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En attendant l’arrivée Wade dans la banlieue : Des cartes d’électeur contre 25 kg de riz par foyer

Les auxiliaires du Pds pensaient, sans doute, bien faire en répandant du riz dans les foyers de la banlieue, avant l’arrivée du Président Wade. L’ennui est que la mauvaise qualité de ce riz et les circonstances de cette distribution, ont plus cristallisé les rancœurs des jeunes et de certaines femmes, qui promettent à Me Wade un accueil bien rouge.


Rédigé par leral.net le Lundi 17 Novembre 2008 à 06:39 | | 2 commentaire(s)|

En attendant l’arrivée Wade dans la banlieue : Des cartes d’électeur contre 25 kg de riz par foyer
Dans toutes les mairies de la grande banlieue de Dakar, il est opéré une distribution de riz aux populations. Les militants libéraux en priorité, les résidents, de manière générale, ont droit à des kilos de riz qui, leur dit-on, sont «un soutien de l’Etat» aux ménages. Depuis plus de deux semaines maintenant, les mairies ne désemplissent plus et ceux qui étaient sceptiques au départ, ont eu une idée de l’ampleur de cette action «humanitaire». En réalité, les responsables libéraux préparent activement la visite du président de la République, en rapport avec son fameux Programme d’emploi pour les jeunes de la banlieue. Depuis qu’il a annoncé une visite dans cette zone devenue hostile aux visiteurs….politiques, maires, conseillers municipaux, les responsables libéraux mènent un lobbying intense pour lui baliser le terrain.


Gorgui Ndiaye, «responsable politique» à Guédiawaye est catégorique : «C’est Awa Ndiaye (ministre de la Famille, Ndlr) qui inonde la banlieue en riz.» Apparemment très en colère à la vue des femmes qui se querellent pour juste quelques kilos de cette céréale, il prévient : «S’ils (les Libéraux) pensent que c’est ça qui va empêcher un accueil glacial à Wade, ils se trompent lourdement.» Des propos corroborés par Ndèye Ndour, trouvée dans la queue devant la mairie de Pikine-Est. Après avoir dit ignorer les raisons de cette «subite bonté» de son maire, elle a sursauté quand elle a été mise au parfum que ce geste est juste entrepris pour les soudoyer avant la visite de Me Wade dans la banlieue. «Mais, il (Me Wade) n’a pas besoin de faire ça, parce qu’entre lui et nous, c’est fini. Nous sommes trop fâchés contre lui, après ce qu’il nous a fait lors des inondations, pour pouvoir nous calmer avec 25 kilos de riz», râle-t-elle.


Seulement, le plus déplaisant dans cette opération, c’est que le riz lui-même est de «très mauvaise qualité», affirment plusieurs femmes de plusieurs localités. Selon elles, ce riz provient de la vallée du fleuve Sénégal, et n’est pas encore très propre à la consommation. D’autres iront plus loin en disant que c’est le riz destiné aux chevaux que l’on distribue aux habitants de la banlieue depuis un certain temps. Mais tous sont unanimes : le riz n’est pas bon.


De quoi susciter encore des rancœurs chez certains jeunes de Yeumbeul, qui refusent de constituer «un bétail électoral» bon à désaltérer juste le temps d’une visite présidentielle. Egalement gênés de voir leurs familles faire la queue pour du riz de piètre qualité, ils s’insurgent contre la «pratique malsaine des seconds couteaux de Wade». Pour eux, c’est clair que les édiles de la banlieue leur manquent de respect. Cela se voit d’ailleurs par la manière dont le riz est distribué.


Des chefs de quartier sont mobilisés pour faire le tour des ménages, où ils récoltent les cartes d’électeur, qu’ils vont présenter aux différentes mairies. En retour, les chefs de familles reçoivent chacun un bon pour retirer un sac de 25 kgs de riz pour leur foyer. Cela ajoute encore à cette frustration, qui se nourrit des dernières inondations et du manque d’appui quasi-total que les zones insalubres ont connues. «Jusqu’à présent, une bonne partie de nos familles est encore dans les eaux et pourtant aucun maire n’est venu nous remettre ne serait-ce qu’un moustiquaire», assène Younouss Mbaye, un habitant de Yeumbeul-Nord. Une brèche ouverte pour ses compagnons qui se sont lâchés dans une logorrhée dont la teneur indexait Me Wade et son régime. D’ailleurs, contrairement aux femmes, les jeunes disent ne pas avoir besoin de ce riz pour survivre.


