Depuis plus d’une semaine les combats ont repris. Pourquoi ?
Ce n’est pas de notre faute. Le Mfdc n’a jamais souhaité la guerre. Nous avions toujours voulu négocier avec l’Etat du Sénégal. Mais malheureusement, depuis août 2009, l’Armée sénégalaise a entamé le démantèlement de nos bases. C’est ce qui a expliqué la reprise des combats à la périphérie de Ziguinchor durant l’hivernage. Après ces combats, les choses se sont calmées. Mais depuis le 18 mars dernier, l’Armée est encore revenue à la charge pour nous déloger de nos bases.
Où se déroulent les combats ?
A la périphérie de Ziguinchor. Nos hommes sont toujours là-bas. Ils sont plus précisément à Kassana, Baraf, Mamatoro, Diabir, Djibélor. Certains de nos combattants sont même à Kénia de Ziguinchor. C’est pour vous dire que nos hommes sont partout sur le terrain.
Combien de morts et blessés avez-vous enregistrés depuis la reprise des combats ?
Aucun combattant n’a été tué dans le maquis depuis la reprise des hostilités. Je suis très sérieux. Je ne vous mens pas.
Comment se fait-il que seule l’Armée enregistre des morts et blessés ?
Nous maîtrisons très bien le terrain. L’Armée ne connaît pas le terrain. L’autre raison de notre victoire sur l’Armée sénégalaise, c’est parce que la Casamance a raison.
Il se dit que l’Armée vous a délogés de vos bases de Kassana, Baraf, Mamatoro et de Diabir. Où vous cachez-vous maintenant ?
Votre source s’est trompée ou bien elle a voulu vous manipuler. Si vous avez le courage, vous pouvez venir sur le terrain pour le constater. Je ne vous raconte pas des mensonges. Nous sommes et serons toujours à la périphérie de Ziguinchor, à Kassanar, Baraf, Mamatoro, Diabir et à Kénia. C’est une localité que nous avons fini de libérer. Nous n’avons aucun problème avec les populations civiles mais plutôt avec l’Armée et l’Etat du Sénégal.
On vous accuse de n’appeler à des négociations que quand vous êtes en position de faiblesse face à l’Armée…
Ce n’est pas cela. Ce n’est pas parce que nous sommes en guerre que nous avons demandé la reprise des négociations. Nous avons toujours voulu négocier, mais l’Etat a fait la sourde oreille. C’est pourquoi nous sommes arrivés à la situation actuelle.
Le Mfdc n’a jamais souhaité la guerre, c’est le Sénégal qui nous l’a imposée. Nous sommes obligés de nous défendre.
Est-ce que Salif Sadio est en train de combattre avec vous contre l’Armée?
Notre querelle avec Salif Sadio est une page tournée. Le maquis est uni et est devenu plus fort maintenant. Salif Sadio est dans nos rangs. Il ne faut pas que le Sénégal se trompe. Nous sommes en train de combattre ensemble le Sénégal et son Armée.
Pourquoi seul le front nord est ciblé par l’Armée?
Le maquis, c’est le maquis. Il n’y a pas de différence entre le front sud et le front nord. Mes hommes sont partout en Casamance. Au nord comme au sud, nous avons des hommes capables de se battre énergiquement et de défendre la Casamance. Ceux qui pensent que le maquis est divisé se trompent. Vous avez remarqué que depuis le début de la reprise des hostilités, nos éléments sont en train d’attaquer l’Armée sénégalaise sur le sol casamançais. Si nous n’étions pas unis, nous n’allions pas coordonner nos actions et mener des attaques presque au même moment, partout en Casamance.
Depuis quand le Président Abdoulaye Wade a commencé à négocier directement avec vous, chefs du maquis ?
Le Président Wade n’a jamais entamé de négociations avec nous. Aucun d’entre nous, les chefs de guerre, n’a jamais été contacté par le Président Wade ou par un de ses émissaires pour négocier avec nous. Le Président est certainement trompé par son entourage ou bien il l’a dit pour se défendre. Mais il faut que l’opinion sache que le Président du Sénégal n’a jamais entamé de discussions avec le maquis depuis que le Sénégal a rompu les dernières négociations.
