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Entretien vérité avec le président du CESE mauritanien : Messaoud Ould Boukheir, président de l’Alliance populaire progressiste (APP, opposition mauritanienne), sans tabou

Rédigé par leral.net le Lundi 28 Avril 2025 à 17:54 | | 0 commentaire(s)|

La réalisation de l’Unité Nationale, une attente forte et urgente du Peuple, doit nécessairement passer par une profonde transformation sociopolitique, qui implique obligatoirement une réécriture de la Constitution, afin d’y sceller les garanties offrant à tous en substitution des référentiels usuels et coutumiers différenciant les uns des autres (Ensembles et individus). C’est la forte conviction de Messaoud Ould Boulkheir, leader historique de l’Alliance populaire progressiste (parti de l’opposition mauritanienne) et co-fondateur du Mouvement clandestin anti esclavagiste El Hor en 1978. Dans l’entretien qu’il nous accordé, l’actuel patron du Conseil Economique, Social et Environnemental(Cese) et ancien président de l’Assemblée nationale de la République islamique de Mauritanie, évoque également avec son franc parler légendaire, entre autres sujets abordés, le dialogue politique et la cohésion sociale, les divisions au sein de l’opposition, la vie de sa formation politique et l’état des relations de coopération entre son pays et son voisin du Sénégal. Entretien.


Entretien vérité avec le président du CESE mauritanien : Messaoud Ould Boukheir, président de l’Alliance populaire progressiste (APP, opposition mauritanienne), sans tabou
Globalement, quel regard portez-vous sur la situation politique dans votre pays ?

Messaoud Ould Boulkheir :
Très honnêtement, ma conviction profonde est que la situation politique en la République Islamique de Mauritanie n’a, comparée à celles qui prévalent dans d’autres pays d’Afrique et d’ailleurs, rien de réellement extraordinaire qui pousse à l’alarmisme récurrent, qui constitue de nos jours le thème favori des réseaux sociaux, toujours avides de sensations fortes et de surenchère, sans se soucier de l’impact négatif que cela crée au niveau de l’opinion. Comme tous les États contemporains, la Mauritanie n’est pas exemptée de problèmes, tous inhérents pour la plupart à la construction (toujours laborieuse) de tout nouvel État qui se veut démocratique.

Ces difficultés de parcours seront davantage plus grandes quand il s’agira de forger une Nation, elle aussi Nouvelle, car fondée sur la Liberté et l’Égalité, en lieu place et d’une précédente, tout à fait contraire. C’est cela, à mon humble avis, qui explique pourquoi le «VIVRE ENSEMBLE » de la poignée de mes compatriotes répartie en seulement quatre Ensembles (Arabo-Berbères, Pulars, Soninkés et Wolofs), semble si difficile à concrétiser après des essais de plusieurs décennies. Quand on découvre qu’ailleurs des Ensembles, des dizaines de fois plus nombreux, plus larges et plus hétéroclites y parviennent sans efforts, on est en droit de se demander, quand même, ce qui ne va pas chez nous.


Dans une récente sortie, vous avez déclaré que « la Mauritanie est diverse et plurielle, elle ne peut être réduite à une seule entité, noire ou blanche, soit-elle ». Quelles sont vos inquiétudes par rapport à l’unité nationale et la cohésion sociale dans votre pays ?

M.O. B : Il est regrettable que vous n’ayez pas trouvé un adjectif moins savant que «récente», que certains compatriotes ont traduit par «première » et se sont lâchés sans retenue dans des critiques et même des insultes…C’est donc pour dire à ceux-là, que mon discours à propos de l’unité nationale, de la cohésion sociale et du « vivre ensemble, » n’ont jamais varié ; pas plus qu’ils ne varieront jamais de mon vivant, car ils disent la réalité toute simple. Ces quatre Ensembles socioculturels constituent l’essentiel de la population mauritanienne. Il n’y en a pas Cinq comme voudraient l’insinuer certains, en parlant d’une entité Bambara supposée, ou le suggérer d’autres, contre toute logique, par la séparation des Beïdanes et des Haratines.