La majorité des jeunes de la banlieue s’accorde à dire que le régime en place considère les banlieusards comme du bétail électoral, tellement les actes de bienfaisances déployés dans cette vaste zone surviennent toujours dans un contexte bien particulier.


A la question de savoir s’ils sont prêts à recevoir Me Wade, certains disent être dans les dispositions de l’écouter, tandis que d’autres promettent de brandir des brassards rouges pour lui montrer «qu’il n’a plus la côte ici».

source le quotidien

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1.Posté par kaze le 17/11/2008 06:47 | Alerter
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A FORCE D'ACCEPTER LE RIZ DU DIABLE ON RESTERA PAUVRE JUSQU'A LA MORT LE SENEGALAIS DOIT AVOIR HONTE] MEME QUAND ON A FAIM ON DOIT RESTER DIGNE

2.Posté par métina le 17/11/2008 20:38 | Alerter
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LU POUR VOUS

Jeunes de la banlieue de Dakar, les Wade vous trompent !

Encore un conseil présidentiel de Me Wade ! Encore un projet mirobolant, fruit de ses intarissables idées-minute, comme l’ont été les différents «programmes spéciaux» (maïs, manioc, bisaab, sésame, plan Reva, Goana) ! Cette fois, comme le diable sorti de sa boîte – pour paraphraser l’autre – il propose aux jeunes de la banlieue de Dakar un «ambitieux projet» qui devrait créer déjà 26 500 emplois en 2009 et 365 000 d’ici à 2015.
Notre homme-miracle s’engage à «faire en sorte que chaque jeune de la banlieue trouve un emploi» ou, à défaut, «que dans chaque famille un jeune trouve un emploi». Pour convaincre au moins une fois dans sa vie, il affirme avec force, et sans sourcilier, que toutes ses promesses ont été tenues. Il va même jusqu’à lancer un défi : qu’on lui indique une seule de ses promesses qui n’ait pas été tenue depuis sa profession de foi de 1989 !

Pauvres jeunes de la banlieue ! Ce n’est sûrement pas cet homme-là qui vous trouvera des emplois. Cet homme dont la caractéristique principale est de faire à tout bout de champ des engagements et des promesses à très courte espérance de vie ! Si son «projet spécial emplois» est à l’image de ses autres interminables promesses, je conseille d’ores et déjà aux jeunes de la banlieue d’aller tenter leurs chances ailleurs et de ne rien attendre de cette chimère de notre politicien national. Cet homme n’a que très rarement tenu ses promesses. Il est d’ailleurs beaucoup plus facile de faire le compte de ses maigres promesses tenues que de se hasarder à faire le point de celles qui ne l’ont pas été. Les premières se comptent sur les doigts d’une main. Ce sont essentiellement : l’aéroport international de Diass (initialement prévu pour Keur Massar), l’autoroute à péage, les cases des tout petits, les bassins de rétention, l’Université du Futur africain, les espaces jeunes. Je n’en connais pas d’autres et je lance un défi à ses mille courtisans de me rafraîchir la mémoire si j’en oublie. Ces maigres promesses tenues ont d’ailleurs de sérieuses limites. Me Wade nous avais fermement promis que l’aéroport et l’autoroute à péage ne nous coûteraient aucun rotin : ils devaient être entièrement réalisés par système Bot. A l’arrivée, le premier est financé par des taxes aéroportuaires et le second par le Trésor public1. Le nombre de cases des tout petits et de bassins de rétention jusqu’ici réalisés est respectivement de 230 et de 240, de la bouche même du président de la République. Pour un objectif initial de 44 000 cases des tout petits et de 14 000 bassins de rétention au moins. Une fois d’ailleurs, dans une de ses envolées lyriques, notre manitou a prononcé le nombre de 24 000 pour les bassins de rétention. A ce niveau-là donc, il n’y a vraiment pas de quoi pavoiser. Quant à l’Université du Futur africain, elle a déjà englouti des dizaines de milliards pour rien. Nous n’entendons plus les autorités en parler. Le chantier serait même envahi par les herbes.