Dans votre dernier communiqué du 25 mars, vous disiez que les chefs de guerre sont prêts à négocier. Est-ce le maquis seulement qui va négocier ou bien c’est l’ensemble du Mfdc qui est concerné par ces négociations ?
Le maquis seul n’est ni le Mfdc ni la Casamance. Le maquis seul ne peut pas entreprendre de négociations sérieuses sans les ailes politique et civile du mouvement. Ce sont les ailes politique et civile qui doivent conduire la délégation pour les négociations. Il y aura certes des chefs de guerre qui seront choisis pour prendre part à ces négociations. Mais il ne faut pas que Wade et son gouvernement pensent qu’ils doivent discuter et négocier directement avec le maquis. Ils ne peuvent pas sauter l’aile politique pour venir négocier avec nous. Nous sommes une armée qui se bat au même titre que l’aile politique.
Jusqu’où vous êtes prêts à négocier avec le gouvernement sénégalais ?
Nous voulons que le Sénégal soit prêt pour des négociations sincères et franches. S’il accepte et qu’il est prêt à aller jusqu’au bout, le Mfdc l’est aussi. C’est la raison pour laquelle le Mfdc a ciblé son éminence le cardinal Adrien Sarr, l’imam ratib Nfansou Bodian, le Dr Cheikh Tidiane Gadio, ancien ministre des Affaires étrangères, Amadou Ly Diome, journaliste et Emile Zola Coly, activiste au service de la paix, comme facilitateurs pour les prochaines négociations avec l’Etat du Sénégal. Parce que tous ceux qui s’agitent autour du dossier casamançais ne cherchent que leurs propres intérêts. Par contre nous saluons la société civile et les Ong, pour le manifeste qu’elles ont lancé le 17 décembre dernier à Ziguinchor. C’est une bonne chose mais il faut qu’elles poussent Wade et son gouvernement à venir négocier avec nous.
Correspondant le quotidien
Ce n’est pas de notre faute. Le Mfdc n’a jamais souhaité la guerre. Nous avions toujours voulu négocier avec l’Etat du Sénégal. Mais malheureusement, depuis août 2009, l’Armée sénégalaise a entamé le démantèlement de nos bases. C’est ce qui a expliqué la reprise des combats à la périphérie de Ziguinchor durant l’hivernage. Après ces combats, les choses se sont calmées. Mais depuis le 18 mars dernier, l’Armée est encore revenue à la charge pour nous déloger de nos bases.
Où se déroulent les combats ?
A la périphérie de Ziguinchor. Nos hommes sont toujours là-bas. Ils sont plus précisément à Kassana, Baraf, Mamatoro, Diabir, Djibélor. Certains de nos combattants sont même à Kénia de Ziguinchor. C’est pour vous dire que nos hommes sont partout sur le terrain.
Combien de morts et blessés avez-vous enregistrés depuis la reprise des combats ?
Aucun combattant n’a été tué dans le maquis depuis la reprise des hostilités. Je suis très sérieux. Je ne vous mens pas.
Comment se fait-il que seule l’Armée enregistre des morts et blessés ?
Nous maîtrisons très bien le terrain. L’Armée ne connaît pas le terrain. L’autre raison de notre victoire sur l’Armée sénégalaise, c’est parce que la Casamance a raison.
Il se dit que l’Armée vous a délogés de vos bases de Kassana, Baraf, Mamatoro et de Diabir. Où vous cachez-vous maintenant ?
Votre source s’est trompée ou bien elle a voulu vous manipuler. Si vous avez le courage, vous pouvez venir sur le terrain pour le constater. Je ne vous raconte pas des mensonges. Nous sommes et serons toujours à la périphérie de Ziguinchor, à Kassanar, Baraf, Mamatoro, Diabir et à Kénia. C’est une localité que nous avons fini de libérer. Nous n’avons aucun problème avec les populations civiles mais plutôt avec l’Armée et l’Etat du Sénégal.
