Appel au secours, dialogue de sourds ou tentative de recours ? Dans tous les cas de figure, ils constituent des figures qui renvoient à un état hideux et odieux de la société dans laquelle ils ont évolué jusqu’ici, et de son état, et du chef de cet état.
Il faut le dire ! S’ils ont choisi ce lieu, cet autel pour se suicider, ce n’est pas par hasard, mais c’est parce qu’ils pensent que l’actuel locataire de cet hôtel présidentiel est responsable de leur désespoir. Ne pouvant pas avoir une rencontre avec ce dernier locataire, ils lui envoient un message, on ne peut plus clair : Monsieur WADE, vous être responsable de ce qui nous arrive, votre hôtel est notre autel !
Enfer, enfer et enfer ! En feu, en feu et en feu ! Trois fois enfer ! Trois fois feu ! Enfer terrestre ou wadien, enfer par immolation et enfer dans l’au-delà ! Feu terrestre ou wadien, feu par immolation et feu dans l’au-delà ! Feu Bocar BOCOUM ! Feu Ahmed Tidiane BA ! Feu sur Abdoulaye WADE ! Évidemment, ils ne font qu’appeler à mettre le feu sur Abdoulaye WADE et rien d’autre. Sinon, comment expliquer leur acte ?
Ces actes sont des tentatives de « mettre le feu aux poudres » et Abdoulaye WADE serait la poudre. Il a assez saupoudré son peuple de mensonges, de tergiversations, de malversations et de diversions. Il a assez « jeté de la poudre aux yeux » à son peuple si bien que ce peuple brûle au sens propre comme au sens figuré et son seul tort c’est d’avoir joué avec ce peuple qui, pourtant, était prêt à faire et a fait d’énormes sacrifices pour sortir de cette malédiction, qui, décidément est vraiment obstinée.
Après le sacrifice de jeunes désespérés, par l’eau, en tentant de rallier l’Occident, cet accident ; c’est au tour du sacrifice par le feu. Eau et feu, feu et eau pour expier leurs fautes, conjurer le destin et se cacher du regard de leur société, qui est devenu noyant et brûlant. Alors, vaut mieux se noyer ou se brûler une seule fois dans la vie que d’avoir à le faire plusieurs fois.
Tout le monde brûle ou se noie dans ce Sénégal où de plus en plus l’on n’arrive pas à s’employer. Et l’emploi, qu’on le veuille ou pas, est devenu la « cellule de base » de l’individu et de la société. C’est à partir de son emploi qu’on a une identité ; et sans emploi, on est pratiquement sans identité, et sans identité, on est noyé ou perpétuellement sur des braises ardentes.
S’il faut ainsi vivre, la mort quelle qu’atroce soit-elle est meilleure que la vie, parce qu’avec la mort, au moins, on ne souffre qu’une seule fois. Dans une société comme la nôtre, où la vie a plus de valeur que la mort, contrairement aux anciennes sociétés, si des individus en arrivent à ces actes d’immolation par le feu ou par l’eau, il faudrait se rendre à l’évidence que rien ne va plus.
Dans l’histoire de l’humanité, le sacrifice humain a toujours été synonyme de « destruction d’une partie d’un ensemble en vue d’un objectif global jugé plus important ». Ainsi, quoique l’on puisse penser de ces gestes, on se rendra compte effectivement que d’une manière ou d’une autre, ils constituent des actes pour un monde meilleur.
Le suicide est-il un acte de bravoure ou de lâcheté ? C’est un sujet de dissertation que beaucoup de collégiens ont eu à faire. Et poser comme tel, il empêche de voir le vrai sens du suicide. C’est un sacrifice humain, et à ce titre, il invite toujours, s’il est bien compris, à une (re)considération générale de la situation générale dans laquelle on évolue. S’il n’est pas bien compris, tôt ou tard, ce suicide de quelques individus mènera vers un suicide généralisé de tout un peuple qui peut se manifester par une guerre intestine, un holocauste.
Qui ose dire qu’il est à l’abri du suicide ? Le suicide est un meurtre social, et à ce titre il est sacrificiel. Il est aussi un message, un appel ou une tentative d’exorcisation du mal social. Souvent, ce mal est identifiable ou attribuable et comme c’est le cas présent, tous désignent du doigt le Chef de l’Etat sénégalais, Maitre Abdoulaye WADE. Faudrait-il alors « sacrifier », « suicidait » ou « immolait » Abdoulaye WADE ? Tout porte à le croire !
