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Essor des collectivités territoriales : Ce que préconisent les anciens présidents de Conseil régional

Les anciens présidents de Conseil régional prônent de vastes regroupements des territoires, pour mieux porter l’émergence. Ils disent être prêts à apporter leur expertise aux structures de l’Etat et aux partenaires financiers, pour la réalisation de territoires viables et pertinents. Ces anciens présidents de régions étaient en session extraordinaire, ce lundi, à la Maison des Elus locaux, où ils ont choisi l’ancien président du Conseil régional de Kaffrine, Babacar Gaye, pour assurer l’intérim de la présidence de leur association, après la démission de leur président Alioune Niang.


Rédigé par leral.net le Mardi 8 Mars 2022 à 15:38 | | 0 commentaire(s)|

C’est la politique des grands ensembles qui doit être privilégiée dans le domaine de la décentralisation. C’est en substance la position défendue par les anciens présidents de Conseil régional. En session extraordinaire, au niveau de la Maison des Elus locaux, lundi 7 mars 2022, ces anciens présidents de région estiment que le contexte actuel du monde, exige de vastes regroupements des territoires de même spécificités pour asseoir un développement durable.

« Il y a des chantiers énormes dans le domaine de la décentralisation. Le retour des grands ensembles, qu’ils s’appellent régions, provinces, pôles ou territoires, fait partie de nos objectifs. Et nous pouvons aider, parce que l’on a vécu l’expérience de la gestion d’une entité, région, par rapport à la gestion d’un département. On se rend compte que l’émiettement n’est pas une bonne qualité dans la gestion des territoires. Au moment où, en France, ce sont des grands ensembles de 23 régions, aujourd’hui, on est à 14 régions. Pourquoi ils l’ont fait ? Parce qu’ils se rendent compte que, plus le territoire est grand, mieux la prise en charge des problématiques est facile », a indiqué leur porte-parole du jour, Babacar Gaye.

L’ancien porte-parole du Pds de poursuivre : « On ne peut pas séparer Louga de Kébémer et de Linguère, en matière de gestion du Ferlo, de la désertification. Or, cette région de Louga, aussi grande soit-elle, a les mêmes problématiques que Matam, Kaffrine Nord et une partie de Saint-Louis. C’est pourquoi, à l’époque, nous avions crée l’interrégional que l’on appelle l’Entente Ferlo. Ces questions me semblent être plus importantes que l’élection d’un président de département, ou d’un maire, pour gérer une toute petite portion du territoire où, en réalité, ils n’auront pas de maîtrise ».

Cette session extraordinaire de l’Association des anciens présidents de Conseil régional a aussi été l’occasion pour le président, Alioune Niang, de rendre le tablier. En effet, pour des raisons personnelles, M. Niang, qui a dirigé cette association pendant 14 ans, a souhaité se décharger de ses fonctions. Et selon leur règlement intérieur, l’intérim revient à son vice-président, Babacar Gaye, jusqu’à la prochaine assemblée générale de l’association.

Déclinant sa feuille de route, l’ancien président du Conseil régional de Kaffrine compte inscrire ses actions sur l’ouverture. Pour Babacar Gaye, l’Association des anciens présidents de région va davantage s’ouvrir à tous les anciens conseillers régionaux, dont certains ont des responsabilités au sein de l’Etat.

« Nous sommes une sorte de cabinet conseil à la disposition de la nation. Nous souhaitons, en tant qu’association, continuer à apporter notre contribution à l’édification d’un Sénégal démocratique, avec l’émergence de pôles territoires viables, pertinents, développés de manière durable. Nous allons continuer à donner notre avis aux structures de l’Etat, ensuite aux partenaires techniques et financiers qui accompagnent la décentralisation, pour que les politiques publiques en matière de décentralisation soient mieux pensées, mieux portées et que la recevabilité soit un principe dans la gestion des collectivités territoriales », a déclaré M. Gaye.






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