On vous accuse de n’appeler à des négociations que quand vous êtes en position de faiblesse face à l’Armée…
Ce n’est pas cela. Ce n’est pas parce que nous sommes en guerre que nous avons demandé la reprise des négociations. Nous avons toujours voulu négocier, mais l’Etat a fait la sourde oreille. C’est pourquoi nous sommes arrivés à la situation actuelle.
Le Mfdc n’a jamais souhaité la guerre, c’est le Sénégal qui nous l’a imposée. Nous sommes obligés de nous défendre.
Est-ce que Salif Sadio est en train de combattre avec vous contre l’Armée?
Notre querelle avec Salif Sadio est une page tournée. Le maquis est uni et est devenu plus fort maintenant. Salif Sadio est dans nos rangs. Il ne faut pas que le Sénégal se trompe. Nous sommes en train de combattre ensemble le Sénégal et son Armée.
Pourquoi seul le front nord est ciblé par l’Armée?
Le maquis, c’est le maquis. Il n’y a pas de différence entre le front sud et le front nord. Mes hommes sont partout en Casamance. Au nord comme au sud, nous avons des hommes capables de se battre énergiquement et de défendre la Casamance. Ceux qui pensent que le maquis est divisé se trompent. Vous avez remarqué que depuis le début de la reprise des hostilités, nos éléments sont en train d’attaquer l’Armée sénégalaise sur le sol casamançais. Si nous n’étions pas unis, nous n’allions pas coordonner nos actions et mener des attaques presque au même moment, partout en Casamance.
Depuis quand le Président Abdoulaye Wade a commencé à négocier directement avec vous, chefs du maquis ?
Le Président Wade n’a jamais entamé de négociations avec nous. Aucun d’entre nous, les chefs de guerre, n’a jamais été contacté par le Président Wade ou par un de ses émissaires pour négocier avec nous. Le Président est certainement trompé par son entourage ou bien il l’a dit pour se défendre. Mais il faut que l’opinion sache que le Président du Sénégal n’a jamais entamé de discussions avec le maquis depuis que le Sénégal a rompu les dernières négociations.
Dans votre dernier communiqué du 25 mars, vous disiez que les chefs de guerre sont prêts à négocier. Est-ce le maquis seulement qui va négocier ou bien c’est l’ensemble du Mfdc qui est concerné par ces négociations ?
Le maquis seul n’est ni le Mfdc ni la Casamance. Le maquis seul ne peut pas entreprendre de négociations sérieuses sans les ailes politique et civile du mouvement. Ce sont les ailes politique et civile qui doivent conduire la délégation pour les négociations. Il y aura certes des chefs de guerre qui seront choisis pour prendre part à ces négociations. Mais il ne faut pas que Wade et son gouvernement pensent qu’ils doivent discuter et négocier directement avec le maquis. Ils ne peuvent pas sauter l’aile politique pour venir négocier avec nous. Nous sommes une armée qui se bat au même titre que l’aile politique.
Jusqu’où vous êtes prêts à négocier avec le gouvernement sénégalais ?
Nous voulons que le Sénégal soit prêt pour des négociations sincères et franches. S’il accepte et qu’il est prêt à aller jusqu’au bout, le Mfdc l’est aussi. C’est la raison pour laquelle le Mfdc a ciblé son éminence le cardinal Adrien Sarr, l’imam ratib Nfansou Bodian, le Dr Cheikh Tidiane Gadio, ancien ministre des Affaires étrangères, Amadou Ly Diome, journaliste et Emile Zola Coly, activiste au service de la paix, comme facilitateurs pour les prochaines négociations avec l’Etat du Sénégal. Parce que tous ceux qui s’agitent autour du dossier casamançais ne cherchent que leurs propres intérêts. Par contre nous saluons la société civile et les Ong, pour le manifeste qu’elles ont lancé le 17 décembre dernier à Ziguinchor. C’est une bonne chose mais il faut qu’elles poussent Wade et son gouvernement à venir négocier avec nous.
Correspondant le quotidien