Ils avaient pris la décision en bureau exécutif de se rendre vendredi prochain devant les grilles du Palais présidentiel pour manifester leur désarroi. Mais d’aucuns parmi les ex-agents de la Sotrac, visiblement désorientés, n’ont pu attendre cette date. Ils ont préféré s’enfermer dans une mosquée, située à la Liberté V pour entamer une grève de la faim. Il n’empêche que le vendredi prochain, hommes, femmes et enfants des familles de l’ex-Sotrac iront perturber la quiétude du Boulevard de la République où se trouve le Palais du président Wade. Les ex-agents de la défunte société de transport, Sotrac, entendent ainsi passer à une vitesse supérieure dans le déroulement de leur plan d’action. Et cette fois-ci, le pire est à prévoir si l’on se fie aux propos tenus par leur porte-parole, Babacar Ndir.Ce dernier confie : ‘les camarades en ont marre, ils sont à bout’. Parmi les quinze personnes qui ont décidé de tourner le dos à la nourriture, on dénombre huit femmes. Ces mères de familles réaffirment, ainsi, le ‘soutien indéfectible’ qu’elles ont toujours apporté à leurs maris depuis la liquidation de la Sotrac en 1998.
Dix-neuf mois de service minimum, 81 mois de différentiel de salaire et des préjudices, soit une rondelette somme de 29,5 milliards, leur seraient dus par l’Etat. Ce dernier, devant l’incapacité de payer cette somme, avait opposé un niet catégorique. Les travailleurs pour donner plus de chance aux négociations, avaient décidé alors d’enlever de cette somme la part dévolue aux préjudices. Il ne restait dès lors que les salaires qui équivalent à 15 milliards de francs cfa. Des salaires derrière lesquels ils courent toujours. Pis, reconnaissant les multiples efforts fournis par les ex-agents, l’agent judiciaire de l’Etat leur notifiera, rapporte Babacar Ndir, que malgré tout, si paiement il y aura, il sera inscrit dans le budget 2009-2010.
Le porte-parole des ex-agents informe également que le Premier ministre leur avait pourtant dit que si le médiateur, après enquête, parvenait à reconnaître les revendications, il appellera le ministre des Finances pour exécution. Ce qui est déjà fait, confirme Babacar Ndir qui pointe un doigt accusateur sur le ministère des Finances qu’il accuse de refuser d’exécuter cet ordre du Premier ministre.
Face à ce ‘manque de considération’, les stratégies de lutte vont changer, confie le porte-parole du Collectif des ex-agents de la Sotrac. Et le rassemblement de ce vendredi au Palais ne sera qu’une petite facette de la monstrueuse machine mise en branle pour entrer dans leur droit. Pour l’instant, les camarades de Babacar Ndir, massés dans la petite mosquée du Terminus Liberté V, entendent amener les autorités étatiques à cesser le ‘dilatoire’.
Amadou NDIAYE
source walfadjri
Dix-neuf mois de service minimum, 81 mois de différentiel de salaire et des préjudices, soit une rondelette somme de 29,5 milliards, leur seraient dus par l’Etat. Ce dernier, devant l’incapacité de payer cette somme, avait opposé un niet catégorique. Les travailleurs pour donner plus de chance aux négociations, avaient décidé alors d’enlever de cette somme la part dévolue aux préjudices. Il ne restait dès lors que les salaires qui équivalent à 15 milliards de francs cfa. Des salaires derrière lesquels ils courent toujours. Pis, reconnaissant les multiples efforts fournis par les ex-agents, l’agent judiciaire de l’Etat leur notifiera, rapporte Babacar Ndir, que malgré tout, si paiement il y aura, il sera inscrit dans le budget 2009-2010.
Le porte-parole des ex-agents informe également que le Premier ministre leur avait pourtant dit que si le médiateur, après enquête, parvenait à reconnaître les revendications, il appellera le ministre des Finances pour exécution. Ce qui est déjà fait, confirme Babacar Ndir qui pointe un doigt accusateur sur le ministère des Finances qu’il accuse de refuser d’exécuter cet ordre du Premier ministre.
Face à ce ‘manque de considération’, les stratégies de lutte vont changer, confie le porte-parole du Collectif des ex-agents de la Sotrac. Et le rassemblement de ce vendredi au Palais ne sera qu’une petite facette de la monstrueuse machine mise en branle pour entrer dans leur droit. Pour l’instant, les camarades de Babacar Ndir, massés dans la petite mosquée du Terminus Liberté V, entendent amener les autorités étatiques à cesser le ‘dilatoire’.
Amadou NDIAYE
source walfadjri