Maintenant qu'il a éliminé tous ses concurrents à l'investiture républicaine pour la présidentielle - Santorum a abandonné, Gingrich et Paul sont trop loin derrière -, Mitt Romney a un nouveau défi devant lui: rattraper Barack Obama dans la course aux dollars. Sur ce plan, le républicain peut se féliciter d'un mois de mars fructueux. Avec près de 13 millions de dollars récoltés, jamais il n'avait levé autant de fonds. Mais le retard reste très net avec le sortant démocrate, qui a engrangé presque 35 millions sur la même période.
Résultat, à neuf mois de l'élection, les rapports entre les deux candidats sont de un à dix en termes de «cash» disponible. Barack Obama dispose de 104 millions de dollars quand Mitt Romney, qui a dû dépenser sans compter pour éliminer le coriace Santorum, n'a plus «que» 10 millions en banque. Un mauvais augure, si l'on se souvient qu'en 2008, à la même période, le rapport était similaire entre Barack Obama et John McCain, qui avait fini par perdre l'élection.
Comme en 2008 donc, les dépenses pour la présidentielle américaine promettent cette année d'atteindre des sommets. Les experts évoquent même la somme d'un milliard de dollars par camp, ce qui supasserait le record établi il y a quatre ans, à 1,6 milliard en tout. À titre de comparaison, la loi française autorise un plafond maximum de 20 millions d'euros par candidat, atteint en 2007 par Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy.
Super PAC: avantage à Romney
La responsaibilté de cet emballement outre-Atlantique incombe au changement des règles de financement électoral, qui ont imposé dans le jeu un nouvel acteur: les super PAC, des comités de soutien ayant la permission de dépenser sans limite (à condition de rester formellement déconnectés de la campagne officielle). Un domaine où le camp de Mitt Romney sait se montrer efficace. Rôdé sur ce terrain, l'ex-gouverneur du Massachussetts a l'avantage sur Barack Obama: en mars, «Restore Our Future» a levé pour lui 8,5 millions de dollars, quand «Priorities USA» récoltait 2,5 millions pour le démocrate. Le président sortant ne doit donc son avance qu'aux contributions individuelles.
Ce déséquilibre n'est pas sans inquiéter les démocrates, tant les super PAC semblent appelés à jouer un rôle crucial pendant la campagne. C'est en effet à eux que revient le «sale boulot» consistant à produire des spots décriant, parfois de manière extrêmement virulente, les adversaires de leurs champions. Et Mitt Romney doit encore bénéficier du renfort d'«American Crossroads», sans doute le plus puissant des Super PAC républicains, dont le co-fondateur n'est autre que Karl Rove, ancien conseiller et stratège électoral de George W. Bush. Le comité prévoit de dépenser cette année 300 millions de dollars, presque exclusivement dans des attaques contre le camp Obama.
Autre facteur à surveiller: l'entrée en action des Comités nationaux de chaque parti. Le CNR, pour les républicains, et le CND, pour les démocrates, permettent aux candidats de bénéficier des donations en faveur de leurs partis respectifs, dont le montant peut légalement être bien plus élevé que celui qui est versé aux comités de campagne officiels. Et les deux ont d'ores et déjà commencé à constituer leur trésor de guerre.
Résultat, à neuf mois de l'élection, les rapports entre les deux candidats sont de un à dix en termes de «cash» disponible. Barack Obama dispose de 104 millions de dollars quand Mitt Romney, qui a dû dépenser sans compter pour éliminer le coriace Santorum, n'a plus «que» 10 millions en banque. Un mauvais augure, si l'on se souvient qu'en 2008, à la même période, le rapport était similaire entre Barack Obama et John McCain, qui avait fini par perdre l'élection.
Comme en 2008 donc, les dépenses pour la présidentielle américaine promettent cette année d'atteindre des sommets. Les experts évoquent même la somme d'un milliard de dollars par camp, ce qui supasserait le record établi il y a quatre ans, à 1,6 milliard en tout. À titre de comparaison, la loi française autorise un plafond maximum de 20 millions d'euros par candidat, atteint en 2007 par Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy.
Super PAC: avantage à Romney
La responsaibilté de cet emballement outre-Atlantique incombe au changement des règles de financement électoral, qui ont imposé dans le jeu un nouvel acteur: les super PAC, des comités de soutien ayant la permission de dépenser sans limite (à condition de rester formellement déconnectés de la campagne officielle). Un domaine où le camp de Mitt Romney sait se montrer efficace. Rôdé sur ce terrain, l'ex-gouverneur du Massachussetts a l'avantage sur Barack Obama: en mars, «Restore Our Future» a levé pour lui 8,5 millions de dollars, quand «Priorities USA» récoltait 2,5 millions pour le démocrate. Le président sortant ne doit donc son avance qu'aux contributions individuelles.
Ce déséquilibre n'est pas sans inquiéter les démocrates, tant les super PAC semblent appelés à jouer un rôle crucial pendant la campagne. C'est en effet à eux que revient le «sale boulot» consistant à produire des spots décriant, parfois de manière extrêmement virulente, les adversaires de leurs champions. Et Mitt Romney doit encore bénéficier du renfort d'«American Crossroads», sans doute le plus puissant des Super PAC républicains, dont le co-fondateur n'est autre que Karl Rove, ancien conseiller et stratège électoral de George W. Bush. Le comité prévoit de dépenser cette année 300 millions de dollars, presque exclusivement dans des attaques contre le camp Obama.
Autre facteur à surveiller: l'entrée en action des Comités nationaux de chaque parti. Le CNR, pour les républicains, et le CND, pour les démocrates, permettent aux candidats de bénéficier des donations en faveur de leurs partis respectifs, dont le montant peut légalement être bien plus élevé que celui qui est versé aux comités de campagne officiels. Et les deux ont d'ores et déjà commencé à constituer leur trésor de guerre.