Avec notre correspondante à Dakar, de retour de Kaolack, Théa Ollivier
Depuis les funérailles de cette personnalité soufie ce jeudi, des délégations étatiques étrangères venue du Maroc, du Nigéria, de l’Algérie, du Tchad ou du Ghana défilent dans la cité religieuse, ainsi que des milliers de disciples du Sénégal et de tout le continent, pour présenter leurs condoléances
Les rues, les toits et la mosquée du quartier Médina Baye sont remplis d’une foule compacte. Le porte-parole du khalife, Mohamed Mahi Cissé, reçoit le ministre mauritanien des Affaires islamiques le temps d’une prière.
« Répandre l’islam »
Le porte-parole sénégalais évoque quelques souvenirs du khalife disparu. « Il a passé toute sa vie à se connecter au Coran et à aider les gens. Il était très généreux et il a voyagé à travers l’Afrique pour répandre l’islam ».
Tout comme son père, Ibrahima Niasse, le guide religieux décédé a acquis une forte notoriété en Afrique. Dans l’une des 200 voitures venues de Mauritanie, Sidi a parcouru les 550 kilomètres entre Nouakchott et Kaolack. « Nouakchott, c’est loin, mais il faut être ici. Durant toute sa vie, le khalife a rapproché les deux peuples mauritanien et sénégalais. »
650 policiers étaient mobilisés pour contrôler les milliers de disciplines. Avec son t-shirt Black lives matter, Abdoulaye Zine est Américain de Brooklyn. « C’est ici le centre d’éducation pour apprendre la science métaphysique et pour intégrer la spiritualité africaine au sein de l’islam ».
Malgré le coronavirus, les fidèles vont continuer à défiler ces prochains jours, masques sur le visage.