Qu’on se l’avoue ou pas, l’été se présente, pour le gouvernement, sous des auspices alarmants. Très attendu plus d’une semaine sur la désignation de son candidat pour la présidentielle de 2024, Macky Sall, sans doute, en proie à un choix à l’allure cornélienne, fait face au retour des disparus et autres chavirements d’embarcations de jeunes candidats à l’Eldorado européen. Des ministres se relaient chez les familles endeuillées pour présenter les condoléances du gouvernement. D’abord, le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome s’est rendu jeudi dernier, 13 Juillet 2023, à Saint-Louis.
Le but de sa visite était de présenter les condoléances du chef de l’Etat, Macky Sall et s’enquérir de l’état de rescapés de la pirogue, qui a coulé la veille, à l’embouchure du fleuve Sénégal. Au total, huit corps ont été repêchés et quatre blessés dénombrés. La ville de Rufisque bat le record des morts. Le décompte macabre s’élève à 18 morts.
Leur embarcation a fait naufrage aux larges du Maroc. Quarante-sept rescapés ont été pris en charge à Dakhla, avec des conditions précaires, selon la RFM. La dernière mauvaise nouvelle vient de Ouakam. Une embarcation a, en effet, échoué aux abords de la Mosquée de la Divinité, en plein coeur de Dakar, la capitale sénégalaise. On dénombre plus d'une quinzaine de morts et des disparus, dont on ignore le nombre .
La recrudescence du phénomène « barsa ou barsaq » conduit à s’interroger sur l'efficacité du dispositif de surveillance des côtes. Le dispositif de sécuritaire est-il fiable ? On peut raisonnablement en douter. Dans le dernier communiqué du Conseil des ministres, le chef de l’Etat « a demandé au Gouvernement d’intensifier les contrôles au niveau des zones et sites potentiels de départ des candidats à l’immigration clandestine , mais également de déployer l’ensemble des dispositifs de surveillance, de sensibilisation et d’accompagnement des jeunes, à travers le renforcement des actions publiques multisectorielles de lutte contre l’émigration clandestine ».
Bien avant 2020, le Président Macky Sall, avait insisté, en Conseil des ministres, auprès des ministres concernés et des forces de défense et de sécurité, sur la nécessité impérative et systématique de renforcer les dispositifs de surveillance et de contrôle de l’espace maritime national, et particulièrement, du littoral. Il faudra, selon le chef de l'Etat, mettre l’accent sur les zones de pêche qui sont les principaux points de départ des migrants clandestins. Le même discours se répète sans produire l’effet escompté. Les candidats à l’émigration irrégulière sont toujours déterminés à faire de leur rêve, une réalité. Outre la défaillance de la surveillance des points de départs, nombre d’acteurs s’interrogent, à juste raison, sur la qualité de la réponse apportée à la question.
Le chômage étant l'une des causes de départ. Chaque année, pas moins de 300 000 jeunes arrivent aux portes de l'emploi. Les jeunes qui n'ont pas d'emploi, même ceux qui en ont, sont dans une précarité qui ne leur permet pas de couvrir leurs besoins et ceux de leurs familles, fait savoir un juriste, estimant par ailleurs que les financements de l'État sont très symboliques, comparés au nombre de projets des jeunes. Il pointe du doigt l'insuffisance des ressources accordés aux jeunes, l’insuffisance des budgets et des politiques.
D'après "Point Actu", des structures comme l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes (Anpej) peinent à freiner le mal. Il en est de même d’une structure comme la Der. La Délégation à l’entrepreneuriat rapide, mise en place pour lever les contraintes de financement auxquelles les femmes et les jeunes sont confrontés dans le développement de leurs activités, tarde à convaincre. Avec l’objectif de financer plus de 50.000 entrepreneurs par an et de créer 100.000 emplois directs et 200.000 emplois indirects par an, la DER s’appuie sur un partenariat diversifié et la mise en place de mécanismes de financement adaptés , fait-on savoir sur la plateforme de cette organisation.
Le ministère auprès du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, abrite, lui, le Bureau d’accueil, d’orientation et de suivi dans le dispositif de la gouvernance de la migration. Le BAOS est installé dans les 14 régions. Son travail consiste à encourager le retour volontaire et à la réintégration durable des migrants. En dehors des proclamations d’intention du genre à exprimer « la volonté du ministère d’apporter des réponses appropriées à la problématique de la migration », des résultats concrets sur la recrudescence du phénomène, ne se voient pas encore.
Le Chef de l’État l’a compris. Lui qui avait donné, en Conseil des ministres (Alioune Ndoye), des instructions au ministre des Pêches et de l’Économie maritime, pour accentuer la sensibilisation des acteurs de la pêche sur les problématiques de sécurité en mer.
Le dispositif de la communication semble, en effet, faire défaillance. Les Associations sportives et culturelles (Asc), solides vecteurs d’informations et relais efficaces de la sensibilisation, ne sont, pas, suffisamment mises à contribution. C’est qu’en réalité, explique le sociologue Peinda Ndiaye Diouf, « le mal est encore plus profond, puisque certains candidats à l'émigration ont été encouragé par leurs parents, qui, parfois, déboursent énormément de moyens pour ce voyage risqué ». Elle ajoute : « pourquoi les femmes sont de plus en plus derrière leurs enfants pour les pousser à sortir du pays ? Elles pensent que le jeune qui part, va sortir toute la famille de la pauvreté ».