Quant aux promesses et engagements non tenus, un livre ne suffirait pas pour en rendre compte. Dans mon livre «Me Wade et l’Alternance : le rêve brisé du Sopi, je leur ai consacré tout un chapitre, le troisième, qui va de la 51e à la 78e page. Sans compter mes nombreuses contributions qui en font également le procès. Il n’est donc pas possible de les passer en revue ici. J’en citerai cependant quelques exemples. Je passerai sous silence les 400 000 tonnes de riz pakistanais, «dont le prix proposé par les Pakistanais (était) nettement au-dessous du coût du riz au Sénégal». On était en mars 2001. Aucun goorgoorlu sénégalais n’a jamais goûté à un grain de ce riz2. Je rappellerai rapidement les 172 bus de seconde main que «la mairie de Taïwan avait offerts à Dakar Dem Dikk». Les «coûts de conditionnement de ces bus devraient être pris en charge par Taïwan et le transport par le Ddd». Nous étions en juillet 2001. Plus de huit ans après, Ddd attend encore ses bus. Abdoulaye Vilane, Babacar Gaye et leurs «pays» attendent encore «le lac artificiel de Kaffrine qui devait faire du Ndoucoumane le grenier du Sénégal». Notre manitou national a fait cette promesse mirobolante pour la première fois en 1993, lors de la campagne pour l’élection présidentielle de cette année-là. Il réitérera fermement cette promesse en février 2000.

Que sont devenus les 10 000 logements «confortables et à des prix très bas» que devaient construire à Dakar trois sociétés de nationalités différentes (marocaine, allemande, américaine) ? Me Wade avait d’ailleurs, à l’époque, «demandé à son fils Karim et à Idrissa Seck (alors son directeur de cabinet) d’aller voir sur place si les logements étaient du goût des Sénégalais». Nous étions en 2004, exactement le 24 février. Me Wade présidait, au Cices, une réunion du Bureau politique du Pds. En plus de ces 10 000 logements, notre conteur national affirmait avoir rencontré la Banque mondiale et le Fonds monétaire international pour leur dire que, dorénavant, pour toute école construite, il fallait prévoir des logements pour les enseignants. Ce préalable était également valable pour les hôpitaux à construire, qui devaient être dotés de logements pour les médecins et les sages-femmes. «Je veux que tous les Sénégalais soient logés», avait-il asséné pour terminer ses fanfaronnades. Qu’en est-il aujourd’hui de ces grosses promesses ? Elles se sont proprement volatilisées, pendant que l’Education et la Santé se débattent dans d’énormes difficultés.

Que dire de cette autre promesse : «A la place du Sénat, je réfléchis à un Haut Conseil de la République (Hcr) et je dis, dès maintenant, pas d’ex-députés. Nous allons nous concerter et je vous assure qu’il n’y aura pas de dépense» ? C’est un Conseil de la République pour les affaires économiques et sociales (Craes) qui sera finalement mis en place en 2004. Je rappelle que Me Wade avait donné un engagement ferme : «Pas d’ex-députés» et surtout, «il n’y aura pas de dépense».

A l’arrivée, le Craes est doté d’un budget substantiel, qui augmentait d’année en année. Nous avions déjà compris que la parole de Me Wade n’avait aucun crédit et que l’institution allait bien nous coûter de l’argent. Et nous nous exprimions ainsi, dans notre premier livre, au chapitre III que nous évoquions un peu plus haut, à la page 64 exactement :

«A l’arrivée, un budget de 900 millions de francs Cfa est prévu pour le Conseil de la République. Et il n’y a aucun doute que, avec l’appétit sans cesse grandissant des libéraux, ce budget initial est parti pour augmenter tous les ans. Il augmentera sûrement puisque, de 90 initialement prévus, le nombre des membres est passé à 100.»
Et il a effectivement augmenté, passant de 900 millions en 2004 à 1 milliard 600 millions en 2005. L’appétit venant en mangeant, il a encore été multiplié presque par deux en 2006, passant à 3 milliards 68 millions de francs. Voilà donc, à l’arrivée, pour ce fameux Haut Conseil de la République, dont Me Wade nous assurait qu’il ne nous coûterait rien.