Les Harratines n’ont jamais été qu’une partie intégrante de la Communauté Arabo-Berbère et vouloir les en séparer pour quelque raison politique ou de couleur, serait une aberration. Nous sommes une partie intégrante de cet Ensemble, dont nous assumons l’Arabité et la Berbérité. C’est aussi ainsi qu’il en est à l’intérieur de chacun des Ensembles Pulars, Soninkés et Wolofs chez nous et où qu’ils se trouvent, dont la Caste ou le Statut social n’a jamais impacté la rupture ou la séparation du réceptacle final d’immersion. Nous ne croirons jamais que les Haratines qui contestent cette appartenance (plus par dépit que par raison), aient eu en tête que revendiquer la Liberté pleine et entière, l’Égalité de traitement et la Justice pour tous. Les dominés, les exclus, les stigmatisés de toutes les couleurs et de toutes les langues, ne revendiquent que cela, partout.

Autant la poursuite de leur quête de liberté, de justice et d’égalité est légitime, autant certains discours sont à proscrire, pour éviter à tous, les désagréables déconvenues «d’une machinerie à remonter le temps», qui ferait ressurgir à chacun, tout ou partie de ses lointaines origines oubliées, ou même, parfois, sciemment occultées. Ce n’est pourtant pas cette quête ou pêche d’identité nouvelle qui nous préoccupe le plus, tous mes innombrables compatriotes et moi. LA GRANDE MENACE est l’emprise envoûtante du «VIVRE ENSEMBLE DES IDENTITÉS» que tous réclament et subliment en même temps. Tous y croient tellement, qu’ils en arrivent à considérer qu’il se réalisera naturellement, sans le moindre petit effort. Il est donc urgent de se réveiller, si l’on ne souhaite pas incarner le rôle très peu reluisant de la victime par inertie, comme l’illustre avec justesse, la devinette maure relative au sommeil : « Yakhitlak lahi Yakhitlak » ou : Il te guette pour te tuer.

Ce n’est donc pas un problème à banaliser ou à traiter avec légèreté. C’est de son règlement définitif, juste et consensuel, que dépendra l’avenir du pays et de ses habitants. Je lance un Appel du Cœur, pathétique et Patriotique aux Gouvernants et à tous mes compatriotes, pour que les Premiers commencent sans délai, la réparation des nombreuses et souvent injustifiables erreurs accumulées, qui attisent jour après jour, l’exaspération des Seconds, que j’appelle tout aussi solennellement à davantage de patience… et de retenue, pour la sauvegarde du Patrimoine Commun : (LA MAURITANIE.) Il va sans dire que ce double appel, ne saurait signifier que je renvoie les deux protagonistes dos à dos, pour leur égale responsabilité dans ce qui nous arrive, mais seulement de leur rappeler que LEUR DEVOIR PATRIOTIQUEUNIQUE leur enjoint d’agir au plus vite, chacun en ce qui le concerne. C’est ainsi seulement que pourront être neutralisés les marchands du chaos, lesquels, jouant le rôle du reptile rampant, nous font glisser, sans en avoir l’air, de nos revendications d’inclusion, de partage, de solidarité et de droit tout à fait légitimes, vers des positions de défis et d’antagonismes chargés d’intolérance, de défiance, de rejet et de haine, où il n’y aurait plus de place que pour la seule confrontation violente.

Aujourd’hui, estimez-vous que les conditions sont globalement réunies pour l’organisation d’élections libres et transparentes au mois de mai prochain ? Qu’en est-il des concertations initiées par le ministère de l’Intérieur avec les acteurs politiques, en vue d’un processus électoral consensuel et apaisé ?

