Escroquerie et abus de confiance sont les deux délits qui pèsent sur le promoteur-géomètre G. D. Sarr. À travers une plainte déposée à la Division des investigations criminelles (Dic) en 2022, les victimes, au nombre de 20, soutiennent avoir déposé des montants qui varient entre 400 000 et 1,6 million FCfa, dans le but d’acquérir une maison à la cité de Maodo.
Après avoir déboursé l’argent, ils n’ont plus eu de nouvelles du bonhomme. Les victimes renseignent que le promoteur s’est présenté à elles, en 2019, comme un géomètre qui a gagné le marché d'agrandissement de la ville de Tivaouane et devait assurer les travaux de terrassement du site de Toro qui fait 40 ha. Il les avait informés qu'à la fin des travaux, la mairie devait le payer en nature et qu’il allait se retrouver avec plus de 300 terrains qu'il proposait à la vente.
C'est ainsi qu'il leur a proposé un contrat de vente pour des lots de 300 m2 à 1 500 000 FCfa, avec des facilités de paiement pouvant aller jusqu'à 20 mensualités. Par la suite, indiquent les victimes, il s’est engagé à sortir les papiers dans un bref délai et à leur donner les titres, après versement de la somme convenue, à savoir un certificat de vente et une délibération municipale.
D'ailleurs, il leur avait promis que les titres seraient à sa disposition dans les semaines qui précédaient la signature des contrats. Sautant sur l’occasion, un groupe s’est formé en une sorte de coopérative d'habitat. Des sommes lui ont été versées. Quelques mois plus tard, ce fut le début de leur cauchemar.
“M. Sarr n'a jamais prouvé qu'il est titulaire des terrains qu'il promet de nous vendre. Quant à Mb. S. Sène qui se trouve être son épouse, nous avons aussi porté plainte contre elle, pour complicité d'escroquerie et abus de confiance. À noter que c'est elle qui lui servait de secrétaire. C'est elle qui établissait les contrats, qui faisait les reçus de versement, qui entretenait le secrétariat et qui encaissait une partie de l'argent versé. Aussi, elle a couvert M. Sarr dans sa fuite, en refusant de donner son numéro de téléphone et son adresse, en nous servant à chaque fois des arguments fallacieux. Aujourd'hui, ces deux personnes restent injoignables.
En sachant que M. Sarr n'habite plus à l'adresse qu'il nous a fournie à Tivaouane. Nous apprenons que sa famille réside à Rufisque, mais lui habite avec son épouse à Keur Massar”, renseignent les victimes dans leur plainte.
D’ailleurs, les acquéreurs soulignent avoir appris qu’une partie des travaux que la mairie de Tivaouane, à l’époque, avait confiée au promoteur géomètre, a été exécutée. Que, depuis décembre 2022, elles ont déposé une plainte à la Dic, mais rien n’a bougé.
“Il a disparu depuis 2022. Malgré nos plaintes déposées devant le procureur de Tivaouane et à la Dic, c’est le calme plat. Nous pensons qu’il bénéficie du soutien d’un bras long. Autrement dit, un intouchable et nous, nous voulons récupérer nos terrains, à défaut notre argent, car le besoin est là. Le lot qu’il devait nous vendre, a été attribué à d’autres. Bientôt deux ans et rien n’a bougé”, confie une victime.
Cet agent des forces de défense et de sécurité, sous le couvert de l’anonymat, de poursuivre : “En fait, je l'ai connu en premier. C’était en 2019. Il m'avait vendu quatre terrains : deux pour moi et deux pour ma sœur et son mari basés en Allemagne, à 650 000 FCfa, ma parcelle de 300 m2 située à Keur Bakary, à quelques kilomètres de Tivaouane. À l'époque, il m'avait demandé de lui donner 30 000 FCfa pour la mutation des parcelles à nos noms.
Depuis, il n'a rien changé, malgré mes sollicitations, il m'a servi que les papiers sont en phase de mutation au niveau de la mairie et que c'était la Covid-19 qui avait retardé le tout. Mais, à ma grande surprise, quand j'ai vérifié à la mairie, au niveau du président de la commission domaniale de l'époque, ils m'ont dit que les terrains n'ont jamais été immatriculés à mon nom et qu'ils sont toujours sous le nom de G. D. Sarr.
Il a confisqué mes actes administratifs et s'est enfui avec mon argent. Entre-temps, je l'avais mis en rapport avec mes parents établis en France et dans la diaspora, qui ont embarqué les autres, car le projet était viable et impliquait la mairie de Tivaouane. Mais il nous a tous grugés de plusieurs millions de francs Cfa”.
