Idy, en visite à Saint-Louis et devisant avec le vieux Franky BA, en véritable taquin qu’il sait être, a parlé d’un grand seigneur du nouveau PDS qui lui assurait les «trois normaux ». Oui ils étaient fort nombreux à lui cirer les bottes. Macky en faisait partie même si, nous devons l’admettre, il ne lui servait pas son thé. Ayant passé la journée avec l’ex chef de cabinet d’Idrissa à Sacré cœur, chez lui et devisant après le déjeuner, celui-ci me montra un fauteuil. Vous avez entendu monsieur Moustapha NIASSE parler d’un fameux fauteuil dans le coin de son salon qui a une histoire singulière et qui porte depuis avant alternance un nom très célèbre. Il s’agit d’un fauteuil de cet acabit. C’est le fauteuil des lamentations, le fauteuil dortoir ou le fauteuil Macky SALL. Ce fauteuil lui servait de lieu de supplique et ce, quotidiennement, hebdomadairement, mensuellement et annuellement. Nous en parlions ce jour, en cet instant précis, en prenant le thé car Macky, au sommet de sa gloire, était en train de jubiler au méridien président dans le cadre de l’affaire des chantiers de Thiès. Il agissait sur commande tout en sachant que ce vaste, cet énorme complot d’état ne reposait que sur du faux. Nous avons compris le rôle joué par Macky SALL dans la tentative d’assassinat politique perpétré contre Idy. Nous avons compris son véritable rôle le jour d’une conférence de presse de monsieur Mahmoud SALEH à l’hôtel Indépendance. Ce dernier a interrompu sa discussion avec les journalistes pour répondre à un appel sur son portable. Revenu dans la salle, il renseignera que c’est son ami Macky SALL qui l’appelait depuis le Canada pour démentir l’information parue ce jour là dans certains journaux et faisant état de sa rencontre avec Idy dans un vol et à qui il aurait présenté ses excuses. C’était très révélateur. Sur treize millions de sénégalais, SALEH était le seul que Macky pouvait appeler pour apporter ce démenti. Le Link était fait et tout devint subitement lumineux. Macky a été au début et à la fin du complot. Au moment du complot Macky occupait le ministère de l’intérieur et y fabriquait de faux bulletins de renseignements avec un certain commissaire NDOYE pour étayer la thèse du coup d’état rampant puis debout développé par son ami et acolyte SALEH qui était à l’époque conseiller à la présidence. Et tous ces faux bulletins, renforcés par les propos de SALEH, atterrissaient sur la table du directeur de cabinet du président qui se trouve être l’ami intime de Macky mais qui avait aussi une revanche à prendre sur SECK. C’est ce trio, Macky-SALEH et Souleymane, qui a servi Idy sur un plateau d’or à WADE. Lui qui ne cherchait qu’un simple prétexte pour se séparer de Idy pour entrave à dévolution monarchique était aux anges. La cinquième pièce maitresse était celui pour qui le père organisait tout ce cirque i.e. Karim WADE. Tous ces comploteurs savaient parfaitement que le père organisait sa succession au profit de son fils biologique et ils ont laissé faire. L’agneau du sacrifice fut le théoricien du coup d’état. Macky fut récompensé pour sa loyauté en occupant les postes de Idy et il fit la courte échelle à son ami de toujours qui devint ministre dans son gouvernement. Ils avaient réussi leur sale coup et étaient récompensés pour services rendus. Une seule consigne était à respecter i.e. se boucher les oreilles et se voiler les yeux et laisser prospérer le projet de dévolution monarchique. Et Karim exista, occupa tous les espaces et se permit tout. Les sénégalais, abasourdis, venaient de découvrir celui que son pater leur présentait comme le meilleur d’entre eux. Désormais, tout tournait autour du gamin. Il pouvait interpeler un ministre comme il voulait, faire nommer à tous les emplois, mettre fin à des fonctions, mettre à l’agonie des entreprises ou dépenser comme il l’entendait et pendant ce temps là Macky respectait la consigne. Il a tellement bien respecté la volonté des WADE qu’il en était devenu suspect. Les WADE connaissaient ses capacités de comploteur, ils en eurent peur. Il faisait tellement de courbettes, donnait tellement de gages de bonne foi et avalait tellement de couleuvres qu’il en devenait dérangeant et peut être potentiellement dangereux. Il fallait s’en débarrasser. Il avait été grassement payé en retour pour sa trahison vis-à-vis de Idy, lui l’ancien locataire à Khar Yalla. On avait fermé les yeux sur certaines pratiques pour