Les populations sont encore descendues dans la rue. Elles ont vigoureusement manifesté leur ras-le-bol et leur colère face aux coupures de courant récurrentes et incessantes. Les jeunes ont brûlé des pneus sur la route et saccagé tout sur leur passage. Aux HLM, c’est un bus de la société de transport en commun Dakar Dem Dikk qui paie la note des errements de la Sénélec avec les délestages intempestifs. Pendant plus d’une heure, ces jeunes ont semé la pluie et le beau temps sur les principales artères perturbant toute la circulation. Très vite le mouvement de colère s’est répandu dans les autres quartiers environnants. Ainsi, Niarry Tally, Castors et même la cité des eaux sont entrés dans la dense. Tout ce périmètre est en feu. Des pneus et branches brûlés, véhicules déviés ou aux vitres cassés, c’est le décor qui s’offre aux passants et usagers.
Les forces de l’ordre ne pouvant se concentrer sur un seul foyer de tension, elles se sont dispersées tout en laissant le gros de la troupe à Niarry Tally où le mouvement de révolte était plus intense. Aux HLM, deux véhicules 4X4 remplis d’éléments du Groupement Mobile d’Intervention (GMI) ont tenté de disperser la foule. Une course poursuite et des jets de pierres et de grenades lacrymogènes entre manifestants et policiers s’en est suivie. L’air est, à cet effet, irrespirable parce que pollué par l’odeur acre des grenades lacrymogènes.
A quelques mètres de la poste de Niary Tally située à proximité du jet d’eau, jeune âgé d’environ trente ans qui accepte de nous parler. Haletant, torse nu et des pierres à la main, le jeune homme a prévenu : «ceci n’est qu’un avertissement. Que les autorités se le tiennent pour dit ; d’autres actions suivront dans quelques jours si rien n’est fait d’ici là». Un de ses camarades d’inviter les jeunes des autres quartiers de Dakar et de la banlieue d’entrer dans la danse et de refuser le diktat de la Sénélec et des autorités étatiques. Ils ont ainsi promis l’enfer au régime si la situation ne s’arrange pas sous peu.
Jean Louis Djiba pressafrik
Les forces de l’ordre ne pouvant se concentrer sur un seul foyer de tension, elles se sont dispersées tout en laissant le gros de la troupe à Niarry Tally où le mouvement de révolte était plus intense. Aux HLM, deux véhicules 4X4 remplis d’éléments du Groupement Mobile d’Intervention (GMI) ont tenté de disperser la foule. Une course poursuite et des jets de pierres et de grenades lacrymogènes entre manifestants et policiers s’en est suivie. L’air est, à cet effet, irrespirable parce que pollué par l’odeur acre des grenades lacrymogènes.
A quelques mètres de la poste de Niary Tally située à proximité du jet d’eau, jeune âgé d’environ trente ans qui accepte de nous parler. Haletant, torse nu et des pierres à la main, le jeune homme a prévenu : «ceci n’est qu’un avertissement. Que les autorités se le tiennent pour dit ; d’autres actions suivront dans quelques jours si rien n’est fait d’ici là». Un de ses camarades d’inviter les jeunes des autres quartiers de Dakar et de la banlieue d’entrer dans la danse et de refuser le diktat de la Sénélec et des autorités étatiques. Ils ont ainsi promis l’enfer au régime si la situation ne s’arrange pas sous peu.
Jean Louis Djiba pressafrik