M.O.B : Répondre par l’affirmative à la première partie de cette question, avant la tenue du Dialogue en perspective et l’application de ses éventuels résultats, dont l’un des plus importants serait certainement l’organisation d’élections sereines parce que transparentes et justes, serait un mensonge grossier. Je ne suis pas au courant de ces concertations auxquelles vous faites allusion ; mais cela ne m’empêchera pas de suggérer à Monsieur le Ministre de l’Intérieur, qu’avec son nouveau contrôle « légal » des Partis politiques à défaut de celui de ses Forces de Sécurité et de ses Autorités territoriales, il n’a nul besoin de les consulter. Il lui suffirait dorénavant de commander…pour se faire obéir.

Vous avez été reçu récemment en audience, par le Président Ghazwani. La question du vivre ensemble des différentes communautés dans une Mauritanie réconciliée avec elle-même, libérée des inégalités, des injustices et des discriminations, a-t-elle été abordée dans vos échanges avec le chef de l’État ?

M.O.B : Il n’a même été question que de cela et dans les mêmes énoncés que vous formulez, tout au long d’une partie non négligeable du temps dont j’ai bénéficié. Comme à son habitude, il m’a écouté sans m’interrompre, avant d’intervenir à son tour, franchement et clairement. Son intervention a été à la mesure de la mienne, directe et sans faux-semblant. Il n’a rien nié de toutes mes affirmations, a promis d’œuvrer rapidement au redressement de certaines incohérences et inconvenances évoquées, tout en essayant de justifier à l’avance, le retard que pourrait connaître la solution de certaines autres. Très honnêtement, j’ai perçu en lui ce jour-là, une volonté de réelle sincérité, qui me fait penser encore aujourd’hui, qu’un changement de cap pour le mieux, est imminent. Prions tous ensemble et observons.

Pensez-vous que le président Ghazwani qui a appelé à un dialogue politique inclusif, prête une oreille attentive à cette question existentielle en Mauritanie ?

M.O.B : Très franchement, je pense que cette question est déplacée et pourrait même être perçue comme une provocation ou une offense. En effet, si le citoyen lambda, s’interroge sur cette question existentielle, pourquoi ne se la poserait-il pas, celui dont la Mission ou Obligation Première est de penser pour tous avant tous ? Il est donc par ses Hautes Charges, le Premier à sentir, à prévenir et le Premier vouloir guérir. Je suis donc convaincu qu’il y est plus attentif que la plupart d’entre nous. En ce concerne l’A.P.P, le DIALOGUE a toujours été pour tous ses Cadres et ses activistes, l’UNIQUE GRANDE PORTE DE SORTIE DE TOUTES LES SITUATIONS DIFFICILES DU PAYS.

Qu’attendez –vous concrètement de ce dialogue ? Quels en sont selon vous les facteurs de succès et /ou d’échec potentiels ?

M.O.B : Quand j’ai accueilli en ma demeure, l’honorable Moussa FALL, chargé par Son Excellence Monsieur le Président, des contacts préliminaires du Dialogue, il m’a sorti tout de go ces mots qui m’ont ému aux larmes : « il nous appartient, nous les anciens, qui avons assisté à la naissance de la Démocratie en Mauritanie, maintenant que nous sommes au crépuscule de notre existence, de nous atteler, avant de disparaître, à mettre notre pays sur le bon rail qui le conduira à la félicité ».

Pour prétentieuse que soit cette invitation, elle résume toutes mes attentes. La plus urgente de toutes, qui ne doit plus souffrir d’aucun atermoiement, est l’Unité Nationale. Elle doit évoluer du morne refrain auquel plus personne ne croit à celui d’Appel pour sauver la Patrie en danger. Réaliser cette transformation implique obligatoirement une RÉÉCRITURE de la CONSTITUTION, pour y sceller les garanties à offrir à tous, en substitution des référentiels usuels et coutumiers différenciant les uns des autres (Ensembles et individus.).