Le Président s’était engagé également à ce qu’il n’y ait pas d’anciens députés. Il avait formellement déclaré : «(…) Et je dis dès maintenant, pas d’ex-députés.» Contrairement à son engagement, le Craes est truffé d’anciens députés. Le président de l’Institution en particulier, a battu tous les records de longévité à l’Assemblée nationale pendant le règne des socialistes, avec cinq mandats consécutifs. Sans compter les Ameth Saloum Boye, Léna Fall Diagne et consorts. Allant plus loin encore dans la trahison de ses engagements antérieurs, Me Wade prend un décret et nomme dix nouveaux conseillers de la République. Ce qui portait leur nombre à 110, alors que le nombre initialement prévu était 90.

Pour nous convaincre définitivement que les engagements par Me Wade n’ont aucune valeur, revenons encore un peu en arrière, pour rappeler qu’il avait bien dit qu’«à la place du Sénat, il (réfléchissait) sur un Haut Conseil de la République». Cette dernière institution qui ne devait rien nous coûter mise en place avec un budget qui a triplé en trois ans, Me Wade s’est ensuite employé à ressusciter le Sénat, qui s’est tapé, pour l’année 2009, un budget de 7 808 582 000, soit une hausse vertigineuse de 4 200 000 000, par rapport au budget de 2008. Un budget de presque 9 milliards, pour payer des laudateurs et des parasites à ne rien faire !
Je pouvais continuer sur plusieurs pages encore de passer en revue les promesses fantaisistes et volatiles de Me Wade. Comme ce train à grand écartement Dakar-Ziguinchor-Tambacounda qui devait être réalisé en onze mois, cette centrale nucléaire qui doit être implantée à Oussouye pour un coût de 3000 milliards de francs Cfa et dont les travaux devront durer au moins 15 ans, ces sept trains à grande vitesse (Tgv) qu’il s’est engagé (de Touba où il présentait des condoléances) à construire d’ici à 2011, etc.

Jeunes de la banlieue de Dakar, voilà l’homme qui vous promet, à vous tous, des emplois et qui, pour vous rassurer, prétend qu’il n’a jamais fait de promesses qu’il n’a pas tenues. Cet homme vous raconte des histoires, comme il en raconte depuis le 1er avril 2000 à tous vos compatriotes. Sa parole, c’est connu de tous, ne vaut plus un seul sou. Il a passé plus de huit ans à ruser avec nous et à rouler dans la farine nombre d’entre nous. Ce n’est pas votre situation qui le préoccupe. En réalité, il prépare le terrain à son fils. Ce dernier et le noyau dur qui l’entoure sont en train de mettre en place leur stratégie. D’après leur calcul, Dakar et sa banlieue feraient un peu plus de 30 % de l’électorat sénégalais. Ils ont jeté leur dévolu sur ce bassin, ce grenier électoral. Ils se moquent éperdument de vos problèmes : ils veulent faire de vous un bétail électoral. Vous avez entendu Karim Wade prétendre que la banlieue est son «milieu naturel». Il n’y a rien de plus faux : ce garçon n’a vraiment rien de commun avec vous. C’est un bourgeois bon teint, qui nage dans l’opulence depuis le 1er avril 2000. Il ne vit et n’a jamais vécu ce que vous vivez : il ne connaît ni le chômage ni le sous-emploi. Il n’a jamais été incommodé par les mouches, les moustiques, les ordures et les eaux usées nauséabondes. Il n’y a aucun doute qu’avant le 1er avril 2000, il n’a jamais mis les pieds dans la grande banlieue de Dakar. Un très large et très profond fossé vous sépare. Il exploite de façon indécente le dénuement, la pauvreté et l’analphabétisme qui sont des plaies béantes pour le Sénégal en général et la banlieue de Dakar en particulier. Ce garçon est cousu d’or et croit à la magie et à l’infaillibilité de l’argent. Il va sûrement en user pour vous corrompre et vous acheter. N’acceptez pas d’entrer dans son jeu : les sommes qu’il vous jette en pâture, c’est l’argent du contribuable, c’est votre argent. Ce sont surtout des miettes, par rapport aux dizaines, voire aux centaines de milliards bien au chaud dans les paradis fiscaux. En outre, seul un nombre infime d’entre eux en profiteront, et de façon fugace.

