Présenté comme «une des plus hautes priorités de l’État du Sénégal», le Prodac, jadis secoué par un scandale financier, s’enlise dans les retards. Après une interruption de deux ans motivée par un défaut de paiement, les travaux du Programme national des domaines agricoles communautaires (Prodac) ont repris tambour battant en août 2019, lors des vacances citoyennes, sous la houlette de Néné Fatoumata Tall, nommée ministre de la Jeunesse.
Elle avait la sacro-sainte mission d’accélérer la cadence car, depuis le lancement du projet en 2014, un seul Domaine agricole communautaire était sorti de terre, plus précisément à Sefa (Sédhiou).
À la base, les Domaines agricoles communautaires (Dac), au nombre de dix, étaient censés mettre en valeur au bout de cinq ans (2014 - 2019) une superficie de 30 mille hectares et nécessiter la mobilisation de cent milliards Cfa.
En 2021, force est de constater que le projet n’est pas loin de virer au fiasco. Nommé coordonnateur du projet en juin 2019, Pape Malick Ndour a semblé reprendre les choses en main. Le spectre de l’arrêt des travaux, faute de paiement des factures dues par Locafrique aux Israéliens de Green 2000 était évacué.
En verve, Pape Malick Ndour et Néné Tall ont alors entrepris une campagne médiatique de réhabilitation du Prodac, projet inspiré par la vision éclairée du chef de l’État. En février 2020, Pape Malick Ndour est catégorique : «Les travaux du Dac de Keur Momar Sarr sont presque terminés. Une visite sur le site montre un état d’avancement très satisfaisant des travaux. Le Dac a définitivement pris forme, prêt à être réceptionné d'ici 45 jours au plus tard».
Effet d’annonce ?
Un an presque jour pour jour après cette promesse du coordonnateur du Prodac, la mise en service n’est pas assurée. Qu’à cela ne tienne, Pape Malick Ndour garde le sourire. Il y a quelques jours, il affirmait que la plateforme de Keur Momar Sarr est bien réalisée. Il ne reste plus que l’inauguration et le démarrage des activités. Mieux, dit-il, le Dac de Sangalkam sera livré au cours de l’année 2021.
En définitive, plus de la moitié des dix domaines agricoles prévus par le projet entre 2014 et 2019 sont en latence. Au-delà du scandale à 29 milliards, la machine a été grippée par le retard dans la mobilisation de la contrepartie de l’Etat dans la mise en oeuvre du Projet de développement de l'entreprenariat agricole au Sénégal) ainsi que la lourdeur des procédures de passation des marchés qui ont eu raison sur la mise en oeuvre des Dac de Boulel, de Fafacourou, de Niombato et de Dodji.
À cela s’ajoute, concernant le Dac de Sangalkam, le blocage par la Direction centrale des marchés publics (Dcmp) de l’avenant proposé par le coordonnateur du Prodac pour "hérésie" administrative.
Tribune
Elle avait la sacro-sainte mission d’accélérer la cadence car, depuis le lancement du projet en 2014, un seul Domaine agricole communautaire était sorti de terre, plus précisément à Sefa (Sédhiou).
À la base, les Domaines agricoles communautaires (Dac), au nombre de dix, étaient censés mettre en valeur au bout de cinq ans (2014 - 2019) une superficie de 30 mille hectares et nécessiter la mobilisation de cent milliards Cfa.
En 2021, force est de constater que le projet n’est pas loin de virer au fiasco. Nommé coordonnateur du projet en juin 2019, Pape Malick Ndour a semblé reprendre les choses en main. Le spectre de l’arrêt des travaux, faute de paiement des factures dues par Locafrique aux Israéliens de Green 2000 était évacué.
En verve, Pape Malick Ndour et Néné Tall ont alors entrepris une campagne médiatique de réhabilitation du Prodac, projet inspiré par la vision éclairée du chef de l’État. En février 2020, Pape Malick Ndour est catégorique : «Les travaux du Dac de Keur Momar Sarr sont presque terminés. Une visite sur le site montre un état d’avancement très satisfaisant des travaux. Le Dac a définitivement pris forme, prêt à être réceptionné d'ici 45 jours au plus tard».
Effet d’annonce ?
Un an presque jour pour jour après cette promesse du coordonnateur du Prodac, la mise en service n’est pas assurée. Qu’à cela ne tienne, Pape Malick Ndour garde le sourire. Il y a quelques jours, il affirmait que la plateforme de Keur Momar Sarr est bien réalisée. Il ne reste plus que l’inauguration et le démarrage des activités. Mieux, dit-il, le Dac de Sangalkam sera livré au cours de l’année 2021.
En définitive, plus de la moitié des dix domaines agricoles prévus par le projet entre 2014 et 2019 sont en latence. Au-delà du scandale à 29 milliards, la machine a été grippée par le retard dans la mobilisation de la contrepartie de l’Etat dans la mise en oeuvre du Projet de développement de l'entreprenariat agricole au Sénégal) ainsi que la lourdeur des procédures de passation des marchés qui ont eu raison sur la mise en oeuvre des Dac de Boulel, de Fafacourou, de Niombato et de Dodji.
À cela s’ajoute, concernant le Dac de Sangalkam, le blocage par la Direction centrale des marchés publics (Dcmp) de l’avenant proposé par le coordonnateur du Prodac pour "hérésie" administrative.
Tribune