Pour des explications plus larges, la Contribution du Parti sera publiquement connue dans ses moindres détails, notre ambition étant de bâtir notre État sur des bases durables, car consensuelles, où chacun (individu ou Communauté) s’y sent à son aise, valablement et dignement représenté, parce que jouissant de l’entièreté de ses droits et privilèges dans un État Républicain respectueux de ses Citoyens, lesquels, en retour, lui consentiront tous les Sacrifices.

L’actualité en Mauritanie, c’est aussi la lutte contre la corruption et la prévarication des deniers publics, avec la traque des biens mal acquis. Quels commentaires faites-vous de cette opération reddition des comptes économiques ou d’un supposé règlement de comptes politiques ?

M.O.B : Mon commentaire sera court et précis : ces sujets que vous soulevez sont parmi les sujets nombreux qui alimentent les discussions de salons et des rues en ces temps. Mon sentiment personnel est qu’ils sont tous inhérents aux incertitudes et hésitations qui jalonnent la route de toute entreprise nouvelle, en l’occurrence l’émergence d’un État démocratique. S’agissant donc de cela, vouloir tout réduire à des règlements de comptes, n’est pas crédible.

Ă quatre-vingt ans révolus, l’heure de la relève politique n’a-t-elle pas sonné pour Messaoud Ould Boulkheir ou bien vous êtes plus que jamais décidé à continuer votre «mission » pour votre pays, la Mauritanie comme vous aimez à le rappeler souvent ? D’ailleurs, quand est-ce le congrès de l’APP (qui est toujours attendu), va-t-il se tenir ?


M.O.B : Je suis sûr que le fait d’être encore là, a toujours dépendu d’abord d’ALLAH, puis des Cadres et Militants du Parti et, enfin, de mes aptitudes physiques et mentales (certes déclinantes pour les premières, mais heureusement, encore intactes pour les secondes). Quand l’heure sonnera la question cessera d’être posée. J’ajoute cependant que je sers mieux les intérêts de mes détracteurs exogènes et indigènes là où je suis, puisque je suis par défaut, celui sur qui se défoulent tous mes adversaires du dehors. J’offre aussi aux fatigués de l’intérieur, l’occasion de partir tenter leur objectifs ailleurs, en me chargeant, chacun, des torts qu’il choisit. Comme quoi, bien qu’âgé et diminué, je suis toujours de quelque utilité. Le Congrès dites-vous ? Nous le préparons et nous y préparons activement à notre rythme.

Cette situation latente n’est-elle pas préjudiciable à l’animation des instances du parti qui a toujours joué un rôle prépondérant dans la promotion de la démocratie politique et la défense des droits de l’Homme en Mauritanie ?

M.O.B : Au contraire, cette situation sera le stimulant le plus sûr, car nous n’avons jamais été aussi performants que seuls. Nous avions par le passé fait des alliances avec des partenaires qui avaient convenu ensemble de nous trahir à la fin ; mais nous ne rejetterons jamais, de nous allier électoralement avec des partenaires sérieux de l’Opposition démocratique. Quant à notre défense naturelle et habituelle des droits humains, elle se poursuit aussi allègrement que par le passé, même si, là aussi, les coups bas et les trahisons n’ont pas été moindres que ceux subis politiquement.

Les élections municipales, régionales et législatives se vont tenir bientôt, comment l’APP prépare-t-elle ces joutes ? Votre formation politique ira- t’elle seule à ces futures échéances ou en coalition ?

M.O.B : L’avenir décidera, le moment venu. Les élections sont encore loin, au cas où ce que j’ai déclaré plus haut ne vous a pas suffi.

En tant que figure historique et emblématique de l’Opposition, comment expliquez-vous l’émiettement de cette dernière, qui fragilise d’ailleurs ses positions dans un contexte de rapport de forces quasi permanent avec le Pouvoir ? N’avez-vous pas une responsabilité personnelle face à cette situation d’échecs répétitifs pour unifier vos pairs ou tout au moins, s’accorder sur les questions d’intérêt national ?