Autre défaillance du dispositif de lutte contre l’émigration clandestine : l’assistance psychologique. Nombre de migrants revenus de leur désillusio,n sont laissés à eux-mêmes. Quelques-uns sont la risée du voisinage, accentuant le choc et exacerbant l’obstination à réaliser leur rêve, à tout prix.
Le but de sa visite était de présenter les condoléances du chef de l’Etat, Macky Sall et s’enquérir de l’état de rescapés de la pirogue, qui a coulé la veille, à l’embouchure du fleuve Sénégal. Au total, huit corps ont été repêchés et quatre blessés dénombrés. La ville de Rufisque bat le record des morts. Le décompte macabre s’élève à 18 morts.
Leur embarcation a fait naufrage aux larges du Maroc. Quarante-sept rescapés ont été pris en charge à Dakhla, avec des conditions précaires, selon la RFM. La dernière mauvaise nouvelle vient de Ouakam. Une embarcation a, en effet, échoué aux abords de la Mosquée de la Divinité, en plein coeur de Dakar, la capitale sénégalaise. On dénombre plus d'une quinzaine de morts et des disparus, dont on ignore le nombre .
La recrudescence du phénomène « barsa ou barsaq » conduit à s’interroger sur l'efficacité du dispositif de surveillance des côtes. Le dispositif de sécuritaire est-il fiable ? On peut raisonnablement en douter. Dans le dernier communiqué du Conseil des ministres, le chef de l’Etat « a demandé au Gouvernement d’intensifier les contrôles au niveau des zones et sites potentiels de départ des candidats à l’immigration clandestine , mais également de déployer l’ensemble des dispositifs de surveillance, de sensibilisation et d’accompagnement des jeunes, à travers le renforcement des actions publiques multisectorielles de lutte contre l’émigration clandestine ».
Bien avant 2020, le Président Macky Sall, avait insisté, en Conseil des ministres, auprès des ministres concernés et des forces de défense et de sécurité, sur la nécessité impérative et systématique de renforcer les dispositifs de surveillance et de contrôle de l’espace maritime national, et particulièrement, du littoral. Il faudra, selon le chef de l'Etat, mettre l’accent sur les zones de pêche qui sont les principaux points de départ des migrants clandestins. Le même discours se répète sans produire l’effet escompté. Les candidats à l’émigration irrégulière sont toujours déterminés à faire de leur rêve, une réalité. Outre la défaillance de la surveillance des points de départs, nombre d’acteurs s’interrogent, à juste raison, sur la qualité de la réponse apportée à la question.
Le chômage étant l'une des causes de départ. Chaque année, pas moins de 300 000 jeunes arrivent aux portes de l'emploi. Les jeunes qui n'ont pas d'emploi, même ceux qui en ont, sont dans une précarité qui ne leur permet pas de couvrir leurs besoins et ceux de leurs familles, fait savoir un juriste, estimant par ailleurs que les financements de l'État sont très symboliques, comparés au nombre de projets des jeunes. Il pointe du doigt l'insuffisance des ressources accordés aux jeunes, l’insuffisance des budgets et des politiques.
D'après "Point Actu", des structures comme l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes (Anpej) peinent à freiner le mal. Il en est de même d’une structure comme la Der. La Délégation à l’entrepreneuriat rapide, mise en place pour lever les contraintes de financement auxquelles les femmes et les jeunes sont confrontés dans le développement de leurs activités, tarde à convaincre. Avec l’objectif de financer plus de 50.000 entrepreneurs par an et de créer 100.000 emplois directs et 200.000 emplois indirects par an, la DER s’appuie sur un partenariat diversifié et la mise en place de mécanismes de financement adaptés , fait-on savoir sur la plateforme de cette organisation.
Le ministère auprès du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, abrite, lui, le Bureau d’accueil, d’orientation et de suivi dans le dispositif de la gouvernance de la migration. Le BAOS est installé dans les 14 régions. Son travail consiste à encourager le retour volontaire et à la réintégration durable des migrants. En dehors des proclamations d’intention du genre à exprimer « la volonté du ministère d’apporter des réponses appropriées à la problématique de la migration », des résultats concrets sur la recrudescence du phénomène, ne se voient pas encore.
Le Chef de l’État l’a compris. Lui qui avait donné, en Conseil des ministres (Alioune Ndoye), des instructions au ministre des Pêches et de l’Économie maritime, pour accentuer la sensibilisation des acteurs de la pêche sur les problématiques de sécurité en mer.
Le dispositif de la communication semble, en effet, faire défaillance. Les Associations sportives et culturelles (Asc), solides vecteurs d’informations et relais efficaces de la sensibilisation, ne sont, pas, suffisamment mises à contribution. C’est qu’en réalité, explique le sociologue Peinda Ndiaye Diouf, « le mal est encore plus profond, puisque certains candidats à l'émigration ont été encouragé par leurs parents, qui, parfois, déboursent énormément de moyens pour ce voyage risqué ». Elle ajoute : « pourquoi les femmes sont de plus en plus derrière leurs enfants pour les pousser à sortir du pays ? Elles pensent que le jeune qui part, va sortir toute la famille de la pauvreté ».
Autre défaillance du dispositif de lutte contre l’émigration clandestine : l’assistance psychologique. Nombre de migrants revenus de leur désillusio,n sont laissés à eux-mêmes. Quelques-uns sont la risée du voisinage, accentuant le choc et exacerbant l’obstination à réaliser leur rêve, à tout prix.