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Énorme scandale dans le groupe facebook "femme chic l'officiel": une dame se présente comme séropositive et recolte des millions

C’est à croire que le Commissaire de police de Yeumbeul, Ibrahima Diouf et ses éléments sont nés sous une bonne étoile. Ils ont réussi hier une prouesse, à travers l’arrestation de la célèbre femme escroc, Fatou K. D, qui utilisait un compte fictif sur les réseaux sociaux pour arnaquer et soutirer de l’argent à des âmes sensibles et autres bonnes volontés. Elle a été démasquée et coincée au commissariat, lorsqu’elle s’y est rendue pour soi-disant déposer une lettre-plainte contre une dame domiciliée à Liberté 6 de Dakar. Fatou K. D. s’est présentée avec un faux profil où elle se fait appeler Mame Diarra Niang dans les groupes «Femmes Chic l’officiel» et «Sama dieukeur sama kharit» (des groupes qui ont plus de 100.000 membres dans lesquels les femmes discutent, exposent leurs problèmes dans l’anonymat et s’entraident), indiquant qu’elle avait le Sida et qu’elle était orpheline de père et de mère pour recevoir de l’aide. Selon les dernières informations, l’administratrice du Groupe «Femmes Chic l’officiel», une certaine Mamico, est convoquée par les limiers de Yeumbeul.


Rédigé par leral.net le Vendredi 31 Août 2018 à 12:16 | | 0 commentaire(s)|

Les flics de Yeumbeul ont mis fin hier, aux agissements délictuels de la célèbre Fatou K. D, infirmière dans une clinique privée, sise à Thiaroye Tally Diallo. Un gros morceau pour les limiers de la Commune. Car, la présumée escroc qui a vraiment de l’ingéniosité à revendre est parvenue à tromper tout son monde, à travers un compte fictif, durant 3 ans. Son arrestation fait présentement beaucoup de bruits et suscite une vague de réactions d’indignation, de colère et d’amertume de la part des victimes de ses pratiques d’escroquerie. Surtout, des compatriotes de la diaspora et beaucoup d’administrateurs de sites d’informations du pays.

Elle crée un compte fictif en 2016 et capte des fonds et autres dons de bonnes volontés

Durant l’existence de son compte fictif, soufflent nos sources, l’infirmière a réussi à créer, par le biais de ses posts émouvants, un élan de solidarité agissante et de sympathie sur les différents réseaux sociaux, ainsi qu’au niveau des administrateurs de sites et autres groupes WhatsApp. Elle savait en effet, jouer sur les fibres sentimentales des bonnes volontés et leur soutirait beaucoup de sous.

Mais, à l’approche de la dernière fête de Tabaski, indiquent nos informateurs, elle utilise une autre corde à son arc pour rééditer le coup et se faire de l’argent. Et pour y arriver, elle invente une histoire de fille, nommée Mame Diarra qui serait victime de la maladie du Sida et vivrait sans moyens ni assistance en France. A peine le post publié sur son compte fictif, les réactions de compassion et de pitié se manifestent et tapissent la page du compte de la jeune femme.

Elle gruge une dame et empoche 400.000 F la veille de Tabaski pour une soi-disant fille sidéenne, Mame Diarra

Une dame, domiciliée à Liberté 6 à Dakar, se joint à l’élan de compassion de la soi-disante fille sidéenne, Mame Diarra, fait un post sur le compte fictif en question et exprime sa volonté de faire un geste pour assister la prétendue sidéenne. L’infirmière-escroc entre en action, loue d’abord le geste de la jeune femme et demande de lui envoyer l’argent sur son compte personnel. Ceci, indique-t-elle, aux fins de récupérer le fric et de le remettre à la malade du sida.

D’autant qu’elle affirme gérer les intérêts de la sidéenne. La bonne volonté n’y trouve aucun inconvénient et envoie la somme de 400.000 F à l’agent de santé Fatou K. D. C’était tout juste à la veille de la fête de Tabaski. Mais, après vérification, la bienfaitrice de Liberté 6 découvre la supercherie de l’infirmière, lui téléphone, avant-hier vers 12h et la somme de lui restituer son argent, sous peine de la dénoncer à la face du monde et étaler ses pratiques d’arnaque sur les réseaux sociaux. Elle lui donne alors un délai jusqu’à 14h pour entrer en possession de son fric, au risque de lâcher la «bombe».

L’infirmière-escroc prend les devants, dépose une plainte à la Police de Yeumbeul contre la propriétaire des 400.000 F et se fait démasquer

Après le bref délai de la dame de Liberté 6, l’infirmière-escroc, via les réseaux sociaux, panique, prend les devants et file déposer hier une lettre-plainte contre la propriétaire des 400.000 sur la table du Commissaire de police, Ibrahima Diouf. Mais, en bon flic, l’officier de Police judiciaire met à nu l’arnaque de la dame Fatou K. D, qui, toute honte bue, ravale sa déposition de plainte. Se faisant toute petite devant le limier enquêteur, elle passe aux aveux.

Elle reconnait sur toute la ligne les faits, explique son modus operandi aux policiers et indique avoir agi de la sorte durant trois ans pour se faire de l’argent. Elle dit avoir tout le temps posté des messages poignants sur son compte fictif afin de récupérer les dons en nature ou en espèces de bonnes volontés et des compatriotes de la diaspora. Elle a commencé hier, à verser dans des déballages et dénoncer ses prétendues complicités ou ramifications à l’échelle nationale, voire internationale. Elle a été inculpée et gardée à vue présentement à la Police.

Les auditions de personnalités et administrateurs de groupe et autres gérants de comptes collectifs

Le scandale risque de connaître des rebondissements et pourrait même, susciter un coup de tonnerre sur les réseaux sociaux. Des auditions de personnalités, d’administrateurs de groupe et autres gérants de comptes collectifs sont annoncées dans les prochaines heures, avant la clôture de l’enquête préliminaire de la Police. Selon nos informations, l’administratrice du Groupe «Femmes Chic l’officiel» une certaine Mamico a été convoquée par les policiers.

L’affaire fait grand bruit dans les groupes «Femmes Chic l’officiel» et «Sama dieukeur sama kharit»

Dans les deux groupes, «Femmes Chic l’officiel» et «Sama dieukeur sama kharit», l’affaire fait grand bruit. Hier, jusque tard dans la nuit, les commentaires faisaient bon train. L’affaire risque de connaître des rebondissements spectaculaires dans les jours à venir.


Les Echos