M.O.B : : L’inexpérience, le mimétisme, la prétention/ambition sans borne, la mixture des contraires en couleurs, goûts et saveurs et, cerise sur le gâteau, pour la fin, l’acharnement du Pouvoir à toujours vouloir nous diviser pour mieux nous neutraliser, sont un tout qui justifie ou explique cette situation.

Pour terminer, un mot sur l’Etat des relations de coopération entre la Mauritanie et le Sénégal ?

M.O.B : Mon évaluation personnelle de ces relations, sans être celle d’un averti du sérail gouvernemental, mais plus modestement celle d’un observateur, que préoccupe au plus haut point l’état de celles-ci, est qu’elles sont très bonnes, comme elles le sont globalement avec tous les Etats continentaux voisins du Mali, de l’Algérie, du Maroc et de la République Arabe Sahraouie Démocratique. Cela n’a pas empêché durant ces derniers mois, la survenance sporadique de certaines tensions, qui pour une raison ou une autre, ont soufflé ici ou là le chaud ou le froid. Bien heureusement, la grande qualité de nos Dirigeants respectifs, a permis de transcender cette situation. Cela s’est révélé particulièrement vrai ces dernières semaines, quand l’entame de l’application des mesures nationales de lutte contre l’immigration clandestine a été dévoyée, déformée et intentionnellement amplifiée par des Mauritaniens, résidant à l’étranger lé plus souvent. Ils ont vite été relayés et repris à l’envi, par des« panafricanistes de pacotille en quête de notoriété. Ensemble, ils ont mené une campagne mensongère et où ne se rencontre que la désolante vulgarité.

L’unique et vain objectif de ces perturbateurs, était visiblement de mettre le Pays en mal avec tout le Continent africain. Pour cela, des membres du Gouvernement national ont été, contrairement à tous les usages, injuriés et vilipendés sans retenue. La Convention signée par mon Pays avec l’Union Européenne, a été considérée, à tort, par certains amalgameurs, comme la seule vraie raison de prise de ces mesures pour les besoins de l’Europe. Le moins qu’on puisse dire de telles assertions, est qu’elles outrancières, mensongères, très inamicales et chargées d’hostilité.

La Mauritanie a toujours été présente où le devoir de solidarité, de dignité et de défense des intérêts de l’Afrique l’appelle. Les Valets de l’Europe et de l’Occident en général y sont certes, mais la Mauritanie n’y a jamais été comptée. Tous les États font ce qu’elle essaie de faire. Ce qu’elle fait, n’est dirigé contre les illégaux. Il faut donc que les apprentis marchands d’illusions, cessent leur stigmatisation de la Mauritanie et des Mauritaniens, auxquels ils n’ont rien à apprendre et qui, de surcroît, ne leur doivent rien. Pour en revenir au cas stricto sensu du Sénégal, il a toujours été considéré comme une seconde patrie par l’ensemble des Mauritaniens.

Nous avons tous accompagné et salué les changements qui y sont survenus. Nous prions pour la réussite et le succès du Brillant Jeune Duo Sénégalais, qui est bien parti, à mon humble avis, pour incarner le Changement et le Succès qui impliquent et se gagnent par la Confiance, la Prudence et la Vigilance. Nous vivons en parfaite symbiose avec tous nos Frères et Amis Voisins Africains du Sud et du Nord, avec lesquels nous partageons les mêmes rires de lumière et les mêmes larmes de sang. Donc, très valeureux, fiers et dignes fils et filles d’Afrique, il est temps de mettre fin aux Discours qui divisent et d’unir nos Forces pour combattre, ensemble, l’hégémonie de l’impérialisme Occidental, qui nous a fait tant souffrir par le passé et qui continue ouvertement, sans gants. Ne nous trompons pas d’ennemi et surtout, ne nous en créons pas de nouveaux.







Propos recueillis par Abou Kane