Jeunes de la banlieue, ce garçon n’a rien d’autre à vous proposer, sinon qu’il est le fils de son père de Président. C’est ce que mon ami Abdou Latif Coulibaly a tenté d’illustrer dans son interview à Nettali du 11 novembre 2008. Il y affirme notamment : «Karim n’a ni la compétence, ni l’étoffe, encore moins la rigueur et le profil d’un homme d’Etat. Rien dans son histoire et dans son expérience personnelle ne le prépare à de telles charges (celles de président de la République, ndla).» Latif a mille fois raison : ce garçon n’a jusqu’ici rien prouvé. Avant de prétendre à des charges aussi importantes que celles de président de la République, il doit nous éclairer sur la manière dont il a géré les centaines de milliards de l’Anoci.

Donc, Wade père et Wade fils vous trompent. Leur principale préoccupation, c’est de faire de vous un bétail électoral. Ils savaient, dès leur arrivée aux affaires, que parmi les problèmes les plus cruciaux et les plus urgents du pays, figuraient en bonne place le chômage et le sous-emploi, des jeunes en particulier. Pourquoi ont-ils attendu plus de huit ans pour s’intéresser à votre sort ? Dans l’état actuel des choses, ils n’ont pas d’emplois à vous proposer. Ce qu’il vous faut d’abord, c’est une bonne formation professionnelle. Sans celle-ci, ils ne vous proposeront que des emplois subalternes et précaires. Ils vous font miroiter les grands travaux. De quels grands travaux s’agit-il, à part l’autoroute à péage qui avance à pas de tortue ? Il n’y a plus de place pour des entreprises à Dakar. Et même s’il y en avait, elles recruteraient en priorité des ouvriers et des cadres qualifiés. Et puis, le problème de la banlieue de Dakar, ce n’est pas seulement le chômage et le sous-emploi des jeunes : c’est aussi l’assainissement, l’insécurité due en particulier à un déficit d’éclairage public, l’accès difficile et aléatoire aux services de santé et d’éducation, etc.

Soyez donc vigilants, jeunes de la banlieue ! Restez surtout dignes et refusez de vendre votre âme au fils de son père pour des miettes ! Vous êtes des citoyens à part entière et l’Etat vous doit des solutions structurelles et durables aux problèmes que vous vivez de façon stoïque depuis de nombreuses années. Ce n’est pas de l’argent de Wade père et de Wade fils que sortiront ces solutions. Surtout, n’acceptez jamais que de prétendus chefs religieux ou notables vous livrent points et mains liés à qui que ce soit ! Ces gens-là, pour leur écrasante majorité, ont perdu tout crédit devant la «générosité» déferlante et destructrice de notre Crésus national. Jeunes de la banlieue, même dans les difficultés, vous avez encore l’avenir devant vous. Vous ne devez pas vous laisser facilement embarquer dans la galère des promesses sans lendemain de Wade père. Vous aurez aussi besoin de toute votre dignité et de toute votre lucidité, devant «l’aumône» dégradante que Wade fils va distribuer à certains d’entre vous.

Mody NIANG
modyniang@arc.sn


1 Le seul tronçon qui va de l’avenue Malick Sy au Rond Point de la Patte D’oie (6km environ), a coûté au Trésor public 50 milliards de Fcfa. C’est du moins ce que nous apprend la télévision des Wade, lors de la dernière visite du chantier de l’autoroute à péage par la Vice-présidente de la Banque mondiale. Celle-ci participe aussi au financement de l’infrastructure.
2 Point n’est besoin de rappeler les toutes récentes 600 000 tonnes de riz que, tous les ans, l’Inde devait nous fournir jusqu’en 2013. 50 000 tonnes devaient nous être livrées tous les mois, et les services de l’Armée étaient déjà sollicités pour porter ce riz dans les coins les plus reculés du Sénégal. Huit mois après, point de riz indien sur toute l’étendue du territoire national.


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