services rendus. Et WADE père ne chercha pas loin pour se débarrasser de Macky. On utilisa la même arme des faux bulletins contre lui car entretemps un autre grand comploteur devant l’Eternel occupait le stratégique ministère de l’intérieur. Pour étayer la thèse du regard trop appuyé sur le prince on activa le duo Mamadou SECK- Iba Der THIAM qui glissèrent sur la table de Macky, alors président de l’assemblée nationale, le projet d’audition de Karim sur les chantiers de l’ANOCI. Macky très au fait des magouilles pouvant peupler la république des avocats prit quand même la précaution d’en parler avec le président comme pour demander la permission. Celui-ci ne lui donna ni interdiction ni permission et le laissa libre de sa décision non sans lui rappeler la séparation des pouvoirs qu’il assure respecter comme juriste avant d’être président. Le duo SECK et THIAM fit le reste pour le convaincre que l’audition serait une façon de laver le garçon de tout soupçon et que le président le féliciterait à cette occasion. Il signa et c’était son arrêt de mort. Le président tenait la «preuve » que Macky en voulait à son cher garçon. Macky cria son innocence sur tous les toits, actionna les relais de Touba, expliqua, demanda à ses amis d’intercéder en sa faveur, s’agenouilla devant WADE, au palais, pour demander pardon. Rien n’y fit, WADE le tenait à la gorge et n’était pas décidé à relâcher la pression. Sa tête était réclamée par le clan des WADE et un autre WADE, Doudou en l’occurrence, lui porta l’estocade finale après l’avoir longuement embrassé sur la bouche. Il savait en son âme et conscience que Macky était innocent. Il était forcément au courant de la démarche de Mamadou SECK et Iba Der THIAM. Ce qu’il ignorait c’est que THIAM et SECK ne faisaient que respecter la volonté de la seule constante. Macky après plusieurs hésitations pour faire le grand saut se décida à quitter le perchoir d’où il aurait été de toute façon éjecté comme un malpropre. Il se rendit compte à ce moment précis combien WADE pouvait être ingrat vis-à-vis de quelqu’un qui lui avait permis de se débarrasser de Idy, qui avait fermé les yeux et bouché les oreilles sur son projet de dévolution monarchique ; qui avait même accepté de le blanchir sur les milliards de Taiwan. Ces milliards qui ont «financé » des projets déjà pris en compte par le budget national et pour lesquels on a accepté de porter publiquement la responsabilité du partage à l’encontre de toute orthodoxie en matière de finances publiques. Ce fut la rupture. Et pour occuper un créneau laissé vacant par Idy, à l’époque, ses amis politiques lui conseillèrent de prôner un radicalisme pur et dur. Ce qu’il fit avec quelques succès il faut en convenir. Mais contrairement à Idy, Macky n’avait quitté le navire que contraint et forcé mais non pour des principes. Si Idy avait accepté la moitié de ce que Macky avait accepté, il serait toujours avec WADE car malgré tout, il le préfère à tous, hormis son fils chéri. Celui qui a remplacé Macky à la primature est son ami intime. Il faisait partie du quintet qui a ourdi le complot contre Idy pour l’éjecter des sphères de décision. Mais ce dernier est l’alter égo de Macky. Qui se ressemble s’assemble. Comment peut-on comprendre qu’après les propos tenus à l’égard de Karim, Abdoulaye WADE en fasse son premier ministre ? Tout cela est cousu de fil blanc. L’actuel premier ministre joue exactement la même musique que Macky i.e. se faire et laisser faire. Le vrai premier ministre se nomme WADE. Il voyage dans son jet privé pendant que le virtuel premier ministre, le président du sénat et le président de l’assemblée nationale empruntent les vols réguliers. Ce virtuel premier ministre, l’ami intime de Macky, ne s’est jamais caché de vouloir rabibocher le président et son ami. Il semblerait qu’il soit parvenu au moins à le convaincre que Macky serait un moindre mal au cas où le conseil constitutionnel invaliderait sa candidature. Car comment comprendre la sortie de Macky disant qu’il répondrait positivement pour être le candidat du PDS le cas échéant. Nous avons compris en admettant que ce fut un lapsus. Mais comme tout lapsus, celui-ci est plus que révélateur d’un subconscient qu’autrement il serait très difficile d’appréhender. Que Dieu vous garde et qu’Il bénisse le Sénégal !
OUMAR NDIAYE RESPONSABLE COMMUNAL DE REWMI DE RUFISQUE
OUMAR NDIAYE RESPONSABLE COMMUNAL DE REWMI DE RUFISQUE