Equipe nationale : Attention à ne pas mettre la charrue avant les bœufs !

Au lendemain du nul - défaite du 11 octobre dernier face à la Gambie, des voix avisées s’étaient élevées pour dire que ce pouvait être un mal pour un bien. A condition cependant de prendre les décisions qui s’imposent. Pour ne pas parler du football local à revaloriser et à re-crédibiliser, rien que le chapitre Equipe nationale mérite qu’on s’y penche sérieusement. On l’avait dit après la déroute de la dernière CAN au Ghana d’où les « Lions » étaient revenus dès le premier tour (ce qui n’était plus arrivé depuis la tristement célèbre CAN 1986 en Egypte) et sans avoir remporté le moindre match et après s’être inclinés par 2 buts d’écart - 1 - 3 contre l’Angola (deux choses qui ne leur était jamais arrivé par le passé). C’était clair que les « Lions » n’étaient plus aussi bien cotés qu’il y a quelques années sur la scène internationale. Et la loi de la compétitivité voulait que l’on revît à la baisse leur traitement. Au lieu de quoi, on avait alors éludé la question pour enchaîner quelques mois plus tard avec les éliminatoires combinées CAN/Mondial 2010. Avec cette élimination sans gloire dès avant la 3ème et dernière phase. On avait beaucoup glosé sur ces primes de nul (certains avaient dit « primes de la honte ») que les joueurs avaient réclamées. N’empêche, même si ça pouvait paraître quelque peu indécent, dans le fond, ils étaient dans leur droit puisque c’était consigné noir sur blanc.

Une redéfinition de certains principes de base devant guider la marche de la Tanière s’impose. Il faut d’abord tracer le cadre dans lequel évolueront ses futurs pensionnaires. C’est maintenant que l’équipe est ... en deuxième division africaine et qu’elle n’est plus très attrayante qu’il faut entreprendre certaines ruptures. Ceux qui accepteront (surtout les expatriés et les binationaux qu’il est question d’attirer sous le maillot su Sénégal) de la (ré)intégrer sauront à quoi s’en tenir et viendront ainsi en pleine connaissance de cause. Cette mission, ce sera au ministère des Sports et des Loisirs et au CNF de s’y atteler ; afin que le futur sélectionneur qui sera choisi pour « Lions » puisse aussitôt attaquer sa tâche de remontée vers les cimes du football international. Et c’est à partir de ce moment qu’il faudra penser aux dates Fifa à meubler. Toute autre démarche consisterait à mettre la charrue avant les bœufs.
source le soleil