Alors, de deux choses l’une, ou il se sacrifie lui-même en démissionnant, ou alors le peuple doit le sacrifier. Comment le peuple pourrait-il le sacrifier ? De deux choses l’une là aussi ! Ou on attend les élections de 2012 pour le bouter dehors, ou alors on le pousse à démissionner à la manière de ce qui s’est passé en Tunisie et en Egypte, parce qu’on ne peut plus attendre.
Dans tous les cas de figure, c’est la logique du sacrifice qui prévaut, et le bouc-émissaire est bien désigné. Et heureusement, mille fois heureusement, qu’il est bien désigné et c’est le prix que tous les êtres humains de tous les temps payent en devenant roi, chef d’état ou en étant dans le gouvernement. Il faudrait le reconnaitre, Abdoulaye WADE, à lui seul, ne peut pas faire le bonheur, encore moins le malheur des sénégalais, mais on doit le considérer ainsi, parce qu’il aurait détourné de l’argent, il s’est joué du peuple et il cristallise tous les rancœurs de la plupart de ses compatriotes.
Les sociétés humaines ont souvent été très ingénieuses en ayant recours à des boucs-émissaires pour éviter des bains de sang généralisés. De ce fait, puisque le coupable est désigné, à tort ou à raison, son seul mérite serait de se détruire, en se retirant.
Autrement, le peuple le trouvera là-bas et s’il s’entête, ces quelques cas d’immolation par le feu ou par l’eau qui sont pour le moment à l’étape de sacrifice ou de tentatives de « mettre le feu aux poudres d’Abdoulaye WADE », se transformeront en une véritable guerre intestine et personne ne sait où cela pourrait s’arrêter. Les exemples sont là foisonnants. Et le dernier en date nous vient directement de la Libye où le bouc-émissaire (Kadhafi) refuse de jouer son rôle.
J’ose ainsi espérer qu’Abdoulaye WADE qui avait dit « ne jamais marcher sur des cadavres pour arriver au pouvoir » ne se décidera cette fois-ci à marcher sur des cadavres pour rester au pouvoir. Pour le moment on les compte, mais jusqu’à quand ? Mr WADE sacrifie-toi !
Mamadou Moustapha WONE Sociologue moustaphawone@voila.fr BP : 15812 Dakar-Fann Sénégal
Il faut le dire ! S’ils ont choisi ce lieu, cet autel pour se suicider, ce n’est pas par hasard, mais c’est parce qu’ils pensent que l’actuel locataire de cet hôtel présidentiel est responsable de leur désespoir. Ne pouvant pas avoir une rencontre avec ce dernier locataire, ils lui envoient un message, on ne peut plus clair : Monsieur WADE, vous être responsable de ce qui nous arrive, votre hôtel est notre autel !
Enfer, enfer et enfer ! En feu, en feu et en feu ! Trois fois enfer ! Trois fois feu ! Enfer terrestre ou wadien, enfer par immolation et enfer dans l’au-delà ! Feu terrestre ou wadien, feu par immolation et feu dans l’au-delà ! Feu Bocar BOCOUM ! Feu Ahmed Tidiane BA ! Feu sur Abdoulaye WADE ! Évidemment, ils ne font qu’appeler à mettre le feu sur Abdoulaye WADE et rien d’autre. Sinon, comment expliquer leur acte ?
Ces actes sont des tentatives de « mettre le feu aux poudres » et Abdoulaye WADE serait la poudre. Il a assez saupoudré son peuple de mensonges, de tergiversations, de malversations et de diversions. Il a assez « jeté de la poudre aux yeux » à son peuple si bien que ce peuple brûle au sens propre comme au sens figuré et son seul tort c’est d’avoir joué avec ce peuple qui, pourtant, était prêt à faire et a fait d’énormes sacrifices pour sortir de cette malédiction, qui, décidément est vraiment obstinée.
Après le sacrifice de jeunes désespérés, par l’eau, en tentant de rallier l’Occident, cet accident ; c’est au tour du sacrifice par le feu. Eau et feu, feu et eau pour expier leurs fautes, conjurer le destin et se cacher du regard de leur société, qui est devenu noyant et brûlant. Alors, vaut mieux se noyer ou se brûler une seule fois dans la vie que d’avoir à le faire plusieurs fois.