Dans le cadre de cette affaire, “EnQuête” a contacté le maire d’alors, Mamadou Diagne Sy Mbengue, pour avoir sa version. Nos tentatives sont restées vaines. Malgré nos appels et SMS envoyés, il n’a pas répondu.
EnQuête
Après avoir déboursé l’argent, ils n’ont plus eu de nouvelles du bonhomme. Les victimes renseignent que le promoteur s’est présenté à elles, en 2019, comme un géomètre qui a gagné le marché d'agrandissement de la ville de Tivaouane et devait assurer les travaux de terrassement du site de Toro qui fait 40 ha. Il les avait informés qu'à la fin des travaux, la mairie devait le payer en nature et qu’il allait se retrouver avec plus de 300 terrains qu'il proposait à la vente.
C'est ainsi qu'il leur a proposé un contrat de vente pour des lots de 300 m2 à 1 500 000 FCfa, avec des facilités de paiement pouvant aller jusqu'à 20 mensualités. Par la suite, indiquent les victimes, il s’est engagé à sortir les papiers dans un bref délai et à leur donner les titres, après versement de la somme convenue, à savoir un certificat de vente et une délibération municipale.
D'ailleurs, il leur avait promis que les titres seraient à sa disposition dans les semaines qui précédaient la signature des contrats. Sautant sur l’occasion, un groupe s’est formé en une sorte de coopérative d'habitat. Des sommes lui ont été versées. Quelques mois plus tard, ce fut le début de leur cauchemar.
“M. Sarr n'a jamais prouvé qu'il est titulaire des terrains qu'il promet de nous vendre. Quant à Mb. S. Sène qui se trouve être son épouse, nous avons aussi porté plainte contre elle, pour complicité d'escroquerie et abus de confiance. À noter que c'est elle qui lui servait de secrétaire. C'est elle qui établissait les contrats, qui faisait les reçus de versement, qui entretenait le secrétariat et qui encaissait une partie de l'argent versé. Aussi, elle a couvert M. Sarr dans sa fuite, en refusant de donner son numéro de téléphone et son adresse, en nous servant à chaque fois des arguments fallacieux. Aujourd'hui, ces deux personnes restent injoignables.
En sachant que M. Sarr n'habite plus à l'adresse qu'il nous a fournie à Tivaouane. Nous apprenons que sa famille réside à Rufisque, mais lui habite avec son épouse à Keur Massar”, renseignent les victimes dans leur plainte.
D’ailleurs, les acquéreurs soulignent avoir appris qu’une partie des travaux que la mairie de Tivaouane, à l’époque, avait confiée au promoteur géomètre, a été exécutée. Que, depuis décembre 2022, elles ont déposé une plainte à la Dic, mais rien n’a bougé.
“Il a disparu depuis 2022. Malgré nos plaintes déposées devant le procureur de Tivaouane et à la Dic, c’est le calme plat. Nous pensons qu’il bénéficie du soutien d’un bras long. Autrement dit, un intouchable et nous, nous voulons récupérer nos terrains, à défaut notre argent, car le besoin est là. Le lot qu’il devait nous vendre, a été attribué à d’autres. Bientôt deux ans et rien n’a bougé”, confie une victime.
Cet agent des forces de défense et de sécurité, sous le couvert de l’anonymat, de poursuivre : “En fait, je l'ai connu en premier. C’était en 2019. Il m'avait vendu quatre terrains : deux pour moi et deux pour ma sœur et son mari basés en Allemagne, à 650 000 FCfa, ma parcelle de 300 m2 située à Keur Bakary, à quelques kilomètres de Tivaouane. À l'époque, il m'avait demandé de lui donner 30 000 FCfa pour la mutation des parcelles à nos noms.
Depuis, il n'a rien changé, malgré mes sollicitations, il m'a servi que les papiers sont en phase de mutation au niveau de la mairie et que c'était la Covid-19 qui avait retardé le tout. Mais, à ma grande surprise, quand j'ai vérifié à la mairie, au niveau du président de la commission domaniale de l'époque, ils m'ont dit que les terrains n'ont jamais été immatriculés à mon nom et qu'ils sont toujours sous le nom de G. D. Sarr.
Il a confisqué mes actes administratifs et s'est enfui avec mon argent. Entre-temps, je l'avais mis en rapport avec mes parents établis en France et dans la diaspora, qui ont embarqué les autres, car le projet était viable et impliquait la mairie de Tivaouane. Mais il nous a tous grugés de plusieurs millions de francs Cfa”.
Dans le cadre de cette affaire, “EnQuête” a contacté le maire d’alors, Mamadou Diagne Sy Mbengue, pour avoir sa version. Nos tentatives sont restées vaines. Malgré nos appels et SMS envoyés, il n’a pas répondu.
EnQuête