voulaient bien lui lancer… On ne parle pas d’un animal abandonné, mais d’un garçonnet de deux ans. La presse anglo-saxonne s’est emparée de cette histoire racontée par Anja Ringgren Lovén sur sa page Facebook. Cette Danoise a découvert l’enfant dans les rues de Lagos, la principale ville du Nigeria. Depuis 8 mois, il errait seul, complètement nu dans cette mégapole de plus de 12 millions d’habitants. L’enfant avait été rejeté par sa famille car… accusé d’être un sorcier. Un phénomène courant dans certaines régions d’Afrique. Anja Ringgren Lovén, qui a créé il y a trois ans un centre pour orphelins au Nigeria, a pris en charge l’enfant pour l’emmener dans un hôpital où il a pu être soigné. «On espère que son état va se stabiliser. On lui fait une transfusion sanguine chaque jour pour qu’il puisse recevoir des globules rouges, racontait-elle le 2 février sur sa page Facebook. Il a de nombreux vers dans ses selles et cela provoque des douleurs. Mais il mange et il sort même un peu chaque jour.»
Dans les jours qui ont suivi, l’enfant que sa bienfaitrice a nommé David Hope (pour «espoir»), réagissait bien aux traitements. Et le 6 février, il pouvait rentrer à l’orphelinat géré par la fondation créée par Anja Ringgren Lovén: African Children’s Aid Education and Development Foundation. «Aujourd’hui, il a pu s’asseoir et il nous sourit, écrivait-elle ce jour-là. C’est un petit garçon fort. Le voir s’asseoir et être capable de jouer avec mon propre fils est sans doute la plus belle expérience de ma vie!»
«Enfants sorciers»: un phénomène qui augmente selon l’UNICEF
Le phénomène des enfants accusés de sorcellerie est malheureusement courant dans certaines régions d’Afrique. Selon un rapport du bureau régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre qui date de 2010, rien qu’à Kinshasa, les enfants abandonnés pour cause de «sorcellerie» étaient plus de 23 000 à l’époque!
«Et le nombre d’enfants accusés de sorcellerie augmente dans certains pays d’Afrique et de fait augmentent également le nombre d’enfants victimes de violence physique ou psychologique extrême liées à ce phénomène», indiquait ce même rapport. À cela, souligne l’UNICEF, des «pasteurs-prophètes», notamment des Églises pentecôtistes, ont attisé et renforcé des croyances populaires pour créer un business lucratif avec l’exorcisme.
Dans les jours qui ont suivi, l’enfant que sa bienfaitrice a nommé David Hope (pour «espoir»), réagissait bien aux traitements. Et le 6 février, il pouvait rentrer à l’orphelinat géré par la fondation créée par Anja Ringgren Lovén: African Children’s Aid Education and Development Foundation. «Aujourd’hui, il a pu s’asseoir et il nous sourit, écrivait-elle ce jour-là. C’est un petit garçon fort. Le voir s’asseoir et être capable de jouer avec mon propre fils est sans doute la plus belle expérience de ma vie!»
«Enfants sorciers»: un phénomène qui augmente selon l’UNICEF
Le phénomène des enfants accusés de sorcellerie est malheureusement courant dans certaines régions d’Afrique. Selon un rapport du bureau régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre qui date de 2010, rien qu’à Kinshasa, les enfants abandonnés pour cause de «sorcellerie» étaient plus de 23 000 à l’époque!
«Et le nombre d’enfants accusés de sorcellerie augmente dans certains pays d’Afrique et de fait augmentent également le nombre d’enfants victimes de violence physique ou psychologique extrême liées à ce phénomène», indiquait ce même rapport. À cela, souligne l’UNICEF, des «pasteurs-prophètes», notamment des Églises pentecôtistes, ont attisé et renforcé des croyances populaires pour créer un business lucratif avec l’exorcisme.