Tout le monde brûle ou se noie dans ce Sénégal où de plus en plus l’on n’arrive pas à s’employer. Et l’emploi, qu’on le veuille ou pas, est devenu la « cellule de base » de l’individu et de la société. C’est à partir de son emploi qu’on a une identité ; et sans emploi, on est pratiquement sans identité, et sans identité, on est noyé ou perpétuellement sur des braises ardentes.
S’il faut ainsi vivre, la mort quelle qu’atroce soit-elle est meilleure que la vie, parce qu’avec la mort, au moins, on ne souffre qu’une seule fois. Dans une société comme la nôtre, où la vie a plus de valeur que la mort, contrairement aux anciennes sociétés, si des individus en arrivent à ces actes d’immolation par le feu ou par l’eau, il faudrait se rendre à l’évidence que rien ne va plus.
Dans l’histoire de l’humanité, le sacrifice humain a toujours été synonyme de « destruction d’une partie d’un ensemble en vue d’un objectif global jugé plus important ». Ainsi, quoique l’on puisse penser de ces gestes, on se rendra compte effectivement que d’une manière ou d’une autre, ils constituent des actes pour un monde meilleur.
Le suicide est-il un acte de bravoure ou de lâcheté ? C’est un sujet de dissertation que beaucoup de collégiens ont eu à faire. Et poser comme tel, il empêche de voir le vrai sens du suicide. C’est un sacrifice humain, et à ce titre, il invite toujours, s’il est bien compris, à une (re)considération générale de la situation générale dans laquelle on évolue. S’il n’est pas bien compris, tôt ou tard, ce suicide de quelques individus mènera vers un suicide généralisé de tout un peuple qui peut se manifester par une guerre intestine, un holocauste.
Qui ose dire qu’il est à l’abri du suicide ? Le suicide est un meurtre social, et à ce titre il est sacrificiel. Il est aussi un message, un appel ou une tentative d’exorcisation du mal social. Souvent, ce mal est identifiable ou attribuable et comme c’est le cas présent, tous désignent du doigt le Chef de l’Etat sénégalais, Maitre Abdoulaye WADE. Faudrait-il alors « sacrifier », « suicidait » ou « immolait » Abdoulaye WADE ? Tout porte à le croire !
Alors, de deux choses l’une, ou il se sacrifie lui-même en démissionnant, ou alors le peuple doit le sacrifier. Comment le peuple pourrait-il le sacrifier ? De deux choses l’une là aussi ! Ou on attend les élections de 2012 pour le bouter dehors, ou alors on le pousse à démissionner à la manière de ce qui s’est passé en Tunisie et en Egypte, parce qu’on ne peut plus attendre.
Dans tous les cas de figure, c’est la logique du sacrifice qui prévaut, et le bouc-émissaire est bien désigné. Et heureusement, mille fois heureusement, qu’il est bien désigné et c’est le prix que tous les êtres humains de tous les temps payent en devenant roi, chef d’état ou en étant dans le gouvernement. Il faudrait le reconnaitre, Abdoulaye WADE, à lui seul, ne peut pas faire le bonheur, encore moins le malheur des sénégalais, mais on doit le considérer ainsi, parce qu’il aurait détourné de l’argent, il s’est joué du peuple et il cristallise tous les rancœurs de la plupart de ses compatriotes.
Les sociétés humaines ont souvent été très ingénieuses en ayant recours à des boucs-émissaires pour éviter des bains de sang généralisés. De ce fait, puisque le coupable est désigné, à tort ou à raison, son seul mérite serait de se détruire, en se retirant.
Autrement, le peuple le trouvera là-bas et s’il s’entête, ces quelques cas d’immolation par le feu ou par l’eau qui sont pour le moment à l’étape de sacrifice ou de tentatives de « mettre le feu aux poudres d’Abdoulaye WADE », se transformeront en une véritable guerre intestine et personne ne sait où cela pourrait s’arrêter. Les exemples sont là foisonnants. Et le dernier en date nous vient directement de la Libye où le bouc-émissaire (Kadhafi) refuse de jouer son rôle.
J’ose ainsi espérer qu’Abdoulaye WADE qui avait dit « ne jamais marcher sur des cadavres pour arriver au pouvoir » ne se décidera cette fois-ci à marcher sur des cadavres pour rester au pouvoir. Pour le moment on les compte, mais jusqu’à quand ? Mr WADE sacrifie-toi !
Mamadou Moustapha WONE Sociologue moustaphawone@voila.fr BP : 15812 Dakar-Fann Sénégal